Cette semaine qui aura vu l’Union européenne connaître de vives critiques. Et les attaques les plus virulentes ne sont pas venues de l’intérieur. Les candidats à la primaire de la guache ont bien évidemment évoqué l’Europe mais très peu. Les critiques les plus violentes sont venus d’un peu plus loin. Du Royaume-Uni tout d’abord, qui veut en terminer avec la posture "un pied dedans un pied dehors", et qui par la voix de sa Première ministre, Theresa May, s’engage dans un Brexit dur et montre les dents face à l’Europe.
Les critiques ont également été émises de l'autre côté de l'Atlantique, où Donald Trump s'apprête à revêtir officiellement ses habits de président. Ce dernier s’est enthousiasmé de la croisade solitaire des Anglais. Avec sa verve habituelle, il n’a d'ailleurs pas caché cette semaines tout le mépris que lui inspire la chancelière allemande et les institutions communautaires.
L'Europe semble donc à la croisée des chemins, menacée par les populismes et la tentation du protectionnisme. Il va lui falloir beaucoup d'énergie et de volonté pour faire en sorte que les pays qui restent membres de la communauté européenne arrivent à transformer ces épreuves en opportunités.
Pendant ce temps-là, en France, les sept candidats de la primaire de la gauche ont enchaîné les débats télévisés pour tenter de convaincre, et de se convaincre de la réussite de la gauche en 2017. Un objectif ambitieux après le quinquennat désastreux de François Hollande. Plane également sur eux l'ombre d'Emmanuel Macron et de Jean-Luc Mélenchon, qui font campagne à part, et accaparent actuellement l'espace médiatique. Au point que les candidats de cette primaire réflechissent, en off, à la pertinence de rejoindre l'un de ces deux outsiders.
Le premier tour de cette primaire aura lieu dimanche. Et l'on peut s'interroger sur la mobilisation des électeurs, après la réussite de la primaire de la droite et du centre. Durant cette primaire, rappelons que les candidats représentent deux gauches qui s'opposent : une gauche plutôt réformiste portée par Manuel Valls, Vincent Peillon, Arnaud Montebourg et Sylvia Pinel. Et une gauche plus radicale, avec Benoît Hamon et Jean-Luc Bennhamias.
Pendant ce temps-là, beaucoup préfèrent regarder la mer et s'enthousiasment pour les héros du Vendée-Globe. Loin des querelles politiques et des soubresauts de notre monde, ces marins ont bravé les éléments dans cette huitième édition de ce tour du monde en solitaire. Jeudi 19 janvier, c'est Armel Le Cléac'h qui est arrivé le premier aux Sables d'Olonne, suivi ce matin du Britannique Alex Thomson.
Une course qui représente d'une certaine manière une belle allégorie du combat politique qui se joue actuellement en France. Pour tracer sa route sa route au milieu des éléments déchainés, il faut les bons navires mais surtout les meilleurs skippers. Et en période électoral c’est tout l’enjeu.
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