Jeux paralympiques: bilan contrasté pour la France

Les Jeux paralympiques de Rio se sont refermés dimanche 18 septembre au soir. La France termine douzième au classement général. Une meilleure position qu'aux Jeux de Londres en 2012, mais paradoxalement avec moins de médailles. La délégation française a remporté près de 10 titres mais a aussi souvent échoué au pied du podium. Il reste également beaucoup d'enjeux pour le comité paralympique français.
 

70% de finalistes

Emmanuelle Assmann, la présidente du Comité paralympique et sportif français (CPSF) a dressé dimanche le bilan des Jeux de Rio. Elle a reconnu un "départ difficile", mais se définit au final comme une "présidente heureuse". La délégation française a en effet échoué à intégrer le top 10 mondial, en se classant 12ème, mais elle améliore son classement par rapport aux Jeux paralympiques de Londres en 2012 (16ème).

Pourtant, la France a obtenu moins de médailles qu'il y a 4 ans. A Rio, les athlètes paralympiques français ont glané 28 breloques (neuf en or, cinq en argent et 14 en bronze), loin des 45 récoltées en 2012. La France avait resserré sa délégation en ne sélectionnant que 126 athlètes. Emmanuelle Assmann a défendu cette stratégie. La délégation a compté "70% de finalistes". 

Du coté des satisfaction, les neuf titres sont à retenir, dont ceux par exemple des épéistes par équipe, de Damien Seguin à la voile ou de Nantenin Keita sur 400 m. Mention spéciale aussi à Marie-Amélie Le Fur, qui a remporté trois médailles, deux en or et une en bronze, sur les quatre disciplines sur lesquelles elle s'alignait. En revanche, les 14 quatrièmes places restent comme une petite déception. 

Les Jeux 2024 et Paris en ligne de mire

Les Jeux paralympiques de Rio resteront aussi marqué par le dispositif de retransmission inédit en France. France Télévision a retransmis près de cent heures de programmes. "Le retour est très positif, avec des audiences entre 1,3 million et 1,8 million ; ce qui est plutôt bien pour cette plage horaire", apprécie Emmanuelle Assmann. 

Mais le travail s'annonce vaste pour le comité paralympique et la fédération handisport. "La médiatisation de cette année pourra aider, mais là où nous devons être bons, c’est en donnant envie aux gens de venir et en répondant à leurs besoins", explique Gérard Masson, président de la Fédération française handisport. Les clubs sportifs français sont rares à proposer des sections handisports, et pour ceux qui le font, seules certaines disciplines existent. 

La candidature de Paris pour les Jeux olympiques et paralympiques de 2024 apparait donc comme un objectif pour les fédérations françaises. Le projet donnerait "un vrai coup d'accélérateur" conclut Emmanuelle Assmann.