Un nouveau palier a été franchi ce week-end à Bujumbura, la capitale du Burundi. Une centaine de personnes auraient été abattus par les forces militaires du président Pierre Nkurunziza, dans son troisième mandat consécutif, contesté, violemment par les insurgés. Le bilan officiel fait état de 79 "ennemis" tués, 45 prisonniers et 97 armes saisies. On dénombrerait également huit soldats et policiers tués, ainsi que 21 blessés dans les rangs de l’armée.
De son côté, l’agence de presse Buja News évoque une véritable rafle, de 200 jeunes, qui auraient été arrêtés, puis exécutés avant d’être enterrés "à la va-vite dans des fosses communes". Plusieurs témoignages font également état de tortures, certains affirmant même que la police et l’armée auraient déposé certains corps sur la voie publique, en guise d’avertissement. Des faits catégoriquement démentis par le pouvoir en place.
Ce dernier est confronté depuis plusieurs mois à une véritable vague insurrectionnelle, qui résulte de l’élection, contestée pour beaucoup, de Pierre Nkurunziza, le président du Burundi, qui brigue en ce moment son troisième mandat consécutif. De son côté, l’opposition reste une matrice difficile à cerner. Une chose est sûre, cette dernière a fait grimpé d’un cran la violence qui règne dans la capitale du pays, en lançant un assaut contre la capitale, vendredi, avec les conséquences que l’on connaît désormais.
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