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L'économie française en bonne forme
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L'économie française en bonne forme

RCF,  -  Modifié le 12 avril 2018
​Le « programme de stabilité » de la France a été présenté hier au Conseil des ministres. Il sera transmis à Bruxelles d’ici la fin du mois.
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Et alors que les conflits sociaux font la Une, le gouvernement affiche des prévisions dont ses prédécesseurs auraient rêvé. L’économie française est en bonne forme, et même en meilleure forme que prévu. L’an dernier, elle a finalement atteint une croissance de 2% contre une estimation initiale de 1,5 %. Surtout, le gouvernement s’attend à ce que, sauf accident, ce rythme se maintienne pour cette année 2018. Et presque autant en 2019 et les années suivantes.

Cela va se traduire mécaniquement en matière d’emploi. Dans son enquête annuelle rendue publique mardi, Pôle emploi fait apparaître un double record : celui du nombre de projets de recrutement, plus de 2,3 millions cette année, et la progression du chiffre sur un an : 18,7%. Du jamais vu depuis 2002, date de la création de l’enquête.

Et tous les secteurs sont concernés, pas seulement les services. C’est le cas aussi de l’agriculture, de l’industrie et de la construction, qui n’ont pas été à la fête ces dernières années. Tant et si bien que près d’une entreprise sur deux, plus de 44%, anticipent des difficultés de recrutement. Malgré tout, plus de 250 000 nouveaux emplois devraient être créés cette année, comme l’an dernier.

Cela va se traduire par une douce euphorie dans les comptes publics. Grâce à des rentrées fiscales dopées par la croissance et à des dépenses publiques freinées par un moindre financement des indemnités chômage, la France va s’éloigner de la limite de 3% de déficit sur PIB fixé par le Traité de Maastricht. Les ministres de l’économie et des comptes publics, Bruno Le Maire et Gérald Darmanin se sont d’ailleurs partagé l’annonce de ces bonnes nouvelles dans un entretien complice au Figaro…

Concrètement, le déficit public devrait tomber à 2,3% l’an prochain, puis à 0,9 % en 2020, 0,3 % en 2021 et même un excédent budgétaire de 0,3 % en 2022. Du jamais vu depuis le début de la crise économique, en 1974 - il y a quarante trois ans. Ce qui va permettre de faire baisser la dette publique de huit points de PIB - et donc les échéances de remboursement de cette dernière si les taux d’intérêts ne remontent pas trop.

Mais la science économique n’a de science que le nom. Ce n’est pas une science exacte. Comme le disait Pierre Dac, « les prévisions sont difficiles, surtout quand elles concernent l’avenir ».

Et les impondérables sont nombreux, ne serait-ce que l’issue des tensions entre les Etats-Unis et ses partenaires commerciaux qui menacent le libre-échange. Ou même des conséquences des frappes américaines, françaises et britanniques sur la Syrie à la suite de l’attaque chimiques par le régime de Bachar al Assad samedi dernier, qui a fait plus de quarante morts dans le bastion rebelle dans la Ghouta orientale, aux portes de Damas.

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