100 millions d’euros vont être débloqués sur trois ans. Objectif ? Répondre aux inquiétudes et au sentiment d’insécurité d’une partie de la population. Après les attentats de janvier, François Hollande avait fait de cette lutte une "grande cause nationale", en annonçant notamment un renforcement de l’arsenal répressif contre "tout propos de haine".
Le racisme, l’antisémitisme, la haine des musulmans, des étrangers, l’homophobie augmentent de manière insupportable en France. C’est ce qu’a dénoncé Manuel Valls ce vendredi. Le Premier ministre était à Créteil où il a présenté son plan de lutte contre le racisme et l'antisémitisme. Cette ville a notamment été le théâtre d'une violente agression antisémite en décembre dernier.
Ce plan gouvernemental avait été promis par François Hollande au lendemain des attentats de Paris et comporte donc une quarantaine de mesures. Les plus emblématiques concernent la répression des propos racistes qui ne relèveront plus du droit de la presse mais du droit pénal, plus répressif. Le racisme et l’antisémitisme seront désormais une circonstance aggravante généralisée à tous les délits.
Le plan prévoit aussi la mise en place d’une unité de lutte contre la haine sur Internet. Et les hébergeurs de contenu auront l’obligation de disposer d’une représentation juridique en France.
Sur le volet éducatif, le gouvernement compte renforcer les formations et mieux accompagner les équipes éducatives confrontées à des incidents. Des visites de lieux de mémoire seront organisées tout au long de la scolarité.
100 millions d’euros vont être consacrés à ce plan sur trois ans, notamment pour financer une grande campagne de communication. Des plans territoriaux de lutte contre le racisme et l’antisémitisme seront également lancés.
« La passivité sur Internet c’est fini » a notamment assuré le Premier ministre. Une unité de lutte contre la haine sur Internet sera créée et les hébergeurs de contenu auront l’obligation de disposer d’une représentation juridique en France.
Cette dernière mesure peut être utile mais sera difficile à appliquer selon l’avocate Valérie Sédaillian spécialisée dans le droit de l’informatique et de l’Internet. Elle nous fait part de son expérience pour identifier les responsables de contenus repréhensibles sur la toile.
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