Face au terrorisme, la France et la Belgique veulent renforcer leurs liens
Cela fait plus de deux mois que la coopération entre la Belgique et la France, en matière de lutte contre le terrorisme, est fortement décriée. On sait désormais que les auteurs des attentats du 13 novembre ont préparé leurs actes depuis la Belgique, sans avoir été particulièrement inquiétés. Les attentats de Paris ont donc mis en lumière le manque de coordination entre les services de renseignement belge et français.
Ce à quoi souhaite remédier Manuel Valls. Le Premier ministre rencontre lundi 1er février son homologue belge, Charles Michel, afin d’évoquer une collaboration plus étroites entre les deux pays, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Il s’agira notamment de voir comment les échanges d’informations peuvent être fluidifiés. Participent également à ce mini-sommet les ministres de l’Intérieur et de la Justice des deux Etats.
L’occasion de faire le point sur ce qui fonctionne, et surtout ce qui ne fonctionne pas en matière de renseignements. Charles Michel, le Premier ministre belge, déclarait récemment que "la coopération entre nos services est excellente", ce qui va à l’encontre des vives critiques émises en France au lendemain des attentats, après que soient dévoilés au grand jour les liens entre les auteurs des attentats, et la fameuse "filière de Moleenbeek".
Mais le terrorisme ne sera pas le seul sujet abordé. Le gouvernement belge souhaite également faire le point sur la gestion de la question migratoire par la France à Calais notamment. Les Belges s’inquiètent de l’évolution des camps de réfugiés, au nord de l’hexagone, et ne souhaitent pas que ce problème s’étende jusqu’à leurs frontières. Sur le sujet du terrorisme, comme sur celui des migrants, les deux hommes politiques devront donc faire preuve de concessions l’un et l’autre, pour obtenir ce qu’ils veulent.
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