Guêpes, moustiques, cigales… Ces insectes de l’été indispensables à la biodiversité
Ils sont parfois un peu embêtants, mais pourtant indispensables à l’environnement : les guêpes, frelons et autres moustiques sont souvent bien plus utiles qu’on ne le pense. C’est ce que démontre Hugues Mouret, naturaliste et directeur scientifique de l’association Arthropologia.
"Une année à guêpes"
Plusieurs facteurs peuvent être à l’origine d’une surpopulation, ou non, d’une espèce d’insectes. Cette année, les fortes chaleurs enregistrées expliqueraient donc, en partie, pourquoi autant de guêpes nous tournent autour. Mais pas de panique : les guêpes "ne sont dangereuses que devant le nid, rappelle Hugues Mouret. Quand elles sont en train de chercher de la nourriture, elles ne sont absolument pas belliqueuses". Inutile, donc, selon le spécialiste, d’avoir des gestes brusques face à ces insectes, au risque de se faire piquer.
Attention aux frelons asiatiques
"Le frelon asiatique n’est pas plus dangereux que le frelon européen, précise Hugues Mouret. Il a même un venin assez similaire. En revanche, c’est son comportement qui change : chez le frelon asiatique, toutes les ouvrières du nid peuvent potentiellement sortir et défendre le nid." Attention, donc, à cette espèce, importée en France en 2004, via des poteries originaire de Chine.
Les moustiques attirés par… les odeurs de pieds
Eux aussi sont particulièrement nombreux cet été : les moustiques se reproduisent de plus en plus grâce à des conditions favorables, et sont de moins en moins chassés par des prédateurs. Ils se multiplient donc surtout dans les villes, d’après Hugues Mouret. Et sont attirés par certains humains plus que par d’autres, pour plusieurs raisons : "Ils sont sensibles au CO2 que nous dégageons mais aussi à l’odeur des pieds, précise le naturaliste. Il y a quelques années, des chercheurs travaillaient même sur des pièges à moustiques à base de camembert !" D’autres facteurs pourraient également entrer en compte, notamment le régime alimentaire de chacun. Le directeur scientifique d’Arthropologia est d’ailleurs convaincu que l’ail pourrait servir de répulsif.
Les cigales ne vivent pas que dans le sud
Contrairement à ce qu’on peut parfois imaginer, les cigales sont présentes un peu partout en France, y compris à Paris, d’après Hugues Mouret. Le naturaliste explique cette implantation de l’espèce à travers deux phénomènes : la chaleur des villes, et les pieds d’arbres qui ne sont plus "maltraités" par l’Homme. Reste que les cigales ne chantent que lorsqu’il fait plus de 30 degrés. Mais les Sudistes ne sont donc pas les seuls à pouvoir profiter du seul concert de l’été !
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