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​Entre "America First" et les Routes de la Soie, que peut l'Europe ?

RCF,  - Modifié le 1 octobre 2018
Chaque vendredi Anne Macey propose son regard sur l'actualité de l'Europe.
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Ça ne vous aura pas échappé, nous sommes dans un contexte de retour des puissances. Mais que veut l’Amérique ? ET que veut la Chine ? Donald Trump croit qu'il peut faire face seul à la montée de la Chine. Mais sa stratégie, l’Amérique d'abord, conduit à  une remise en cause de l'ordre mondial libéral fondé sur les règles de droit.

La Chine s'est donnée  pour ambition le leadership mondial en matière d'innovation d’ici 2050 et concurrence déjà  les Américains sur les hautes technologies. Ses Routes de la Soie, gigantesques infrastructures maritimes et ferroviaires, sont autant d'opportunités que de menaces stratégiques.  Concurrence déloyale, transferts de propriété forcée, non respect de la propriété intellectuelle' entreprises manœuvrées par l’État chinois, la Chine ne respecte pas toujours nos règles et n’hésite  pas à nous diviser.

L'Europe demeure encore divisée entre petits pays dont le marché est trop petit, qui promeuvent donc le libre échange, l’Allemagne, bien positionnée dans les chaînes de valeur mondiales, et des pays comme la France, qui demandent une Europe qui protège. C'est pourquoi l'Europe n'a jusqu'à présent pas beaucoup fait évoluer sa doctrine. Elle continue de croire qu'elle atteindra le leadership technologique en ouvrant ses marchés numériques encore fragmentés entre États membres. Certes, nous avons besoin d'un vaste marche intérieur pour le développement de nos PME  comme les Américains et les Chinois. Certes, l'Europe est ouverte mais pas offerte, et renforce son arsenal de défense commercial, cybersecurite, cloud européen, contrôle des investissements étrangers.

Mais dans une économie de réseau comme l'économie numérique, seule une impulsion européenne peut permettre de faire la différence. Les Européens peuvent encore s'imposer, pas en créant un Facebook ou un Google européen, mais par l'utilisation des données  en matière industrielle, l’intelligence artificielle pour améliorer nos vies dans la santé  les transports… Il faudra bien cependant réinventer un ordre international profondément contesté , jusque dans ses finalités, notamment parce qu'il accentue les inégalités.

Nous travaillons à  moderniser l’organisation Mondiale du Commerce aujourd'hui paralysée, avec les Américains et les Japonais. Et dialoguons à  nouveau avec les Chinois. Mais faut il viser seulement la libéralisation des échanges ou bien le plein emploi, la sauvegarde de la planète et le développement dans tous les pays ?

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