
Temps spirituel (Rennes) RCF - page 41
Chaque jour, RCF Alpha vous propose un moment hors du temps, un moment pour découvrir la parole de Dieu, un moment pour prier.
Le temps spirituel de RCF Alpha vous offre la chance de vivre un temps de communion en union de prière avec la communauté des auditeurs de RCF Alpha, grâce à la lecture et au commentaire de l'Evangile du jour. Le temps spirituel de RCF Alpha s'adresse à tous, chrétiens ou non et vous permet de vivre quotidiennement un temps de méditation pour démarrer la journée.
Episodes
1 avril 2022Evangile du 1er avril Aymeric FORTIN
Commentaire de Jn 7, 1-2.10.25-30,
Qui est Jésus ? Qui est-il vraiment ? La dernière fois qu’il a commencé à soulever un peu le voile de notre ignorance, c’était dans la synagogue de Nazareth, et ça s’est plutôt « mal terminé ». Pris d’une fureur indomptable, les Nazaréens ont voulu jeter Jésus dans un précipice. A l’époque, il n’a eu qu’à se retourner pour que ses agresseurs tombent à la renverse et que lui « passe au milieu d’eux ».
Aujourd’hui, ce n’est pas l’heure non plus de la profession de foi solennelle de Pierre dans la barque, après la tempête ou même celle de Longhin, le romain qui lui transpercera le cœur de sa lance et qui dira « celui-ci était vraiment le fils de Dieu »
Non, aujourd’hui, il y a toujours cette espèce de sensation de danger quand Jésus nous dit qui il est. Ben oui, Dieu avait pris l’habitude, avec le peuple élu, d’être dans le sanctuaire, tout au fond, dans l’arche d’alliance, derrière le rideau, au fond du fond du temple, inaccessible. Avec Jésus, il faut avouer qu’il est venu faire « toutes choses nouvelles », comme Il dit, à commencer par ses épiphanies, c’est-à-dire les manifestations de sa nature. Et quand Dieu se manifeste, ça déménage un peu, ça dérange nos petits conforts. Les contemporains de Jésus, ça leur faisait peur aussi, et un des moyens de faire taire la peur, c’est de supprimer la cause de la peur. Donc ils veulent supprimer Jesus, pour pouvoir rester dans leur petit confort, ne surtout pas avoir à se remettre en question et s’interroger sur leur rapport avec Dieu. Et oui, Dieu est proche, Dieu est Père, Fils et Esprit Saint et quiconque voit le fils, voit le Père qui l’a envoyé. La simple évocation de la filiation de Jésus, qu’il soit le fils de Dieu, conduira le grand Sanhédrin à déchirer son habit et le condamner aux souffrances de la flagellation et de la croix.
Alors oui, Jésus, en proclamant notre foi en toi, 2eme personne de la Trinité bienheureuse, nous nous associons à tes souffrances, à ton sacrifice sur la Croix pour le rachat de nos péchés. Nous désirons que se déchire le rideau du temple, nous désirons le tremblement de terre et l’obscurité qui se fit sur la terre à l’heure de ta mort. Nous nous mettons sous ta bannière, Seigneur, nous t’apportons notre concours pour que ton règne vienne. Tu peux compter sur nous, Seigneur. Rends nous digne d’être sauvé. Par la confession et la communion sacramentelle, rend nous co-rédempteurs du monde. Convertis-nous, Seigneur. Ton royaume n’est pas de ce monde, fais-nous désirer le Ciel. Fais-nous comprendre, par la profession de foi dans ta nature Divine, notre rôle d’enfants de Dieu, de disciple de ta Parole, et de missionnaire de ton Evangile.
Droits image: Temps Spirituel
28 mars 2022Evangile du 28 mars Philippe NOURRIT
La guérison de l'enfant du fonctionnaire royal en Galilée Jean 4, 43-54
C’est le 2° miracle de Jésus en Galilée, beaucoup moins connu que celui de Cana, où il changea l’eau en vin, annonce de la vie nouvelle en Dieu, source de joie, qui réjouit le cœur de l’homme ;
Le premier miracle est connu, c’est pourquoi ce fonctionnaire royal vient trouver Jésus pour lui demander de guérir son fils, son enfant ; Lui, le haut fonctionnaire, a le cœur déchiré devant la maladie grave de son petit enfant ;
À travers ce fait je vous invite à réfléchir aujourd’hui sur nos valeurs : qu’est ce qui est important pour moi ? mon travail ? mon enfant ? etc …
Mais Jésus ne veut pas être qu’un super guérisseur, il est bien plus que cela ; il est le fils de Dieu, incarné, venu pour restaurer notre alliance, notre foi avec le père.
« Si vous ne voyez pas de signes et de prodiges, vous ne croirez donc pas ! »
Jésus reproche aux gens d'être à la recherche de quelque chose de sensationnel. Pourtant, les paroles de Jésus apparaissent comme un coup d'éclat bien plus puissant que n'importe quelle action.
Le fonctionnaire royal priait pour que son petit garçon ne meure pas ; Jésus a entendu sa prière, il a vu sa foi. L’enfant a été guéri grâce à la foi de son père. Le fonctionnaire royal a entendu la parole de Jésus et y croit.
Et moi, est ce que je crois que la parole de Jésus suffit pour vaincre la mort et me conduire à la vie éternelle ?
Je te demande, Seigneur Esprit Saint de m'aider à prêter plus d'attention à la parole de Dieu.
« Seigneur, je crois, mais augmente ma foi.»
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26 mars 2022Evangile du 26 mars Rémy SENANT
Cette parabole dans l’Évangile selon Saint Luc nous présente deux comportements totalement opposés. Ce n’est pas le fait que l’un soit pharisien et l’autre publicain qui oppose ces deux hommes, mais c’est leur façon de se comporter devant le Seigneur notre Dieu. Le pharisien est rempli d’orgueil, tandis que le publicain manifeste pour sa part une profonde humilité.
L’Écriture nous dit que Dieu s’oppose aux orgueilleux et qu’il entend la prière des humbles. Ce que dit le pharisien est sans doute vrai, et son comportement dans la vie de tous les jours, tel qu’il le décrit, est tout à fait louable en soi. Ce qu’oublie ce pharisien de la parabole c’est que tout don nous est offert par Dieu gracieusement. Et c’est un devoir pour chacun de faire fructifier les dons que Dieu lui a offerts gracieusement, de les faire fructifier en toute humilité, comme a su parfaitement le faire la Très Sainte Vierge Marie, l’humble Servante du Seigneur. Et faisant ainsi, nous n’aurons fait que notre devoir d’enfants bien aimés de Dieu, nous n’aurons donc pas à en tirer orgueil.
Le publicain de la parabole a, quand à lui, le juste comportement. « Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis ! » Ce n’est pas du misérabilisme, c’est le constat éclairé que tout être humain peut et doit faire en face de son Dieu. Un seul être humain, depuis le commencement du monde, et jusqu’à la fin des temps a été préservé de tout péché, y compris du péché originel, c’est la Très Sainte Vierge Marie. Elle seule aurait pu dire : « Je ne suis pas comme les autres femmes, je ne suis pas comme les autres hommes. » mais sa parfaite humilité l’en aura toujours empêchée.
Ce temps du Carême que nous vivons, est le temps justement qui nous est offert pour nous réapprendre à dire et à supplier du plus profond de notre cœur : « Seigneur, montre-toi favorable au pécheur que je suis ! » Si le Seigneur Jésus prend la peine de nous dire : « … c’est lui (le publicain) qui était devenu un homme juste », c’est bien pour nous inviter, nous aussi, qui que nous soyons, a faire régulièrement cette démarche de la demande de pardon et tout particulièrement en ce temps du Carême.
Il est vrai que cette démarche demande beaucoup d’humilité, et si nous écoutons les susurrements du Diviseur, lui qui est tombé par orgueil, nous nous dirons que tout cela n’est pas si grave, que les autres font bien pire que nous, que, de toutes façons, le Bon Dieu peut tout pardonner, et beaucoup d’autres raisons encore, qui feront que nous remettrons toujours à plus tard, et peut-être à jamais, notre demande de pardon.
Et s’il est vrai, en effet, que Dieu peut tout pardonner, il est tout aussi vrai qu’il ne peut rien faire sans que nous le lui demandions, car il respecte toujours notre liberté. Amen.
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12 mars 2022Evangile du 12 mars Danièle MARECHAL
Évangile selon Saint Mathieu 5.43-48
La justice nouvelle
Pour le samedi 12 mars 2022
« Aimez vos ennemis »
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. Eh bien ! moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes. En effet, si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Vous donc vous serez parfaits comme votre père céleste est parfait
Faire mieux, aller plus loin en direction de la perfection de Dieu, c’est le message du Christ : il faut aimer son prochain, même ses ennemis
Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi ».
Dieu n’a jamais demandé de haïr son ennemi, mais l’interprétation populaire de l’Écriture en était venue à réduire la zone illimitée de la charité au petit cercle de sa famille, de ses amis, de son pays. Dans le livre du Lévitique, il est écrit : Tu ne haïras pas ton frère, mais tu aimeras ton prochain. Le prochain ce n’était pas les païens, impurs, exclus de la promesse. Ils étaient considérés comme ennemis de Dieu, ennemis du peuple élu, de ses tribus et de leurs membres.
Dans la première alliance, on priait contre les ennemis : Lève-toi, Seigneur, affronte-les, renverse-les ; par ton épée, libère-moi des méchants (Ps 17,13). Traite-les d’après leurs actes et selon leurs méfaits ; traite-les d’après leurs œuvres, rends-leur ce qu’ils méritent (Ps 28,4)…
Jésus invite à une nouvelle lecture de la Loi : Je ne suis pas venu abolir la Loi des prophètes, mais l’accomplir. Il définit le prochain, c’est celui qui est « proche » de toi et « qui a besoin de toi » : c’est ton frère, c’est l’étranger, et même ton ennemi… Mon ennemi, c’est toute personne qui ne me ressemble pas, qui m’agace, qui m’énerve, qui me met hors de moi, au quotidien.
Eh bien moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent
Non seulement nous devons aimer nos proches, qui nous aiment, mais nous devons aussi aimer ceux qui nous sont étrangers et qui, parfois, ne nous aiment pas. « S’il t’arrive de voir le bœuf de ton ennemi ou son âne égaré, tu le lui ramèneras… S’il est couché sous sa charge, tu l’aideras à le décharger » (Ex 23,4-5).
Le modèle est Dieu, qui aime le méchant comme le bon. Pour imiter le Père du ciel le chrétien doit aller au-delà des sentiments naturels, au-delà des gens faciles à aimer : il doit agrandir son cœur pour qu’il devienne capable d’un amour universel. Cet amour-là ne se laisse arrêter par aucune frontière, ni celle de l’affection ou de la sympathie, ni celle de la famille, de la race, de la classe sociale, du parti politique, du syndicat… ni même celle de la méchanceté ou de la haine.
Ce que Jésus demande dépasse les capacités humaines. Il est bon de relire ce passage de St Paul aux Romains : C’est à peine si quelqu’un voudrait mourir pour un juste ; peut-être accepterait-on de mourir pour un homme de bien. Mais en ceci Dieu prouve son amour envers nous : Christ est mort pour nous alors que nous étions encore pécheurs (Rm 5,7-8). Si Jésus nous demande cette démarche difficile, c’est parce qu’il l’a d’abord vécue et jusqu’au bout : Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font (Lc 23,34).
C’est en effet ce christianisme-là que le monde a besoin de rencontrer à travers nous non pas avec des paroles et des discours, mais avec des actes et en vérité (1 Jn 3,18).
Celui qui croit en moi fera les œuvres que je fais, et même, il en fera de plus grandes
Alors, puisque sa grâce nous accompagne, n’hésitons pas à faire toujours mieux !
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