Bonn : l’avant-COP21 piétine
Il ne reste plus que trois jours aux représentants des 195 pays réunis à Bonn, pour s’entendre sur un avant-projet d’accord sur le réchauffement climatique, l’étape préliminaire avant la grande conférence annuelle sur le climat, organisé à partir de la fin du mois de novembre prochain, à Paris. Et d’après les récentes déclarations des négociateurs présents en Allemagne, ces trois journées risquent d’être cruciales.
Mercredi, la plupart d’entre eux ont fait part de leurs inquiétudes quant à la longueur des tractations entre les différents pays. A l’image de Laurence Tubiana, la négociatrice française, qui lors de la dernière séance plénière, a rappelé qu’il fallait "se ressaisir". Faisant néanmoins preuve d’humour, elle a également précisé que "beaucoup de religieux veulent un accord sur le climat, mais franchement, il n’y a pas de miracle".
La négociatrice française faisait référence aux 150 responsables religieux, qui se sont réunis à Bonn mardi dernier pour publier un appel à "saisir une occasion unique de contribuer au bien commun de l’Humanité", toujours au sujet de la COP21. Depuis la publication de l’encyclique du pape François, consacrée à une écologie intégrale, de nombreuses religions se sont emparées du sujet.
Pour l’heure, les nuages obscurcissent les débats. D’ici vendredi, les représentants des différentes nations devront se mettre d’accord sur un texte, présentant les rapprochements et les divergences de position des uns et des autres. C’est ce texte qui servira de base de travail aux gouvernements qui se réuniront à partir du 30 novembre à Paris.
Bastien Alex, chercheur à l’Institut de Relations Internationales et Stratégiques (IRIS), spécialiste des enjeux énergétiques et environnementaux
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