Mais où va la campagne présidentielle ? Alors que le recueil des 500 signatures a commencé, chacun court, chacun s’affole. Les affaires plombent cette campagne. Et chaque jour apporte son lot de rebondissements. François Fillon, malgré les ennuis judiciaires, veut garder le cap. Il sera probablement mis en examen à la suite de son entrevue avec les juges d'instruction. Mais les désistements se multiplient et la droite qui devait gagner cette campagne apparaît plus divisée que jamais.
François Fillon se maintient, malgré ce qu'il avait dit. Il en a appelé à un soutien populaire, et ses militants devraient manifester ce week-end à Paris pour défendre leur candidat, qui subit, selon eux, une véritable cabale de la part des médias et de l'institution judiciaire. Un pari risqué.
A gauche, ce n’est guère mieux, et l’on sent bien que le système des primaires a atteint ses limites. Que vaut l’adoubement populaire s’il n’y a plus d’appareil partisan pour le servir ? Emmanuel Macron, lui, qui fait la une d’une bonne partie des journaux, marche, plus que jamais. Il a présenté jeudi 2 mars son programme, divisant les commentateurs.
Il reste enfin Marine Le Pen. Ses affaires à elle ne semblent pas l’atteindre. Elle a pourtant perdu une partie de son immunité parlementaire et chaque mois une partie de son salaire de député européen est amputé de ce qu’elle doit à Bruxelles. Elle reste malgré tout en tête des sondages à tel point que les autres candidats ont intégré qu’ils se battaient pour la seconde place du premier tour.
Une drôle de campagne diront certains. Une terrible campagne, penseront les autres. Une campagne où il est cependant difficile d’entendre des propositions sur les préoccupations des Français. Dernier exemple en date, le Salon de l’Agriculture, qui a accueilli tous les candidats cette semaine. Un lieu où l’on a entendu beaucoup de bruits de casseroles, mais pas vraiment de vision claire pour l’agriculture française de demain.
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