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La méthanisation agricole

RCF Anjou,  -  Modifié le 14 octobre 2020
Maison commune La méthanisation agricole
Aujourd’hui en France la méthanisation agricole représente 700 unités : 130 en Bretagne, n°1, et en n°2 les Pays de la Loire avec 87 unités + 43 en projet.
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La méthanisation, c’est la production de gaz à partir de matière organique, sous l’action des bactéries, et en l’absence d’oxygène. La méthanisation agricole utilise le lisier - c’est à dire la bouse et l’urine des animaux - et le fumier - le mélange de la bouse et de la paille, et des déchets du fourrage ou des cultures intermédiaires, matière sèche nécessaire au fonctionnement.
Le gaz est revendu - ou bien il permet de chauffer les bâtiments -, et ce qui reste, le «  digestat" est un fertilisant que l’agriculteur va répandre dans ses champs à la place de son lisier ou de son fumier.
 
De nouvelles exploitations agricoles
Avoir une unité de méthanisation, c’est un nouveau métier, il faut gérer quotidiennement les apports dans les cuves pour avoir un bon équilibre . 
C’est l’assurance d’un revenu plus stable. Qui de plus est bien subventionné, à la fois pour la construction (10% Ademe), et par le prix de rachat du gaz s’il est envoyé dans les conduites de GRDF.

Avantages 
Cela valorise les effluents , cela chauffe les bâtiments et permet de supprimer ou au moins de diminuer les engrais chimiques. 
C’est une énergie renouvelable, contrairement à l’énergie fossile : le pétrole ou les matériaux qui s’épuiseront un jour comme le nickel ou l'uranium.

Inconvénients  
En revanche, attention à l’effet d’aubaine et aux dérives qui fait augmenter le cheptel, pour produire du combustible à l’unité de méthanisation en oubliant le coeur de métier, répondre à la demande de nourriture.
 
Attention aussi aux usines. Par exemple  projet de Corcoué sur Loque, au Sud de Nantes, qui regroupera 230 agriculteurs dans un rayon de 45 km, va occuper 7 ha, générer 85 aller retour de camions par jour 

Il importe au législateur de veiller
1. à ne pas laisser se créer une économie parralèle basée sur la production d’énergie
2. aux grosses usines qui génèrent des coûts de transport et de plus grands risques sur la qualité du digestat
3. à la pollution que cela peut générer et qui n’est pas anecdotique.on a déjà l’exemple d’une fuite d’une cuve près du gouffre de Padirac, c’est une pollution à venir des eaux souterraines - et en août au Kastelin dans le Finistère où 400 m3 de digestat se sont répandus vers le bassin d’orage et le fleuve l’Aulne qui se jette dans la rade de Brest. 
Il y a déjà eu 170 incidents/accidents sur 110 sites en France c’est beaucoup trop.
C’est une réponse aux élevages qui produisent trop de lisiers en proportion des terres sur lesquels l’agriculteur répand cette fertilisation… On peut aussi s'interroger sur ce déséquilibre. 

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© RCF Anjou
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Maison commune

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