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Il n’y a pas de « valeurs chrétiennes »

RCF,  - Modifié le 4 avril 2018

Non, vraiment, c’est incroyable, à peine pensable, presque impossible. Quoi ? Pâques.

Même s’il est tentant de songer aux ponts du mois de mai, même s’il est tentant de s’interroger sur le bien fondé des grèves, il ne faut pas laisser retomber l’atmosphère particulière qui a entouré les trois jours de la mort et de la résurrection de cet homme nommé Jésus, de ce Dieu mort à Jérusalem. Que Dieu ait choisi de vivre comme vivent les hommes est déjà inconcevable, mais qu’il ait consenti à mourir comme meurent certains hommes, dans la solitude, l’abandon et la souffrance, est presque impossible. Un Dieu ne meurt pas, un Dieu triomphe.

Et pourtant, Dieu meurt et triomphe à la fois. C’est là l’inconcevable. Et c’est là précisément que se situe le cœur de la foi chrétienne. Dans cette mort de la mort, cette victoire sur tous nos cimetières.
Dans cette résurrection, qui est à peine pensable. A peine croyable. Mais c’est pourtant bien la résurrection qui change tout.

Jésus n’est pas Socrate. Il n’a pas simplement été condamné à mort pour son enseignement, sympathisant par delà les siècles avec tous ceux qui subissent l’injustice. Ce serait déjà bien, mais c’est tellement plus. Jésus n’est pas Socrate, parce que Jésus n’est pas un maître spirituel. Son enseignement n’est pas une philosophie, c’est d’ailleurs à peine un enseignement : c’est une vie, une mort et une résurrection, la sienne et, avec la sienne, celle de tous hommes.

Notre difficulté à croire à la résurrection prouve deux choses. Que le contenu de la foi dépasse ce que nous pouvons croire, et qu’il nous faut donc toute la grâce, toute l’aide de Dieu, pour le croire. Cela prouve aussi que la foi n’est pas de l’ordre de la décision : on ne décide pas de croire ou de ne pas croire, comme on décide de voter ou de ne pas voter. On ne croit pas parce qu’on aurait trouvé des raisons de croire, qu’on aurait examiné le programme, et décidé d’y souscrire – ou de ne pas y souscrire, ou d’arrêter son abonnement.

Cette logique n’est pas celle de la foi. C’est celle de l’adhésion, de l’engagement, de la souscription. C’est celle qui fait parler de « valeurs chrétiennes », comme si la foi attendait que j’y crois pour avoir une quelconque valeur, un quelconque sens.

Non, il n’y a pas de « valeurs chrétiennes ». Il y a bien plus : il y a la vérité, à peine croyable, de la mort et de la résurrection de Jésus Christ. 

 

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