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RCF De nouvelles règles et seuils de vigilance sécheresse en Maine-et-Loire
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De nouvelles règles et seuils de vigilance sécheresse en Maine-et-Loire

Un article rédigé par Agathe Legrand - RCF Anjou, le 26 juin 2023  -  Modifié le 17 juillet 2023

La préfecture a signé lundi 26 juin un nouvel arrêté-cadre sécheresse pour fixer la ligne de conduite à adopter lors d'épisodes de sécheresse... Un arrêté qui rentre en vigueur dès cet été et qui remplace ainsi l'ancien texte, écrit en juillet 2020.

Le préfet, Pierre Ory, explique le nouvel arrêté-cadre, aux côtés de Pierre-Julien Eymard et de Julien Dugué de la direction départementale des territoires ©RCF Anjou Le préfet, Pierre Ory, explique le nouvel arrêté-cadre, aux côtés de Pierre-Julien Eymard et de Julien Dugué de la direction départementale des territoires ©RCF Anjou

C'est fort de l'enseignement de l'été 2022, qui a mis en lumière des fragilités au niveau de la gestion de crise en cas de sécheresse, que la préfecture a travaillé sur un nouveau texte. Cet arrêté-cadre entrera en vigueur dès lundi 26 juin et fixe les seuils de déclenchement des alertes ainsi que les différentes restrictions qui s'y appliquent.

 

Des modifications par rapport à juillet 2020

 

Le nouveau texte présente donc plusieurs modifications par rapport à son prédécesseur, écrit en juillet 2020, et qui a révélé ses faiblesses au cours de l'été caniculaire que le Maine-et-Loire a connu. "La première chose qu'il faut retenir, notamment pour les collectivités et les particuliers, c'est qu'on a vraiment souhaité simplifier", explique Julien Dugué, qui travaille à la direction départementale des territoires (DDT) et qui a participé à l'élaboration du texte.

Auparavant, les différents niveaux d'alerte se faisaient par rapport aux différents bassins et à la source d'eau utilisée (souterraine, surface, eau potable...) : il fallait donc savoir à quel bassin on appartenait, ce qui pouvait entraîner des confusions. Pour régler ce problème et simplifier les choses, il n'y aura désormais plus qu'un seul niveau d'alerte pour tout le Maine-et-Loire.

En plus de cette homogénéisation à l'intérieur du département, la préfecture a voulu également s'aligner sur les départements limitrophes, avec des restrictions similaires : "C'est parfois compliqué de voir qu'on ne peut pas laver sa voiture, mais qu'à vingt kilomètres, dans le département d'à-côté, c'est possible", reconnaît Pierre Ory, le préfet.

Autre changement, pour les acteurs économiques cette fois : les agriculteurs auront des interdictions plus progressives dès la mise en place du premier niveau d'alerte, le niveau de vigilance, et quelques dérogations même pendant les niveaux d'alerte les plus élevés.

 

Un texte écrit à plusieurs

 

Pour écrire cet arrêté-cadre, la préfecture a consulté tous les acteurs concernés : une consultation publique était même en place jusqu'au 15 juin pour donner son avis. "On travaille avec eux depuis l'automne dernier à tirer les leçons de la précédente sécheresse. On leur a vraiment demandé leur avis", affirme Julien Dugué.

Et effectivement l'association France Nature Environnement, qui avait participé à la consultation publique, est plutôt satisfaite du texte final : "Un des objectifs, c'était justement de réduire les usages de l'eau par l'homme pour permettre aux milieux naturels aquatiques de survivre en cas de sécheresse, ce qui avait été très dur en 2022. Et donc là, pour notre mouvement, on va dans le bon sens", confirme le coordinateur France Nature Environnement du Maine-et-Loire, Xavier Métay.

Pour autant, il reste prudent. Pour lui, tout dépendra désormais du contrôle exercé par les services de l'Etat lors des crises, notamment pour surveiller les dérogations des agriculteurs. La préfecture quant à elle assure que des contrôles seront prévus, tant du côté des agriculteurs que du côté des collectivités ou des particuliers.

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