Accueil
[#EscalesRCF] A Saint Malo, jeunes et forces vives du territoire, acteurs de l'écologie intégrale
Partager

[#EscalesRCF] A Saint Malo, jeunes et forces vives du territoire, acteurs de l'écologie intégrale

Un article rédigé par Maurice Thuriau - RCF,  -  Modifié le 24 août 2018
A l'occasion de l'université d'été Young Caritas, un magazine entre terre et mer pour découvrir comment des jeunes et les forces vives d'un territoire sont acteurs d'écologie intégrale.
Jean-Pierre Pommier Jean-Pierre Pommier

"A la fin de l’université de l’an dernier on a demandé aux jeunes quel thème ils voulaient aborder l’année suivante et ils ont dit l’écologie. On a dit banco": Emmanuel Curis, l'un des organisateurs, raconte ainsi le choix du thème de la cinquième université d'été Young Caritas qui se tient à Saint-Malo du 23 au 26 août. Les 700 participants sont donc invités  à découvrir le concept d'"écologie intégrale" développé par le pape François dans son encyclique Laudato Si. 
 

Tout est lié

Pour Valentina, une jeune participante Vénézuélienne, en France depuis 3 ans, ce concept est capital, car pour elle "c’est capital de comprendre l’importance de notre relation avec l’autre, il ne s’agit pas seulement de faire le tri, de manger bio, mais aussi de penser qu’on fait tous partie d’une maison commune comme dit le pape François et de chercher à améliorer notre relation avec les autres". Pour les organisateurs c'est clair, la construction d'un avenir vivable se joue dans une quadruple relation dont les jeunes sont invités à faire l'expérience au cours de ces 4 jours à Saint-Malo: "relation à la nautre, à soi, à l'aitre et à Dieu" explique Emmanuel Curis. Pas pas de morale ici, plutôt une découverte joyeuse que chacun peut avoir un impact sur son environnement et sur notre avenir collectif: "on est là pour comprendre qu’on peut faire des choix pour améliorer les choses" explique Valentina. 

Comme Valentina, vénézuélienne, beaucoup de jeunes participants viennent d'horizons lointains, de pays du Sud où l'on connaît des situations de pauvreté, de guerre, où l'impact du changement climatique est parfois déjà très visible, ils ont connu des parcours de migrations parfois plus ou moins directement liés aux questions d'environnement, notamment au changement climatique et à son impact sur l'alimentation. Et pour Emmanuel Curis, cela permet de "réfélchir au-delà de nos prismes occidentaux et de prendre toutes les quesitons à partir de plusieurs cultures différentes", qu'il s'agisse d'alimentation, de rapport à la nature, de travail, etc. Valentina par exemple, témoigne de la situation dans son pays où, dit-elle "on a une capacité d'émerveillement plus grande, comme dans les pays en voie de développement en général. On a aussi une jeunesse plus engagée qu'en France". Mais Valentia pense que l'université Young Caritas peut contribuer à développer l'engagement des jeunes en France. "Ce que nous avons à faire, affirme-t-elle, c’est de rendre l’amour de Dieu terrestre et ça passe pas l’amour de la planète et l’amour des autres. Au Vénézuela, malgré la situation difficile j’ai vu cela". 
 

Les acteurs des territoires, impliqués dans l'écologie intégrale

A leurs côtés sur le plateau, des acteurs de la vie locale témoignent de leur engagment, de manières diverse, pour des rythmes plus respectueux de la terre et des personnes, pour l'éducation au respect de l'environnement, pour des modes de production qui n'altèrent pas la planète et pour des formes de tourisme écolo. 

Ainsi, Clémentine Souchet , avec Sensation Littoral, propose de découvrir la côte d’Emeraude en bateau: "on organise des sorties en mer depuis 10 ans, on a deux voiliers traditionnels. Ils ne vont pas très vite, ce sont des bateaux assez calme, c’est du slow-tourisme, on prend le temps". Et d'ajouter : "La mer c’est ce qui nous fait vivre, ce qui nous permet de respirer: en plus des forêtes, la mer est un énorme poumon. Nous sensibilisons les gens à la protection de l’environnement, c’est pour nous essentiel".

Virignie Lizion de l'office de tourisme de Saint-Malo a, quant à elle, imaginé "run and visit Saint-Malo", deux parcours de 5 et 10 kilomètres.  Celui de  kilomètres est un circuit intro-muros, à 8 eures du matin: "c’est la possibilité de voir Saint-Malo se réveiller tranquille et apaisée, comme nous Malouis on peut la connaître d’octobre à mars. C’est un privilège intimiste" affirme Virginie Lizion qui aime courir et a eu cette idée en Croatie où elle a découvert une proposition similaire.  "Le parcours se termine par une ascension du donjon du château, explique-t-elle, avec une vue à 360 degrés sur St Malo et sur la côte. On y offre une pause gourmande, avec des produits locaux ». Pour elle, c'est une invitation à changer de perspective et de rythme: "il faut espérer qu’on prenne un autre rythme, et c’est à nous les acteurs des territoires de lancer des propositions en ce sens" affirme-t-elle. 

Au programme aussi:

  • une rencontre avec 2 écogardes à cheval,
  • la découverte du parc de la Bourbansais, à la fois parc zoologique et jardin qui compte 170 espèces végétales
  • l'évocation de la Baie du Mont Saint-Michel et de ses paysages qui changent sans cesse 
  • l'évocation de la figure de Jeanne Jugan, fondatrice à Saint-Malo des Petites soeurs des pauvres aujourd'hui présentes dans le monde entier
  • la présentation de l'association Diadème qui a mis en place une colocation pour des personnes trisomiques
  • Et la surprise du jour: la biscuiterie Guella et sesproduits artisanaux locaux

Un véritable patchwork d'engagements illustrant cette affirmation de Valentina: "en matière d'écologie intégrale, tout le monde est concerné, les entreprises… même les personnes âgées. Tout le monde doit s’engager dans l’écologie intégrale, pour préserver la planète mais aussi créer du lien entre les habitants de la planète".

Cet article vous a plu ?
partager le lien ...

RCF vit grâce à vos dons

RCF est une radio associative et professionnelle.
Pour préserver la qualité de ses programmes et son indépendance, RCF compte sur la mobilisation  de tous ses auditeurs. Vous aussi participez à son financement !

  • Ce don ne me coûte que 0.00 € après déduction fiscale

  • 80

    Ce don ne me coûte que 27.20 € après déduction fiscale

  • 100

    Ce don ne me coûte que 34.00 € après déduction fiscale

Faire un don