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Extrait Passion St Jean: Jn 19, 23-37
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Extrait Passion St Jean: Jn 19, 23-37

RCF,  -  Modifié le 2 avril 2021
Prière du matin Extrait Passion St Jean: Jn 19, 23-37
Extrait Passion St Jean Méditation de l'évangile (Jn 19, 23-37) par le père Arnaud Alibert Chant final: "En ce jour est crucifié le créateur du monde" par les Fraternités Monastiques de Jérusalem
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Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

Quand les soldats eurent crucifié Jésus, ils prirent ses habits ; ils en firent quatre parts, une pour chaque soldat. Ils prirent aussi la tunique ; c’était une tunique sans couture, tissée tout d’une pièce de haut en bas.
 Alors ils se dirent entre eux : « Ne la déchirons pas, désignons par le sort celui qui l’aura. » Ainsi s’accomplissait la parole de l’Écriture : Ils se sont partagé mes habits ; ils ont tiré au sort mon vêtement. C’est bien ce que firent les soldats.
 Or, près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie Madeleine.
 Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. »
 Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.
 Après cela, sachant que tout, désormais, était achevé pour que l’Écriture s’accomplisse jusqu’au bout, Jésus dit : « J’ai soif. »
 Il y avait là un récipient plein d’une boisson vinaigrée. On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre à une branche d’hysope, et on l’approcha de sa bouche.
 Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit : « Tout est accompli. » Puis, inclinant la tête, il remit l’esprit.
 Comme c’était le jour de la Préparation (c’est-à-dire le vendredi), il ne fallait pas laisser les corps en croix durant le sabbat, d’autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque. Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu’on enlève les corps après leur avoir brisé les jambes.
 Les soldats allèrent donc briser les jambes du premier, puis de l’autre homme crucifié avec Jésus.
 Quand ils arrivèrent à Jésus, voyant qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes,
 mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau.
 Celui qui a vu rend témoignage, et son témoignage est véridique ; et celui-là sait qu’il dit vrai afin que vous aussi, vous croyiez.
 Cela, en effet, arriva pour que s’accomplisse l’Écriture : Aucun de ses os ne sera brisé.
Un autre passage de l’Écriture dit encore : Ils lèveront les yeux vers celui qu’ils ont transpercé.
 
Source : AELF

Méditation Père Arnaud Alibert

Le spectacle est terrifiant. Le sentiment d’horreur nous envahit. Comment est-ce possible d’en arriver là ? Notre compassion ne se fixe pas seulement sur Jésus ; elle embrasse aussi les 2 autres crucifiés avec lui. Nous sommes horrifiés par le traitement physique des condamnés et peut être tout autant par le fonctionnement de la justice Antique, si on peut appeler cela la  justice : tout est plié en une journée, sans appel, sans contradiction, sans expertise.

Cette mécanique effrayante sévit encore aujourd'hui ; ce vendredi de la mort de Jésus se rejoue hélas chaque jour. Dans l'arbitraire de la maladie qui frappe aveuglément, dans la barbarie des dictatures dans certaines se réveillent sous nos yeux en ce moment, dans la cruauté des déplacements de population pour causes de guerre, de misère ou de dérèglements climatiques ou bien des 3 à la fois.

Mais dans cette horreur aux multiples visages néanmoins une forme de gestation et de promesse apparait. Le récit n'est pas clos !

Il y a d'abord ce moment sublime de la transmission de la maternité qui ouvre une suite: le disciple bien aimé reçoit une mère, la mère de Jésus et cette mère reçoit le disciple bien-aimé. Tout ceci annonce l'Église, une Église qui au long des âges accueillera les enfants que Jésus lui donnera ; ce sera encore le cas ce dimanche avec les nouveaux baptisés.

Mais il y a aussi un sens inattendu donné à la mort de Jésus, par petites touches :
 

  • la lance fait couler de l'eau et du sang; nous y retrouvons le bain du baptême et le calice de l’eucharistie ;
  • la violence s'est déchaînée sur Jésus mais elle n'a pas été maîtresse du jeu ; ce sont les écritures qui se sont accomplies : ainsi, une citation se dépose comme un oiseau sur la branche.
  • il nous dit qu'aucun os ne sera brisé ; on est donc bien en présence de l'agneau de Pâques, de la grande pâque d’Israël, du grand passage vers la terre de Liberté
  • enfin on entend cette parole de Zacharie : « ils lèveront les yeux vers celui qu'ils ont transpercé » ; il y aura donc quelque chose à voir. Il nous faudra apprendre à le voir, c’est-à-dire voir l'œuvre de Dieu qui donne la vie au-delà de la croix.

Comme en passant le récit nous a dit que nous étions un jour de Préparation ; prenons cette indication pour nous-mêmes. Quel sens allons-nous donner à ce vendredi unique dans notre année calendaire? Quelle ultime préparation allons-nous initier aujourd'hui afin d'accueillir le message de Pâques? À quelle transformation le monde est-il appelé et nous avec lui pour devenir enfin le Royaume annoncé de justice et de paix.
 

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©RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
Prière du matin

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