L’archevêque du diocèse de Malines-Bruxelles au cœur d’une polémique, plus d’un mois seulement après sa nomination à la tête du diocèse belge. Dans une interview accordée au quotidien flamand Het Belang van Limburg, Mgr Josef de Kesel a défendu la position des hôpitaux catholiques à pratiquer leur droit d’objection de conscience pour les avortements et l’euthanasie.
"Je trouve qu’au niveau institutionnel, nous avons aussi le droit de décider que nous n’allons pas pratiquer l’euthanasie et l’avortement. Je pense notamment aux hôpitaux catholiques" a notamment déclaré Mgr de Kesel. Par ces propos, l’archevêque a implicitement fait référence au projet de loi relatif à l’euthanasie, à l’étude au Parlement belge, qui autorise des établissements de soins à refuser de pratiquer l’euthanasie et l’avortement, ouvrant la voie à une objection de conscience légalisée.
Mais le texte de loi n’est pas encore adopté, et le point de vue de Mgr de Kesel a déclenché une véritable polémique en Belgique. Alors que l’Eglise belge parle de "tempête dans un verre d’eau", de nombreux politiques qualifient cette intervention de "faux pas" et rappellent que les hôpitaux catholiques doivent se plier à la loi belge, car vivant de subsides versés par l’Etat.
En ce qui concerne l’objection de conscience, le chef du groupe socialiste au sénat, Philippe Mahoux, a quant à lui expliqué que l’interprétation qu’en avait fait le prélat était fausse, car cette clause de conscience prévue par la loi à l’étude peut s’appliquer au niveau individuel, et non pas à un hôpital tout entier. En Belgique, l’avortement est autorité depuis 1990, et l’euthanasie a été légalisée en 2002.
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