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Au collège, la mixité autrement

Un article rédigé par Sophie Lecomte - Dialogue RCF (Aix-Marseille),  -  Modifié le 20 mai 2021
Carrefour Catholique Au collège, la mixité autrement
L' éducation différenciée conduirait à des relations pacifiées et enrichissantes et permettrait aux enseignants d’adapter leur pédagogie aux besoins de chacun. Est-ce vrai ?
Robert Poulain Robert Poulain

L'adolescence est le temps par excellence du travail d'élaboration de l'identité personnelle. Pour cela, les adolescents ont besoin d'espaces sociaux où ils peuvent se construire entre eux, sans être perpétuellement sous la pression de la différence”.
Ces mots sont ceux de Sébastien Dey, chef de l’établissement marseillais centenaire, Notre Dame de France.

Un établissement qui a mis en place une éducation différenciée, en donnant la possibilité aux garçons et aux filles de vivre des temps d'enseignement séparés et des moments communs, comme la récréation ou les activités périscolaires.

Un choix plutôt iconoclaste dans une société qui prône l’égalité des sexe et la mixité à l’école.

A son arrivée à la tête du collège Notre Dame de France, Sébastien Dey et son équipe éducative ont mené toute une réflexion sur la mixité à partir de cette question: “la mixité a-t-elle toujours été bien pensée?”.

L’établissement met en place l’éducation différenciée durant les trois premières années collège. A partir de la troisième, les élèves retrouvent la mixité telle qu’on la connaît dans d’autres collèges.

Cette pédagogie part du constat que la maturité chez les garçons et les filles n’est pas la même sur la période 11/14 ans et ce décalage de maturité impacte le développement psychologique et physiologique des enfants.

D’où l’idée de mettre en place une pédagogie adaptée à chaque sexe. 

Lors des cours, les garçons vont vite et sont davantage dans l’action, tandis que les filles sont plus posées, davantage dans la réflexion. 

Les collégiens et collégiennes peuvent donc se gêner.

Les notions à construire, les programmes sont les mêmes mais les moyens pour y arriver sont plus subtils pour travailler harmonieusement et sans crainte d’être spontané sous le regard des autres.

Est-ce une vision poussiéreuse de l’éducation? 

Sébastien Dey s’en défend. Il veut mener une vraie réflexion avant-gardiste sur une éducation plénière de la personne.

Et les chiffres semblent lui donner raison puisque les moyennes des collégiens et collégiennes de l’établissement sont quasiment les mêmes à la fin de la troisième; Notre Dame de France n’a jamais enregistré autant de demandes d’inscriptions et il se classe également parmi les meilleurs établissements de France.

Un succès, qu’évoque modestement Sébastien Dey, selon lui, l’éducation différenciée est une réponse pédagogique parmi tant d’autres.

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Carrefour Catholique - Le magazine des paroisses catholiques sur Dialogue RCF
Cet article est basé sur un épisode de l'émission :
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