FORMULE CLUB / le grand malaise des banlieues • le point sur la campagne électorale

Les banlieues s'invitent au coeur de la campagne électorale
Le drame de Théo tres violemment agressé par des policiers à Aulnay-sous-Bois continue de faire couler beaucoup d’encre et les manifestations souvent doublés d’incidents se multiplient, révélant le profond malaise existant entre la police et la jeunesse des banlieues.
Théo est sorti jeudi 16 février de l’hôpital où il était entré il y a 15 jours après son interpellation plus que musclée par quatre policiers. La question du viol est toujours présente. Mais le dernier rapport de l'IGPN laisse entendre que le jeune Théo aurait également agressé les policiers voulant l'interpeller, et que ce viol ne serait finalement qu'un "accident".
En attendant que toute la lumière soit faite sur cette affaire, plusieurs manifestations émaillées de violence ont encore eu lieu toute cette semaine et remis la question des banlieue sur le devant de la scène politique. Pour Jacques Toubon, le défenseur des droits, "nous ne sommes pas en face d’un fait divers, nous ne sommes pas en face d’une affaire de judiciaire. C’est un fait de société."
L'affaire a pris une ampleur inédite en plein coeur de la campagne électorale pour l'élection présidentielle, et l'on sent les politiques très mals à l'aise avec cette histoire. Depuis des années, les gouvernements successifs n'ont pas réussi à réconcilier les jeunes de banlieues avec la police, les quartiers défavorisés avec le reste du territoire, malgré des plans d'urbanisme à foison qui n'ont finalement rien arrangé.
Campagne électorale : les partis s'agitent
Du côté de la campagne présidentielle, la droite est sous tension. Le parquet national financier a annoncé jeudi qu’il n’envisageait pas en l’état de classer l’affaire des époux Fillon. Pendant ce temps-là, François Fillon, sûr de son bon droit, continue coûte que coûte sa campagne. Mais c'est un fait, pour la droite, la victoire à la présidentielle apparaît comme beaucoup plus lointaine.
A gauche certains rêvent d’une candidature unique. C'est notamment le cas de Jean-Luc Mélenchon. Il reste encore un mois pour se mettre d’accord et faire tomber les ego. Mais même si l'idée d'une seule candidature est bien présente, on voit mal qui des candidats de gauche accepterait de lâcher du lest.
Du côté d'Emmanuel Macron, on continue de sillonner la France en distillants idées et petites phrases. Toujours pas de programme politique précis, mais le candidat d'En Marche, que certains observateurs estiment trop ambigüe, a promis qu'il le révèlerait la semaine prochaine.
Pendant ce temps, Marine Le Pen poursuit son chemin et consolide sa situation. Quasiment assurée d'atteindre le second tour du scrutin présidentiel, la candidat du Front National s'accroche à un électorat solide et commence à sortir du bois, après un silence médiatique de plusieurs semaines.
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