​Dons sans parole, le BILLET de RCF Bordeaux par Gérard Grillet

Il s’agit des nouvelles règles sur le don d’organes. 
Eh bien, avant ce premier janvier 2017, lorsqu’une personne décédait, ses proches devaient être consultés si le médecin envisageait de prélever un ou plusieurs organe(s) sur le corps du défunt. Et selon le ministère de la santé, le prélèvement était refusé ….. dans un cas sur trois. 
Avec la nouvelle loi santé en vigueur dès ce premier janvier 2017,  le médecin n’aura plus à consulter les proches pour prendre sa décision. Ceux-ci ne pourront donc plus s’opposer au don d’organe. Le médecin devra simplement les informer du prélèvement réalisé... à moins que le défunt ait exprimé son refus de don de son vivant. 
En France les premières transplantations ont 60 ans :
1955 pour le rein,
1956 pour la greffe de moelle osseuse.
Aujourd’hui 55 000 personnes vivent, en France, grâce à un organe greffé, mais elles pourraient être bien plus nombreuses. Avec la nouvelle loi, il s’agit de répondre à une demande de greffons qui augmente plus vite que le nombre d’organes prélevés. Ils sont actuellement 19 000, en France, à attendre une greffe.
Or aujourd’hui, 80 % des Français se disent prêts à donner un organe, mais peu l’expriment clairement. Et pour les familles, la décision est difficile à prendre dans l’émotion du décès.  
Notre Église catholique est favorable au don d'organes.
C'est une des applications inattendues de la parole du Christ : "Nul n'a d'amour plus grand que celui qui donne sa vie pour ceux qu'il aime". (Jn 15, 13) »

Gérard GRILLET