Dans la synagogue de Nazareth,
Jésus déclara :
« Amen, je vous le dis :
aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays.
En vérité, je vous le dis :
Au temps du prophète Élie,
lorsque pendant trois ans et demi le ciel retint la pluie,
et qu’une grande famine se produisit sur toute la terre,
il y avait beaucoup de veuves en Israël ;
pourtant Élie ne fut envoyé vers aucune d’entre elles,
mais bien dans la ville de Sarepta, au pays de Sidon,
chez une veuve étrangère.
Au temps du prophète Élisée,
il y avait beaucoup de lépreux en Israël ;
et aucun d’eux n’a été purifié,
mais bien Naaman le Syrien. »
À ces mots, dans la synagogue,
tous devinrent furieux.
Ils se levèrent,
poussèrent Jésus hors de la ville,
et le menèrent jusqu’à un escarpement
de la colline où leur ville est construite,
pour le précipiter en bas.
Mais lui, passant au milieu d’eux,
allait son chemin.
Source : AELF
Comme nous avons du mal à ne pas être propriétaire de Dieu. Puisque nous sommes dans la vérité, les autres sont nécessairement dans l’erreur. Puisque nous sommes du bon côté, que nous avons été élus, les autres sont du mauvais côté, et sont perdus. C’est après la lecture du livre d’Isaïe dans la synagogue de Nazareth : « L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction », que Jésus rencontre l’hostilité de ses proches. Ils n’acceptent pas de ne plus être propriétaires de leur élection. Aussi le discours de Jésus reprenant l’écriture, souligne les nombreux cas d’intervention de Dieu à l’égard d’étrangers : la veuve de Sarépta, le général syrien Naaman.
La grâce est toujours un don : nous en sommes dépositaires et non pas propriétaires, et nous avons toujours à la recevoir en pauvres, comme un cadeau gratuit, sans mérite de notre part. Comme il est difficile d’être pauvres, de nous réjouir des grâces et bénédictions des autres, de ne pas en être jaloux.
La volonté de puissance et de domination est toujours prête à s’enfler en nous. La tentation du pur et de l’impur est toujours là, tapie à notre porte, pour écarter les autres et prendre toute la place. Seigneur, délivre-nous de la tentation lancinante de nous prendre pour meilleur que les autres, d’être persuadé d’avoir raison et d’être nécessairement du côté des sauvés. La vocation du peuple élu n’est pas une élection qui ferait d’eux une exception, mais un signe pour l’ensemble de l’humanité. Et l’Eglise, à la suite du peuple saint, est signe pour toute l’humanité – c’est pour cela qu’elle doit montrer l’exemple.
Nous vivons tous dans la confiance à Ta parole, Seigneur, mais que cette confiance ne soit pas une assurance – nous pouvons à tout moment dévier. Rends nous attentifs et accueillants, bienveillants et heureux de tous ceux qui retrouvent le chemin de la foi et de l’Eglise et pardonne-nous de les avoir parfois regardés de travers…
Saint Jean de Dieu a consacré sa vie aux malades psychologiques et psychiatriques – quitte à être considéré lui-même comme un fou par les hommes - Dieu seul voit selon le cœur !
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