1er mai : Fourmies, haut lieu de la lutte syndicale

Le 1^er mai est depuis longtemps une date symbolique : c’est une fête païenne qui symbolise le renouveau du printemps. C’est aussi depuis 1884 le premier jour comptable des entreprises. Et en 1886, 200 000 travailleurs américains obtiennent la journée de 8 heures.

 

Mobilisation des ouvriers de filatures

En France, depuis 1890, les ouvriers défilent le 1^er mai pour obtenir plus de droits. Et en 1891, à Fourmies dans le Nord, cette journée va mal tourner. La ville comptait énormément de filatures et les ouvriers mal payés réclamaient cette journée de 8h hebdomadaire. Face au refus des patrons, les ouvrier se mettent en grève et l’armée tire dans la foule faisant 9 morts dont des enfants et 35 blessés.

Cet évènement mobilisera la presse européenne et sera à l’origine d’une abondante iconographie. Après d’autres évènements violents en 1906 à Paris, le gouvernement de Georges Clémenceau légalisera en 1919 la réduction du temps de travail à 8 heures par jour. Le jour devient férié et chômé à partir de 1948.

 

Fourmies, la Rouge

Aujourd’hui encore, cette histoire est ancrée dans la ville et inspire des auteurs comme nous l’explique Jérémy Tondeur de l’Ecomusée de l’Avesnois à Fourmies : « C’est une mémoire collective, tout le monde à Fourmies connaît cet évènement. Et en 2021, il a inspiré l’auteur de bande-dessinée Alex Inker aux Editions Sarbacane, avec Fourmies la Rouge ».

Jusqu’au 1er mai 2022, l’intersyndicale de Fourmies propose gratuitement une « Exposition historique des évènements du 1er mai 1891 ». Et dimanche 1er mai, à 15h et 17h, les visiteurs peuvent partir sur les traces de la BD Fourmies la Rouge, à la découverte des lieux qui ont inspiré l’univers graphique d’Alex W. Inker lors d’un parcours en ville inédit.