C'était un rendez-vous très attendu entre Donald Trump et les journalistes. A neuf jours de son investiture, le président élu a tenu sa première conférence de presse, depuis sa tour new-yorkaise sur la Vème Avenue. Du Mexique à l’Obamacare en passant par ses relations avec la Russie ou les délocalisations d’entreprises américaines, Donald Trump a surtout réaffirmé des positions déjà connues. Il a également laissé éclater sa colère contre les "fausses informations" diffusées par les médias sur ses éventuels liens secrets avec Moscou.
Pendant une petite heure, le milliardaire de 70 ans est resté égal à l’image qu’il donne de lui depuis son entrée en campagne. Un manager au style direct, au langage parfois coloré qui parle de recrutement, de résultats et qui n’hésite pas à louer les qualités des uns et à éreinter ses contradicteurs. Afin de clore le débat sur les éventuels conflits d’intérêts entre le président et le chef d’entreprise, son avocate a présenté une batterie de mesures et de garde-fous. Donald Trump se retire de son empire qu’il confie à ses deux fils. S’il ne vendra pas ses actifs dans son groupe, la gestion en reviendra à un trust, lequel ne pourra passer des contrats à l’étranger.
Le milliardaire s'est exprimé au lendemain de la publication d'un rapport affirmant que la Russie détiendrait des informations compromettantes sur lui, des informations non confirmées. Ce fut le grand sujet de sa conférence de presse. Donald Trump s'en est vertement pris aux services de renseignement américains et à une certaine presse. Il les a accusés d’avoir révélé de manière scandaleuse pour les uns et relayé de manière honteuse pour les autres des informations confidentielles, qu’il a qualifiées de bidons.
Elles portent sur d'éventuels liens secrets entre son entourage et Moscou et sur de supposées informations compromettantes que posséderaient le Kremlin. En outre, si le futur président a reconnu que la Russie était à l'origine des piratages informatiques du parti démocrate, il en a relativisé la portée, jugeant que d’autres pays ont les mêmes pratiques. De même, s’il a réitéré son souhait d’un rapprochement avec Moscou, il a assuré qu’il était plus à même de renvoyer Vladimir Poutine dans ses cordes qu’Hillary Clinton.
En ce qui concerne son programme, Donald Trump a surtout réaffirmé des positions déjà connues. En matière économique, il a promis qu’il serait le plus grand créateur d’emplois que Dieu ait jamais créé. Il a justifié cette affirmation par l’atmosphère fantastique qu’il sent en ce moment dans le milieu des entreprises, notamment après les décisions de Ford, General Motors, Fiat ou Chrysler d’investir aux Etats-Unis plutôt qu’au Mexique.
A ce sujet, Donald Trump a confirmé le lancement immédiat du mur anti-immigration clandestine qu’il compte faire payer par Mexico. Le Mexique a rapidement répliqué qu’il en était pas question. Le président élu a enfin indiqué que l’une de ses priorités sera d’annuler et remplacer la loi Obama sur la couverture des soins de santé parlant de désastre complet. Enfin, il s’est engagé à réorganiser le système des appels d'offres dans le domaine pharmaceutique.
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