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Crimée : un laboratoire pour la répression de Vladimir Poutine

Crimée : un laboratoire pour la répression de Vladimir Poutine

RCF, le 18 mars 2024  -  Modifié le 18 mars 2024

La Russie célèbre les 10 ans de l’annexion de la Crimée ukrainienne. La péninsule est devenue un laboratoire et une vitrine de la russification voulue par Vladimir Poutine, avec prioritairement une chasse à la presse indépendante. Douze journalistes de Crimée sont toujours emprisonnés.

Manifestation contre Vladimir Poutine le 17 mars à l'initiative de l'association Russie-Liberté. Crédit photo : Eric Broncard / Hans Lucas. Manifestation contre Vladimir Poutine le 17 mars à l'initiative de l'association Russie-Liberté. Crédit photo : Eric Broncard / Hans Lucas.

Un concert doit avoir lieu ce lundi soir sur la place Rouge pour fêter la "réélection" de Vladimir Poutine avec plus de 87 % des voix. 
S'adressant aux Russes en fin de soirée dimanche, le maître du Kremlin s'est félicité de la "consolidation politique interne", deux ans après le début de son offensive contre l'Ukraine, il a repris son leitmotiv d'une Russie "résistant à l'ennemi occidental". Cette célébration coïncide avec le 10e anniversaire de l'annexion de la Crimée ukrainienne en 2014, point de départ de l'agression militaire de Moscou contre Kiev. Le 18 mars 2014, Vladimir Poutine signait le décret officialisant l'annexion en représailles à la révolution pro-européenne de Maïdan.

Une vitrine et un laboratoire pour Vladimir Poutine

Une décennie après, la péninsule est devenue une vitrine de la Russie poutinienne. La presse et les médias indépendants ont été parmi les premiers à être mis au pas. "En Crimée, les journalistes ont été particulièrement harcelés et remplacés par des organes de propagande pour russifier peu à peu la population. 88 % des médias indépendants avaient déjà disparu en 2015" explique Jeanne Cavelier, responsable du bureau Europe de l'Est et Asie centrale de Reporters sans frontières (RSF).

Douze journalistes de Crimée incarcérés

L’ONG recense douze journalistes de Crimée emprisonnés. "C’est un tiers du nombre des journalistes détenus en Russie, cela donne une idée de l’ampleur de cette répression en Crimée" ajoute-t-elle. 
RSF considère que "la Crimée a été un laboratoire pour la stratégie de répression de Poutine avant qu’il ne l’applique aussi dans les territoires occupés de l’est de l’Ukraine". Reporters sans frontières se dit "très inquiet" pour le sort de ces douze journalistes détenus le plus souvent en Russie, loin de leurs proche, certains sont malades et sont privés de soins

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