Pendant quatre jours, le Caroussel du Louvre, à Paris, a connu une effervescence des grands jours. C’est un fait, le patrimoine attire et fédère, et cela de plus en plus. Je vous fais grâce de la liste des conférences et débats, tous passionnants, qui se sont tenus pendant ces quatre jours, dont l’un était organisé par l’association des journalistes du patrimoine, sur la difficulté à trouver des informations fiables et avérées sur le chantier de reconstruction de Notre-Dame de Paris.
Je passe aussi rapidement sur les multiples associations, de la Sauvegarde de l’art Français, à la Fondation du patrimoine, en passant par VMF, Vieilles maisons françaises, qui veillent à longueur d’année et inlassablement à la préservation de notre patrimoine bâti. Non, ce sur quoi j’avais envie de m’attarder, c’est l’incroyable variété et la vitalité des artisans d’art, qui tenaient un stand, isolément ou groupés, dans ce Salon.
Il y a les classiques métiers du patrimoine : la taille de pierre, la sculpture, le travail du vitrail, la couverture de bâtiments, etc. Et puis ceux dont on oublie l’existence, mais qui se rappellent à notre bon souvenir à l’occasion de ce Salon justement. Des métiers rares, des métiers de niche en quelque sorte, de fondeurs de verre pour les restaurations de décors art nouveau et art déco, d’orfèvres graveurs de blasons, de restaurateurs de mobilier en laque, de plumassier, ou de bronzier d’art. Sans oublier les créateurs, très présents dans ce Salon, avec de jeunes artisans plein d’idées nouvelles et d’une stupéfiante habileté, même si tout n’est forcément du meilleur goût. Mais bon …
Oui et non. Oui, car si l’artisanat attire énormément de candidats, des jeunes, ou des moins jeunes en reconversion professionnelle, tous les métiers ne sont également servis. Les métiers à forte valeur ajoutée … on va dire artistique, comme la restauration de peintures ou d’objets de collections sont particulièrement prisés. Mais attention, il faut du temps avant de pouvoir en vivre correctement.
D’autres, comme la taille de pierre, la charpente, et plus encore le métier de couvreur, le gros œuvre en résumé, très physique, et par tous les temps, souffrent au contraire d’un manque chronique de candidats, dont le Groupement des entreprises de restauration des monuments historiques fait régulièrement état. Vous le voyez, rien n’est simple non plus au royaume des artisans du patrimoine.
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