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RCF Le va-et-vient des oiseaux migrateurs
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Le va-et-vient des oiseaux migrateurs

RCF,  -  Modifié le 31 octobre 2019
Entre les mauvaises nouvelles et le mauvais temps, où peut-on chercher des raisons d’espérer ?

En regardant le ciel, bien sûr. Nous sommes pour encore un bon mois et demi en pleine période de migration des oiseaux. Depuis les tout petits, les roitelets, jusqu’aux plus grands comme la Grue cendrée, c’est un défilé permanent depuis la fin de l’été, entre ceux qui partent vers l’Afrique, ceux qui viennent passer l’hiver chez nous, ceux qui ne font que passer.

Dans toute la France, vous avez pu remarquer ces derniers jours qu’il y a beaucoup de rouge-gorges qui chantent dans les jardins, parce qu’il y a eu des arrivées nocturnes d’oiseaux d’Europe du nord. Ceux qui ont la chance d’habiter une bande de territoire qui va de la Lorraine au Pays Basque s’en sont sûrement aperçus, c’est la pleine saison du passage des grues, qui défilent avec leurs grandes formations en V et leurs cris de trompette. Nous avons aussi pas mal de Milans royaux, ce magnifique rapace à la queue rousse et fourchue, et aussi un phénomène étonnant avec un gros passage migratoire de geais.

Finalement la biodiversité ne va pas si mal ?

Ça serait trop beau. Dans le cas du geai, qui est une espèce commune, on a sans doute eu une conjonction de facteurs positifs, bonne météo, beaucoup de nourriture au moment de la reproduction dans certaines régions d’Europe, d’où cet afflux exceptionnel qui n’aura pas de suite. Le cas du Milan royal est plus intéressant, c’est un rapace qui s’effondrait en Europe et qui à force de mesures de protection de son milieu, de réglementation de toxiques qui empoisonnaient ses proies, a vu sa situation se redresser un peu. Cela prouve non pas qu’on a tort de s’inquiéter, mais que la nature a encore du répondant si on se donne les moyens d’en prendre soin. Le problème c’est qu’on n’a pas une espèce qui décline, mais 50 ou 60%.

Quelques conseils pour profiter de cette belle période

Sortir, ouvrir les yeux et les oreilles. On peut essayer d’observer depuis un point haut, mais aussi prospecter le long des rivières bordées d’arbres, que les passereaux vont souvent suivre : mésanges, pinsons, tarins des aulnes… Examiner les cultures, où vont passer des groupes d’alouettes, de granivores comme les linottes et les bruants…  Sur le littoral, sur les lacs et les étangs, on va voir arriver progressivement toute une diversité d’espèces. C’est une période où il y a toujours du nouveau. Bien sûr, pour apprendre, l’idéal est de participer aux sorties organisées par la LPO ou son équivalent local. Et puis préparer les mangeoires pleines de tournesol pour les grands froids.
 

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