JO de Pékin 2022 : les sportifs dans une bulle sanitaire

JO de Pékin, l'envers du décor

Loin du rêve affiché au départ, les Jeux olympiques d’hiver de Pékin (du 4 au 20 février), font plutôt figure de rendez-vous maudit. Entre stratégie "zéro Covid", boycottage diplomatique et coût écologique, rarement on aura aussi peu parlé de sport à l’approche du plus grand rendez-vous sportif de la planète pour les sports d’hiver. 

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Une stratégie "zéro Covid"

Le défi est de taille pour le pouvoir chinois qui veut montrer l’efficacité de sa stratégie "zéro Covid". Mauvaise nouvelle à une semaine du début des Jeux, dimanche 30 janvier, 20 nouveaux cas ont été détectés à Pékin. C’est un record depuis 18 mois. Les autorités de la ville ont placé en confinement certains complexes résidentiels, alors que celles du quartier de Fengtai, au sud-ouest de la capitale, où la plupart des contaminations ont été enregistrées, ont commencé à tester environ 2 millions d'habitants.

Il faut dire que l’arrivée du variant Omicron, plus contagieux, a compliqué la tâche aux autorités. Il serait apparu en Chine en décembre dernier dans une ville à l’est de la capitale. Malgré des dépistages massifs et des confinements ciblés, le Covid frappe quand même aux portes de la capitale, et même à l’intérieur de la bulle sanitaire.

Les délégations sportives dans des bulles Covid

La ville de Pékin est, en effet, divisée en deux zones qui se veulent totalement hermétiques : celle des Jeux olympiques et le reste. Pour les sportifs et leurs équipes, pas question d'aller flâner dans la ville ou dans la cité interdite. Sitôt l’épreuve terminée, les délégations prennent la direction de l’aéroport.

Les premières délégations sont arrivées la semaine dernière : elles sont été aussitôt conduites directement dans l’une des trois zones olympiques. L'une se trouve à Pékin et les deux autres sont au nord de la ville, dans les massifs, où se dérouleront les épreuves de biathlon et de ski alpin. Pour relier les zones, des routes olympiques ont été mises en place, réservées aux véhicules olympiques et les habitants ont pour ordre de garder leurs distances.

À l’intérieur de cette bulle Covid, le bal des dépistages et des contrôles de température quotidien a commencé pour les délégations. Pourtant, il reste des trous dans la raquette puisque les organisateurs ont fait état samedi 29 janvier de 36 cas liés aux Jeux olympiques, ce qui porte le nombre de cas enregistrés au sein de cette bulle à plus d'une centaine depuis sa mise en place le 4 janvier.