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La ville de Strasbourg s'implique pour la vie des chats errants
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La ville de Strasbourg s'implique pour la vie des chats errants

Un article rédigé par Adrien Beaujean - RCF Alsace, le 13 mai 2022  -  Modifié le 13 mai 2022
Les Trois Questions · RCF Alsace La ville de Strasbourg s'implique pour la vie des chats errants

La ville de Strasbourg vient de lancer à la Robertsau à la fin du mois d'avril un dispositif intitulé « chats libres ». L'objectif : améliorer les conditions de vie des chats errants et réguler leur population. Grâce notamment à une convention signée entre la commune, les services de fourrières et des associations locales qui oeuvrent au quotidien pour les chats, et leur bien-être. Marie-Françoise Hamard, conseillère municipale déléguée aux animaux dans la ville, nous en parle.

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RCF: Est-ce que vous pourriez peut-être nous expliquer concrètement en quoi cela consiste ce dispositif?

 

Marie-Françoise Hamard: On capture les chats errants, on les conduit chez le vétérinaire pour qu'ils soient stérilisés et identifiés, soit au nom de la commune, soit au nom d'une association partenaire et ensuite ils sont relâchés toujours sur le site où ils ont été capturés. Ça c'est le règlement de base du dispositif. À Strasbourg, j'ai infléchi un tout petit peu le règlement, je considère personnellement que capturer un chat errant qui est peut-être né dans la nature et lui infliger dans la même journée le traumatisme de la capture et ensuite le traumatisme de l'anesthésie et de l'opération, le relâcher le soir même sur site, cela s'apparente à de la maltraitance.

 

RCF: Il a perdu tous ses repères et il peut potentiellement être désorienté, voire même écrasé par une voiture ou que sais-je...

 

M-F.H: Mais même si le site est sécurisé, les points de suture peuvent poser une problème, il peut y avoir une infection... Alors à Strasbourg ce que nous avons fait est la création d'une convention entre la collectivité, le gestionnaire de la fourrière animale - qui est actuellement la société SACPA - et les associations partenaires qui travaillent en faveur des chats. Le principe est très simple : la SACPA informe les riverains une quinzaine de jours avant qu'il va y avoir des captures de telle date à telle date. Ensuite, elle procède aux captures en compagnie le premier jour d'une personne de l'association partenaire qui connaît bien les lieux et qui a les repères géographiques, ça permet de gagner du temps. On capture les chats et à chaque fois qu'un chat est dans la cage, la fourrière animale le conduit chez le vétérinaire. Ensuite c'est l'association partenaire qui va le rechercher le soir, qui le ramène chez elle, au chaud, bien nourrit, en observations pour une convalescence dans des conditions de confort tout de même maximales et qui en profite pour voir s'il ne faut pas le déparasiter, le vermifuger, il peut y avoir une blessure à l'oreille, à la patte, qui lui apporte les soins complémentaires nécessaires et surtout qu'il l'observe. Ces associations connaissent bien les chats. Si on s'aperçoit qu'ils sont sociabilisables, on ne les relâche pas sur site, on les place en famille d'accueil et ensuite on les fait adopter. Les chats qui ne sont pas sociables, on les relâche sur le site de la capture, et pour améliorer leurs conditions de vie, nous aménageons les terrains de relâche avec des abris que l'on appellera des « chat'bris ». Des chats errants dans une ville aussi importante que Strasbourg, il y en a des milliers. Les personnes membres de l'association qui nourrissent les chats vont recevoir de la part de la ville une carte de nourrisseurs, c'est une carte de sésame je dirais qui « protège » le nourrisseur parfois des agressions verbales dont ils font l'objet de la part des personnes mal-attentionnées vis-à-vis des animaux. Elles peuvent sortir la carte en disant «je travaille avec la collectivité, voilà la carte ».

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