Voilà deux semaines que la Commission Européenne a lancé une procédure d'infraction contre la France. Selon Bruxelles, « la France autorise des pratiques de chasse non sélectives, comme la chasse à la glu ou au filet ». Des pratiques qui vont à l'encontre de la directive « oiseaux » sur la conservation des oiseaux sauvages.
« On peut avoir des espèces protégées qui peuvent se retrouver piégées. On perd l'aspect de chasse intelligente vis-à-vis de la sélection du gibier » estime Clément Rollant, chargé de mission pour la Ligue de Protection des Oiseaux d'Auvergne.
Dans notre région certaines espèces menacées seraient toujours la cible des chasseurs auvergnat selon la LPO Auvergne. Par exemple, la France vient d'autoriser l'abattage de 6000 courlis cendrés. ALors qu'on ne compte qu'une centaine de couples nicheurs de courlis cendrés en Auvergne.
Et de souligner un paradoxe. D'un côté le développement de programme de sauvegarde des espèces menacées, de l'autre les chasseurs qui vont cibler des espèces en mauvais état de conservation. « La tourterelle des bois est très présente en Auvergne, mais sa population a beaucoup baissé », souligne Clément Rollant.
Quoi qu'il en soit, l'état français a deux mois pour prendre des dispositions en réponse à cette mise en demeure de l'Europe. En cas de réponse non satisfaisante, la France s'expose à une saisine en justice.
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