Pèlerins de Dieu

C’est une femme d’action, une organisatrice exceptionnellement douée. Elle forme avec ses amies une équipe soudée qui lutte pour que soit reconnue leur vocation de religieuses enseignantes, impensable au XVIIe siècle. Energique mais humble, la bienheureuse Alix Le Clerc fonde la Congrégation Notre Dame, avec son ami saint Pierre Fourier. Elle achète des maisons, ouvre des écoles, instruit les enfants, vient en aide aux plus pauvres, anime ses communautés. Partout, elle répand l’amour de Dieu qui brûle en elle. Ses maximes de vie, elle les exprime en formules bien frappées que nous pouvons nous approprier pour tenter de marcher à sa suite : par exemple « faire tout le bien possible ». La profondeur de la vie intérieure de la bienheureuse Alix Le Clerc la situe parmi les grands mystiques de son époque témoigne l’évêque de Nancy lors de la translation de ses reliques à la cathédrale en 2007.

En plein XVIIe siècle, elle relève le défi formidable d’être à la fois religieuse et plongée dans le monde. Sous la direction spirituelle de son ami saint Pierre Fourier, qui encourage ses audaces éducatives, le bienheureuse Alix Le Clerc fonde la Congrégation Notre-Dame, implante des écoles pour filles, instruits les enfants « tant riches que pauvres », ensemble gratuitement, 3 siècles avant Jules Ferry. Mystique doublée d’une femme d’action, elle se révèle, dans la Relation de son itinéraire spirituel, digne des plus grandes figures spirituelles, à la manière d’une sainte Thérèse d’Avila. L’œuvre de la Bienheureuse Alix le Clerc, béatifiée en 1947 se poursuit avec fécondité aujourd’hui : le réseau Alix-Notre Dame regroupe 18 établissements scolaires en France métropolitaine avec 1 école en Hongrie qui accueillent environ 25 000 élèves et 2500 adultes.

Il est cité à onze reprises dans notre Catéchisme de l’Eglise catholique car il donne à la théologie chrétienne l’une de ses premières systématisation et formulation classique actée lors du deuxième concile œcuménique de Constantinople en 381. Être passionné, saint Grégoire de Nazianze vit un dilemme crucifiant entre le désir de l’érémitisme (la solitude monastique) et la nécessité du service pastoral face à la résurgence du paganisme, entre le souci de l’unité et la tristesse des divisions causées par les conflits ecclésiastiques, le pullulement des sectes et des hérésies. Par rapport à tout son siècle, il se distingue par une sensibilité délicate et un sens de l'intériorité. Ses hésitations, ses épanchements lyriques, son besoin d'autojustification lui ont permis d’écrire le chef-d’œuvre de la littérature autobiographique chrétienne : le Dit de sa vie. Dans ce quatrième épisode  de votre série historique et spirituelle "Pèlerins de Dieu" consacrée à saint Grégoire de Nazianze, nous évoquons sa doctrine spirituelle nourrie de Bible et de pensée grecque. Sa spiritualité est d’abord trinitaire, permettant la divinisation du chrétien par la contemplation et les sacrements grâce à une vie appelée philosophique c’est-à-dire centrée sur Jésus-Christ.

Voici le saint idéal pour tous les intellectuels, les universitaires, les hommes de lettres ou des médias mais également pour tous les romantiques et les angoissés ou même dépressifs. Surnommé le saint Augustin de l’Orient, auteur comme lui d’une autobiographie, contemplatif nourri de Bible, de littérature et de pensée grecques, saint Grégoire de Nazianze est un évêque qui sait parler et écrire, redoutable logicien rigoureux dans la controverse pour défendre l’intégrité de la foi, ce contemplatif est touché par les souffrances d’autrui et appelle les chrétiens à ouvrir leur cœur à tous les malheureux. Romantique avant la lettre, il compose des poèmes où s’épanche une âme sensible et musicienne. Il affirme : « Chacun a un point faible : le mien c’est l’amitié et les amis ». Dans cette troisième émission des Pèlerins de Dieu sur les traces de saint Grégoire de Nazianze, explorez son œuvre écrite très abondante et variée : des lettres, des discours, des traités et lettres théologiques et des poèmes afin de mieux cerner sa personnalité.

Il est un des trois Pères cappadociens qui doivent leur nom à une ancienne région du centre de la Turquie, la Cappadoce, avec ses deux amis saint Basile de Césarée et son frère cadet saint Grégoire de Nysse. Evêques et grands théologiens tous les trois, ils font face à la deuxième vague de l’arianisme. Tous trois hommes de grande culture, ils ont donné leur noblesse aux lettres chrétiennes et participent activement à l’épanouissement du mouvement monastique. Notre Eglise a fait de saint Grégoire de Nazianze au XIIIe siècle un des quatre docteurs de l’Eglise grecs. Il a écrit : « Rien ne me paraissait aussi beau que de fermer la porte des sens, de sortir de la chair et du monde, de se ramasser sur soi-même…de s’entretenir avec soi-même et avec Dieu…en devenant constamment vrai miroir immaculé de Dieu et des choses divines…Si l’un des vous est possédé de ce désir, il sait ce que je veux dire » (Discours 2,7). Dans ce deuxième numéro de votre émission historique et spirituelle Pèlerins de Dieu consacré ce mois-ci à saint Grégoire de Nazianze, essayons de mieux comprendre ses trois années de tous les dangers : il doit faire face à 50 ans à de nombreuses oppositions et trahisons, présider le deuxième concile œcuménique pour réaffirmer l’orthodoxie de Nicée avant de démissionner pour finir sa vie en une retraite active.

Fêté le 9 mai et le 2 janvier dans l’Eglise romaine et le 25 janvier dans l’Eglise orthodoxe, son nom Grégoire signifie en grec le veilleur car le Christ a dit à ses disciples de veiller. 1 er théologien de la Trinité, il a écrit : « De toi seule, ô ma Trinité, j’ai le souci ». Après l’évangéliste saint Jean lui-même, la tradition lui a attribué le titre de « théologien », parce qu’il sait parler de Dieu avec son cœur et son intelligence réunis. Personnage de très grand format, par sa naissance, ce fils d’évêque est un aristocrate et par tempérament, il est un intellectuel. Par devoir plus que par choix, saint Grégoire de Nazianze est un pasteur jeté dans la bataille pour l’orthodoxie en un siècle agité, le IVème, lui qui aspire au silence et à la solitude afin de pouvoir se perdre en Dieu par la prière. S’il faut définir d’un mot ce mystique : c’est un contemplatif dans l’exercice de la parole et de l’écriture. Dans ce premier épisode sur les pas de saint Grégoire de Nazianze ,découvrez son terroir natal, la Cappadoce, province de l’empire romain, sa famille chrétienne, sa formation à Athènes, sa vie monastique jusqu’à son ordination sacerdotale puis épiscopale.

Contemporaine de sainte Hildegarde de Bingen, elle entre au monastère d’Helfta (en Allemagne) à l’âge de 5 ans. Le milieu monastique de son époque est en plein renouveau et les moniales vivent dans un environnement culturel de qualité. Helfta s’enrichit de la réforme et des idées de saint Bernard de Clairvaux, mais fréquente aussi les intellectuels dominicains. Sainte Gertrude va bénéficier de maîtres spirituels et culturels exceptionnels. Nous avons du mal à imaginer la culture de ces femmes en plein Moyen-âge. S Gertrude a lu les Pères de l’Eglise. Elle connaît l’œuvre des Victorins (les deux chanoines réguliers de saint Victor de Paris du XIIe siècle., théologiens et mystiques: Hugues et Richard), elle lit et commente l’Ecriture, entretient un courrier abondant pour aider les âmes dans leur recherche de Dieu.

C’est une grande mystique, vivant dans l’intimité du Christ, qui cherche à faire partager par tous les grâces qu’elle reçoit de la contemplation du Verbe Incarné. Sa quête de Dieu rappelle celles des autres mystiques qui, de sainte Hildegarde de Bingen au XIIe siècle, à sainte Catherine de Sienne au XIVe siècle, toutes les deux proclamées docteurs de l’Eglise, ont illuminé le Moyen Âge. L’œuvre écrite issue de sainte Gertrude est imposante : "Le livre de la grâce spéciale" ou "Les révélations" de sainte Mechtilde de Hackeborn, sa maîtresse des novices à Helfta mais surtout "Le héraut de l’Amour divin", composé de 5 volumes et "Les Exercices spirituels". Elle est initiée au mystère du Cœur du Christ contemplé dans l’Ecriture, dans la Tradition des Pères, dans la liturgie et les sacrements. On sait aussi sainte Gertrude est chantre et a une voix qui élève les âmes dans la contemplation des mystères divins.

Depuis plus de 7 siècles, elle ne cesse d’attirer les âmes contemplatives. Pourquoi cet engouement jamais démenti, tant chez les chartreux que chez les bénédictins et
cisterciens, pour un auteur sans cesse réédité, relu, inspirateur de nombreux courants ? Son œuvre spirituelle ou "Révélations" comporte 5 volumes aux éditions du Cerf dans "les Sources chrétiennes" dont "Le héraut de l’Amour divin". Prodigieuse théologienne qui mériterait le titre de docteur de l’Eglise, elle connaît le Christ en relisant tous ces mystères à la lumière de son Amour infini. Elle est l’une des première à faire mention dans un écrit développé du Cœur de Jésus. Et si elle a pris tant de temps à évoquer les dons spirituels reçus, c’est pour nous faire acteur : elle nous place à ses côtés pour nous communiquer une solidarité de grâce avec elle. Cherchons le cœur du Christ dans le cœur de Gertrude.

Nous sommes en Allemagne au monastère d’Helfta, en Saxe, situé au nord-ouest de Leipzig (dans l’ancienne RDA communiste) près de Eislében, la ville natale de Martin Luther : y sont nés certains des chefs-d'œuvre de la littérature religieuse féminine latino- allemande. C'est à ce monde que s Gertrude appartient, l'une des plus célèbres mystiques, seule femme en Allemagne à recevoir l'épithète de « Grande », en raison de sa stature culturelle et évangélique : à travers sa vie et sa pensée, elle a influencé de manière singulière la spiritualité chrétienne. C'est une femme exceptionnelle, dotée de talents naturels particuliers et d'extraordinaires dons de grâce, d'une profonde humilité et d'un zèle ardent pour le salut du prochain, d'une intime communion avec Dieu dans la contemplation et disponible à venir au secours des plus nécessiteux.

C’est le prototype du « fils à papa ». Beau, fortuné, doué, cet hidalgo espagnol, se destine à devenir architecte. Mais à 19 ans, le « jeune homme riche » visite un monastère cistercien. Subjugué par l’appel de Dieu, il quitte tout, non sans combat intérieur. Un diabète foudroyant et la guerre civile l’obligent à sortir 3 fois de l’abbaye ! En 4 ans, il n’y séjourne qu’un an et demi. Il vit les derniers mois de sa vie dans l’infirmerie du monastère, « mort-vivant, enfermé dans le monastère comme un cadavre dans un tombeau, pire que dans un tombeau, car là au moins on se repose ». Saint Rafael Arnaiz meurt le 26 avril 1938, à la fleur de l’âge à 27 ans, avec le sourire de celui qui s’est tout donné pour aimer l’Amour. Seul à seul avec Dieu accomplissant la parole de Jésus : « Ma vie nul ne la prend, c’est moi qui la donne » (Jn 10,18).

Toute vie humaine est un mystère. Alors que dire de celles des saints qui suivent Jésus et Marie au plus près ! Mystère joyeux : à 22 ans saint Rafael Arnaiz est admis dans l’ordre cistercien car écrit-il « Dieu Notre-Seigneur a agi en moi de telle manière que j’ai pris la ferme résolution de me livrer à lui de tout mon cœur, corps et âme ». Mystère lumineux : il reçoit l’habit de novice : « Je suis convaincu que Dieu a fait la Trappe pour moi, et moi pour la Trappe… Je suis si heureux ici, dans mon monastère » écrit-il à ses parents. Mystère douloureux : un diabète foudroyant et la guerre civile espagnole l’obligent à quitter plusieurs fois son abbaye : « Dieu me sépare de tout pour mieux unir à lui ». Mystère glorieux : lors du dimanche de Pâques 1938, 9 jours avant de mourir, cette « âme amoureuse du Christ » reçoit in extremis la coule monastique.

« Il ne te manque qu’une chose : vends tout ce que tu possèdes, puis viens et suis-moi. » Mais le jeune homme s’en alla fort triste car il avait de grands biens » (Mt 19, 21-22). Connaissez- vous l’histoire de ce fils de bonne famille attiré par le Christ mais incapable d’aller jusqu’au bout de son engagement en renonçant aux avantages de ce monde et qui arrache au Seigneur ce commentaire désolé : « Il sera plus difficile à un riche d’entrer dans le Royaume des Cieux qu’à un chameau de passer par le trou d’une aiguille » (Mt 19, 24). Au début des années trente, en Espagne, un jeune homme fortuné et mondain promis à tous les plaisirs de la vie décide de tout abandonner pour suivre Jésus-Christ, et ce n’est pas une fois mais 4 que le Maître lui redemandera de marcher à sa suite, jusqu’à la croix.

Très populaire en Espagne sous le nom d’« Hermano Rafael », cet humble oblat cistercien, qui a reçu la coule monastique in extremis, une dizaine de jours avant sa mort à l’âge de 27 ans, nous est donné par l’Eglise catholique comme modèle aux jeunes chrétiens du 3 ème millénaire. Aristocrate neveu du duc de Maqueda, étudiant en architecture à Madrid, doué pour la peinture et la musique, habitué au confort et à être servi, il décide de tout quitter pour la Trappe de San Isidro de Duenas au nord de Valladolid. Il y trouve une vie tout à l’opposé de la sienne : le dortoir collectif, une hygiène précaire, une nourriture sans aucun agrément, le travail physique dans les champs et la vie commune avec des hommes rudes et pas toujours très compréhensifs. 

Elle brille d’une clarté toute particulière dans la constellation franciscaine. Née à une époque de renouvellement évangélique et de bouleversements politiques dans les villes italiennes, sainte Claire d’Assise ouvre aux femmes de son temps une nouvelle voie vers Dieu, à l’exemple de saint François, avec la même énergie spirituelle et la même chaleur humaine. A sa mort, on compte 130 monastères de clarisses. Les Clarisses sont rattachées par affiliation spirituelle aux ordres des Franciscains, Capucins ou Conventuels. Selon la règle suivie, on distingue clarisses urbanistes, colettines ou capucines. Aujourd’hui elles sont plus de 13 000 partout dans le monde dans 900 monastères dont un millier en France à offrir à Dieu leur vie pour leurs frères et sœurs.

Demander au pape le privilège de la pauvreté : quelle audacieuse initiative de la part d’une jeune fille issue d’une riche famille d’Assise, que rien ne destine à une vie humble et austère ! Alors que la spiritualité de son siècle, le XIIIe siècle, s’exprime encore essentiellement à travers les croisades, les miracles et autres faits extraordinaires, sainte Claire d’Assise, à l’école de saint François d’Assise, ouvre la voie à une spiritualité toute différente, plus intérieure, voulant suivre le Christ « pauvre et crucifié » dans une pauvreté évangélique radicale, en prenant « la dernière place », dans la joie de ne rien posséder. Ainsi naît l’ordre des « pauvres dames », les Clarisses. Sa vie et la naissance de cet ordre témoigne du soin que le Christ prend de son Eglise : à chaque époque lui est donné ce dont elle a besoin pour se renouveler et progresser.

Les saints changent le monde en mieux, le transforment de manière durable, en insufflant les énergies que seul l'amour inspiré par l’Évangile peut susciter. Ils sont les grands bienfaiteurs de l'humanité ! L’une des saintes les plus aimées est sainte Claire d’Assise. Elle, qui se voit comme une petite plante à l’ombre de saint François, découvre la sainte humanité du Seigneur Jésus qui s’est fait pauvre pour nous, de la crèche à la Croix. Elle ne sépare pas l’Enfant Jésus du Crucifié. Comme les frères mineurs, elle veut avec ses compagnes, vivre sans ressources fixes, en s’abandonnant à la Providence. Audace inimaginable en son temps. Son témoignage nous montre combien l’Église tout entière possède une dette envers des femmes courageuses et riches de foi comme elle, capables d’apporter une impulsion décisive au renouveau de l’Église.

Dans notre civilisation occidentale, le primat de Dieu semble aujourd’hui avoir cédé le pas au primat du « je » et le monde qui évalue tout en termes de productivité et de profit a de plus en plus de difficulté à comprendre la valeur de la contemplation. En cet horizon complexe, sainte Claire d’Assise depuis son XIIIe siècle médiéval pointe du doigt son parcours difficile et libérateur. Elle nous enseigne ce qu’elle a appris de s François d’Assise, son père et maître, c’est-à-dire que « autant vaut l’homme devant Dieu, autant il vaut et pas plus ». Sainte Claire d’Assise nous montre aussi la valeur de la fidélité au choix fait, alors que nos choix aujourd’hui continuent à se faire, mais de manière toujours plus fragmentaire et sont facilement remis en discussion, sans trop se préoccuper de l’engagement pris, de la parole donnée et de la fidélité jurée.

Alors qu’il est encore jeune, mais mûr dans la foi, il distribue tous ses biens aux pauvres. C’est le premier sûrement connu qui se soit enfoncé dans la solitude
du désert pour y servir Dieu par l’ascèse et la prière. On l’appelait l’ami de Dieu. Saint Antoine le Grand a expérimenté la lutte contre lui-même et contre le mal, le réconfort de la grâce, la joie et le labeur d’un large rayonnement spirituel et l’attrait constant de la solitude. Saint Augustin admire sa foi. Selon son biographe de génie saint Athanase patriarche d’Alexandrie : « Ni écrits, ni sagesse profane, ni aucun art, ne rendirent Saint Antoine célèbre, mais la seule piété envers Dieu ». Il a inspiré saint Jean Cassien, un des plus remarquables écrivains de la Gaule du Vème siècle et un des grands éducateurs religieux de l’Occident, véritable directeur d’âmes.

Il mérite une place particulière au palmarès de la sainteté. Initiateur de la séparation du monde chez les moines, le modèle des ermites, certaines de ses maximes ou conseils continuent à nourrir les moines : « Efforçons-nous, disait-il à des disciples, de ne rien posséder que ce que nous emporterons avec nous dans le tombeau, c'est-à-dire la charité, la douceur et la justice... Les épreuves nous sont, en fait, profitables. Supprimez la tentation et personne ne sera sauvé ». Il est le saint patron des légionnaires en raison de son caractère de lutteur victorieux (dans la vie spirituelle) et d'homme qui a changé de vie pour une vie nouvelle au service de Dieu. Son exemple a inspiré saint Jean Cassien, père de l’Église qui réalise un pont entre l’Orient et l’Occident et devenu le maître du monachisme occidental.