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Geoffroy Roux de Bézieux, le combat des idées

Geoffroy Roux de Bézieux, le combat des idées

RCF,  - Modifié le 6 juillet 2018
​Geoffroy Roux de Bézieux a été élu mardi président du Medef pour un mandat de cinq ans, devant son rival Alexandre Saubot, qui en était comme lui un des vice-présidents.
Wikimédia Commons - Geoffroy Roux de Bézieux, intervenant lors de la session des Semaines sociales de France à Villepinte, le 21 novembre 2009.Wikimédia Commons - Geoffroy Roux de Bézieux, intervenant lors de la session des Semaines sociales de France à Villepinte, le 21 novembre 2009.

À 56 ans, le nouveau "patron des patrons" se définit volontiers comme un "serial entrepreneur" : il aime créer,  développer, vendre, réinvestir. C’est un fonceur, comme les commandos marine, l’unité d’élite de la Marine nationale chez qui il a passé deux ans.

S’il veut que l’économie de marché et l’Europe unie survivent face aux populismes, Geoffroy Roux de Bézieux va devoir mener le combat des idées

Après un début de carrière classique, chez L'Oréal, dans la droite ligne de ses études commerciales, il a créé sa première entreprise en 1996 dans un secteur des télécoms en pleine explosion et l’a revendue, ce qui a fait sa fortune. Il a ensuite fondé un fonds d’investissement, qui a notamment investi dans la réussite française de la French tech, l’entreprise de co-voiturage BlaBlaCar et dans les huiles d’olives haut de gamme.

Dès son élection, Geoffroy Roux de Bézieux a tenu un discours insistant sur les mutations en cours dans l’économie. "D’ici cinq ans, à la fin de mon mandat, les véhicules seront autonomes et électriques ; les robots auront envahi notre quotidien. Ces changements technologiques auront bouleversé le monde du travail et bousculé notre modèle de protection sociale." Durant sa campagne, ce catholique pratiquant, qui a créé avec sa femme une fondation qui a pour but le "développement de la personne humaine", a aussi surfé sur des thématiques plus sociétales et dans l’air du temps : responsabilité sociale et environnementale de l’entreprise, ou encore égalité hommes-femmes.

De ce point de vue, il correspond sans doute plus à la période que son prédécesseur, Pierre Gattaz. Le mandat de ce dernier a correspondu avec le quinquennat de François Hollande - comme celui de son père, Yvon, s’était déroulé sous la présidence de François Mitterrand. Pierre Gattaz a dirigé un "Medef de combat", défendant bec et ongle - souvent de façon caricaturale - la nécessité de baisse des charges et des contraintes sur les entreprises pour créer son fameux "million d’emplois".

Avec Emmanuel Macron, la donne a changé... Plus besoin de chercher à convertir le président aux bienfaits du libéralisme : il en est persuadé et n’a pas attendu les patrons pour engager depuis un an sa "transformation du pays" : fin de l’impôt sur la fortune, loi Travail, réforme de la SNCF, préparation de la réforme des retraites…

Mais cela ne veut pas dire pour autant que c’est la fin de l’histoire : les idées des adversaires du libéralisme économique et politique progressent partout dans le monde, que ce soit en Europe de l’Est, en Italie ou aux Etats-Unis. S’il veut que l’économie de marché et l’Europe unie survivent face aux populismes, Geoffroy Roux de Bézieux va devoir mener le combat des idées. Et notamment convaincre ses pairs qu’ils ne peuvent continuer à laisser se creuser les écarts de salaires au sein des entreprises.

 

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