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Le choix de l'UGAB Nice: l'architecture très spécifique des églises arméniennes

Le choix de l'UGAB Nice: l'architecture très spécifique des églises arméniennes

Un article rédigé par La rédaction - RCF Nice Côte d'Azur, le 30 mars 2023  -  Modifié le 30 mars 2023
Arménice L'architecture très spécifique des églises arméniennes

Pour les églises, l’inventivité des architectes arméniens a influencé au-delà des frontières du pays. Explication de Karine Kirkorian, architecte urbaniste de profession et trésorière de l'UGAB Nice. 

Le Saint-Siège d'Etchmiadzin en Arménie - October 3, 2008, CC BY 3.0 - Wikimedia Le Saint-Siège d'Etchmiadzin en Arménie - October 3, 2008, CC BY 3.0 - Wikimedia

Il faut d’abord rappeler quelques notions historiques de l’implantation du christianisme en Arménie. D’après le livre de la Genèse, l’arche de Noé arrêta sa course au Mont Ararat, croyance qui
renforce la signification de cette montagne et symbolise les attaches du peuple arménien avec le territoire et ses valeurs. Selon la tradition, le christianisme a été introduit dans cette région du monde par les apôtres Barthelemy et Jude au 1er siècle. L’Arménie est ensuite devenue le premier pays à établir le christianisme comme religion d’Etat. 

 



Dès lors se développe l’architecture unique des églises arméniennes qui sont très spécifiques. Le sommet de leur coupole, souvent conique ou en forme de parapluie, permet de distinguer tout de suite leur « arménité ». On peut notamment citer la cathédrale d’Etchmiadzin, qui est l’église la plus ancienne, construite entre 301 et 303 après J.-C par le roi Tiridate III et Saint Grégoire l’Illuminateur.
Son plan cruciforme à quatre absides est couronné par une coupole centrale soutenue par
quatre piliers.

 

 

Cette cathédrale a subi différentes évolutions, notamment en 484 où elle a été reconstruire
en grande partie. Le XVII° siècle est la période où le monument a été le plus de fois
remanié
, donnant son aspect actuel à la cathédrale : reconstruction de la coupole en 1627,
du clocher à deux étages en 1658, du volume surmonté d’un lanternon construit en 1683 qui
fait office d’entrée et des fresques intérieures d'un style persan.

 

 

 

L'inventivité des architectes arméniens

 

 

 

Cette cathédrale est une contribution exceptionnelle de l’architecture ecclésiastique arménienne à l’architecture chrétienne en général. Cette trouvaille que l’on doit a l’inventivité des architectes arméniens a influencé au-delà des frontières du pays jusqu’à Byzance, puis en Europe centrale et occidentale.

 

 

 

 

On peut également parler d’art arménien avec les pierres à croix : Khatchkar. C'est l’art de la gravure de la croix arménienne qui est largement répandu en Arménie, en particulier près des églises. La hauteur des khatchkars atteint environ 1.5 mètre et porte une grande croix au centre, ornée de motifs traditionnels symbolisant l'éternité. Après avoir été béni, les Arméniens acceptent que le Khatchkar porte le saint esprit de Dieu. Il y a environ 50․000 khatchkars sur le territoire arménien et chacun d'eux porte un motif qui est unique en son genre. En 2010, le symbolisme du khatchkar a été ajouté à la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'UNESCO.
 

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