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Isabelle de Gaulmyn: "on a fait de l'Eglise une machine à exclure"

RCF,  - Modifié le 7 avril 2020
Mêmes confinés, et en pleine crise ecclésiale, les catholiques n'ont pas dit leur dernier mot. Notamment pour vivre leur foi dans cette période compliquée.
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"Notre modèle ne fonctionne plus"

La Semaine Sainte s'est ouverte dimanche dernier avec la fête des Rameaux. L'une des semaines les plus importantes pour les catholiques du monde entier. Une semaine qui se déroulera cette année en France durant le confinement imposé par les pouvoirs publics pour lutter contre l'épidémie de Covid-19. 

Dans son dernier ouvrage, "Les cathos n'ont pas dit leur dernier mot" (éd. Bayard), la journaliste Isabelle de Gaulmyn dresse un parallèle entre la crise écologique et la crise chez les catholiques. Pour la journaliste, d'un côté comme de l'autre, ces crises peuvent être l'occasion d'un renouvellement, d'une conversion. "En écologie, on parle beaucoup d'effondrement. L'Eglise, c'est pareil. Il y a quelque chose qui est en train de se casser. Notre modèle ne fonctionne plus. On a un problème dans la pratique, dans les vocations. On a le sentiment que le système ne marche plus et on peut se demander si cet effondrement n'est pas une chance" explique-t-elle notamment.
 

"On a une mauvaise idée de la communion"

Face à cela, la journaliste a dressé trois portraits de cathos. Les cathos-sceptiques qui estiment que la crise va passer tranquillement, que rien ne va changer. Ceux qui se referment sur eux et vivent leur foi, entre eux, en petits groupes, "alors que le monde s'effondre", et les catholiques de terrain, "ceux qui sont à la base, qui sont engagés dans des associations, dans leur milieu professionnel, avec leurs voisins, et qui ont une manière spéciale de vivre leur catholicisme". Isabelle de Gaulmyn demeure assez sceptique vis-à-vis de la hiérarchie ecclésiale. "Ce n'est pas par là que viendra le changement" explique-t-elle. "On parle trop de hiérarchie" lance-t-elle. 

Dans son ouvrage, Isabelle de Gaulmyn prône l'unité, difficile à mettre en oeuvre, et en même temps un catholicisme à plusieurs facettes. "On a une mauvaise idée de la communion. Pour cet impératif de communion mal compris, souvent on a refusé de vrais débats. Le catholicisme est comme la société française, il est divers, traversé par des tendances. Il faut qu'on nous dise cette diversité. Il y a une machine à exclure. Personne ne doit être exclu de l'Eglise" conclut la journaliste.

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