Présenté par
Guy Malbrancke
« Confiance – lève-toi, Il t’appelle »
Ce récit de la guérison de Bartimée fait suite à la troisième annonce, chez l’évangéliste Marc, de la Passion et de la résurrection du Christ. Jésus dit :
« Voici que nous montons à Jérusalem et le fils de l’homme sera livré aux grands prêtres et aux scribes … se moqueront de lui, ils cracheront sur lui , ils le flagelleront ils le tueront et, trois jours après, il ressuscitera ; » (Mc 32, 33-34).
Cette scène de l’Evangile montre Jésus résolument en route vers Jérusalem avec ses disciples et une foule assez nombreuse qui l’accompagne. Sa notoriété n’est plus à faire. Ses proches sont là mais aussi tous ceux qui l’ont écouté, qui ont été saisis par ses paroles et ses actes surprenants. Qu’est-ce qui va se passer à Jérusalem ? L’inquiétude est palpable. On discute, on palabre, cette foule en marche rapide est bruyante.
Juste avant la montée à Jérusalem, se situe Jéricho. A la sortie de la ville, un mendiant.
Lui est immobile, à l’écart, l’évangéliste le décrit « au bord du chemin » ; il est un peu à l’image de ceux qui ne peuvent pas suivre, qui sont rejetés, les laissés pour compte.
Lui est seul face à cette foule.
Dans cette ambiance tendue de montée vers Jérusalem, qui s’intéresserait à ce mendiant ?
Lui entend le brouhaha de la foule en marche. Alors ce cri : « Fils de David, Jésus, prend pitié de moi » ce cri qui peut être tous nos cris, l’écho de toutes nos peines, nos douleurs, nos souffrances. C’est le cri que nous entendons aussi dans le psaume 129
Des profondeurs je crie vers toi, Seigneur,
Seigneur, écoute mon appel !
Que ton oreille se fasse attentive
Au cri de ma prière !
Oui Bartimée crie et crie encore ; on l’appelle, il bondit. Quelle énergie le met soudainement debout ? Bartimée rejette son manteau loin de lui ; tout ce qui lui colle à la peau, qui le retient dans sa condition, ses péchés bien sur
Psaume 129 : Si tu retiens les fautes, Seigneur,
Seigneur, qui subsistera ?
Mais près de toi se trouve le pardon
Déjà libéré d’un fardeau, Bartimée est là devant Jésus, à l’écoute :
Psaume 129 : J’espère le Seigneur de toute mon âme ;
Je l’espère, et j’attends sa parole.
Alors Jésus s’adresse à lui : « Pour toi, que veux-tu que je fasse ? »
Psaume 129 : Mon âme attend le Seigneur,
Plus qu’un veilleur ne guette l’aurore.
Pour veiller, il faut voir, « Rabbouni, que je voie !» Bartimée s’adresse à Jésus comme l’a fait le notable juif Nicodème « Rabbi » c'est-à-dire maître en araméen, comme Marie-Madeleine au tombeau : Rabbouni, maître, cher à mon cœur.
Psaume 129 : Oui, près du Seigneur, est l’amour ;
Près de lui, abonde le rachat.
C’est lui qui rachètera Israël
De toutes ses fautes.
Alors Jésus, par sa parole, l’enveloppe du manteau de son amour « Va, ta foi t’a sauvée ». La Parole de Jésus est créatrice, agissante ; elle peut nous remettre debout, nous sauver de nos travers, de nos aveuglements. « Aussitôt il retrouva la vue et il suivait Jésus sur le chemin. »
A la suite de Bartimée, je veux retrouver la vue, et te suivre Jésus toi qui es « le Chemin, la Vérité, la Vie».