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RCF La conserverie antigaspi OrNorme cuisine les fruits et légumes "moches"
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La conserverie antigaspi OrNorme cuisine les fruits et légumes "moches"

Un article rédigé par Marion Bastit - RCF Anjou, le 8 juin 2022  -  Modifié le 8 juin 2022
Reportages La conserverie antigaspi OrNorme met les fruits et légumes moches en bocaux

Ouverte en 2021 à Brain-sur-Allonne, la conserverie antigaspi OrNorme rachète des fruits et légumes hors calibre pour les changer en soupe, en tartinade ou en compote. Elle emploie quatre salariés en insertion, à qui elle donne une seconde chance. Reportage.

A Brain-sur-Allonne, la conserverie antigaspi OrNorme cuisine les fruits et légumes hors calibre pour éviter qu'ils soient jetés. ©RCF Anjou A Brain-sur-Allonne, la conserverie antigaspi OrNorme cuisine les fruits et légumes hors calibre pour éviter qu'ils soient jetés. ©RCF Anjou

Cuisiner les fruits et légumes moches pour ne pas qu’ils soient jetés. C’est le principe de la conserverie antigaspi Or Norme, qui a ouvert en 2021 à Brain-sur-Allonne, près de Saumur. Elle emploie des salariés en insertion pour les aider à retrouver du travail.

 

Ce matin-là, deux salariés coupent des têtes d’asperges et les mettent en bocaux avec de la saumure pour en faire des pickles. Autrement, ces asperges auraient dû finir à la poubelle, car elles sont hors calibre.

 

40 à 45 % de fruits et légumes hors calibre

 

Pour les fruits et légumes, le cahier des charges est strict, explique Peggy Jousse-Peralta, la fondatrice d’OrNorme. « Par exemple, une courgette doit faire entre 14 et 17 centimètres et elle doit être droite, donc si elle est un petit peu tordue ou qu’elle dépasse cette taille, elle ne rentre pas dans le circuit de commercialisation. »

 

« Pareil pour les asperges, vous voyez bien qu’il y a des tailles très précises, poursuit-elle. Quand elles ne rentrent pas dans ce cahier des charges, elles sont mises de côté. C’est le cas de 40 à 45 % de la production locale de fruits et légumes. »

 

La conserverie OrNorme sort 60 000 bocaux par an. ©RCF Anjou

 

Pour éviter ce gâchis, OrNorme les rachète aux producteurs pour les changer en soupe, en tartinade, en sauce, en ratatouille ou en compote. Pour ça, elle emploie quatre salariés en insertion, qui signent des contrats de deux ans maximum.

 

Créer de l'emploi local non-délocalisable

 

« L’idée, c’était de créer de l’emploi local, non-délocalisable, qui puisse être accessible à des gens qui ont par exemple des problématiques de mobilité, explique Peggy Jousse-Peralta. A travers notre activité, on leur donne une seconde chance, pour se relancer après sur un travail dit "classique". »

 

« On les accompagne sur de la formation pour progresser en termes de compétences, des stages d’immersion en entreprise pour qu’ils puissent découvrir leur voie et pouvoir les accompagner au mieux pour la suite de leur parcours », détaille-t-elle.

 

Ancien maçon, Johnny Lair (à gauche) travaille à la conserverie depuis six mois, le temps de réfléchir à sa reconversion. ©RCF Anjou

 

Johnny Lair travaille là depuis six mois. Cet ancien maçon a dû quitter le métier au bout de dix ans, à cause de problèmes d’articulations. En attendant de trouver dans quoi se reconvertir, il aime travailler à la conserverie.

 

« J’aime l’esprit familial de la conserverie, et le travail aussi, qui est assez intéressant, apprécie-t-il. De pouvoir donner une seconde vie à tous ces fruits et légumes que les paysans doivent jeter, je trouve ça très utile. »

 

60 000 bocaux produits par an

 

OrNorme transforme 60 tonnes de fruits et légumes par an, produits dans un rayon de 50 kilomètres, et sort 60 000 bocaux par an. Ils sont vendus sur place, et on les trouve aussi dans des épiceries vrac et/ou zéro déchet ainsi que des jardineries.

 

"On sort 60 000 bocaux par an, qui sont vendus sur place et dans 79 points de vente", explique Peggy Jousse-Peralta, la fondatrice d'OrNorme. ©RCF Anjou

 

La liste des 79 points de vente est disponible sur le site internet d’OrNorme. Ses bocaux se vendent essentiellement en Maine-et-Loire, mais on les trouve aussi en Loire-Atlantique, en Indre-et-Loire et dans la Vienne.

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© RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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