Nous offrir - page 3

Le Pape François nous confie ce mois-ci les personnes qui souffrent de dépression ou de burn-out, afin qu'elles trouvent un soutien et une lumière qui les ouvrent à la vie. Pour approfondir ce sujet, l'émission accueille deux dames de Luxembourg: Mia Dattoma, animatrice à la Maison culturelle d'ATD Quart Monde de à Luxembourg, et Katarina. Ce qui se passe en amont, signes, défaites qui se produisent. À l'origine, un malaise, des insultes, des humiliations face auxquelles la personne n'a pas su réagir sans savoir les effacer. Nos invitées évoquent les jeunes, tentés par l'alcool lorsqu'ils endurent des difficultés; une amie d'enfance aussi, qui s'est volontairement isolée. Ce qui peut aider à en sortir, c'est d'apprendre à travailler ses émotions, trouver une personne qui sache écouter. De même l'entourage sont aussi là pour donner un coup de main; parfois la personne en dépression a du mal à faire appel et à tendance à se croire seule. Il y a toujours une personne qui peut aider, à qui nous pouvons faire appel.

Le premier sujet disciple-missionnaire est l'Église même. Le Pape François en souligne la diversité dans La Joie de l'Évangile, 129: "Il ne faut pas penser que l’annonce évangélique doive se transmettre toujours par des formules déterminées et figées, ou avec des paroles précises qui expriment un contenu absolument invariable.

Nous sommes disciples-missionnaires dès lors que tout simplement nous avons rencontré l'amour de Dieu. Toute jeune déjà, Véronique Morlot aimait faire la catéchèse aux petits, ayant reçu le goût de la vie de Jésus et l'envie de le transmettre aux enfants. Par un don de Dieu et un choix personne, chacun apprend à être avec Jésus et établi avec lui une relation en réponse. Pour Véronique, c'est la lecture de l'Évangile, qui a été une expérience de l'amour. Nous rencontrons Jésus aussi en rencontrant des témoins de l'amour, soit qui ont assumé une mission large, soit qui aident à traverser les épreuves : un échec n'est pas la fin de la personne; un mot d'Évangile, un parole dans une homélie, peut faire respirer à nouveau, rencontrer le Christ, ressentir son amour et nous faire rayonner. Avec le Pape François (dans La Joie de l'Évangile 40), nous prenons conscience de la diversité à laquelle nous sommes voués. Cette diversité évite la mainmise d'une communauté ou d'une personne sur le Christ. Même venant du dehors de l'Église, même sans nommer Dieu, tous ces fragments ensemble révèlent le Christ.

Véronique Morlot, mariée, mère de cinq enfants dont une en accueil, est professeur de mathématiques et membre de la Communauté de Vie Chrétienne. Véronique souligne la proximité de Jésus à l'égard des personnes qu'il rencontrait, avec le souci de remettre debout les personnes rencontrées. Comment vivre une "vie qui a le goût de l'Évangile", sinon dans le regard bienveillant sur les élèves comme sur les enfants, sans vouloir posséder l'autre ou prendre le pouvoir sur lui, sans projeter sur eux nos désirs ou nos projets. Cela demande de laisser dans les relations humaines un espace pour Quelqu'un d'autre, que nous nommons Dieu. Laisser de la place pour Dieu qui a un projet pour chacun, qui ne nous appartient pas, cela induit à laisser une juste distance, afin de laisser de la place pour le Christ dans nos relations humains car Il nous bénit, sous forme de joie, de plénitude. Le renoncement à tout maîtriser résulte de la confiance mise à Dieu : Lui saura offrir aux autres la joie, la plénitude que parfois nous expérimentons.

Le premier week-end d'octobre a rassemblé à Paray-le-Monial des francophones du Réseau Mondial de Prière du Pape. Marie-Claire Revel y était et répond à nos questions à propos du témoignage des chrétiens, appelés à être disciples missionnaires. L'Eucharistie, dans le grand amour de Jésus, nous envoie en mission, chacun selon ce qu'il est, sur son propre chemin, jeune ou âgé, actif ou à la retraite, malade ou en prison. Marie-Claire a été la cheville ouvrière du site internet prieraucoeurdumonde.net qui contient chaque mois une nouvelle prière universelle incluant l'intention de prière du Pape, un diaporama de prière (à la rubrique "Des mots pour prier"). La prière qui est un cœur à cœur avec le Seigneur est le moment d'offrir à Dieu nos joies, nos peines, nos simples vies. L'offrande conduit à vivre de Dieu et est aussi déjà un acte missionnaire, car elle envoie Dieu vers ceux pour qui nous intercédons.

Le Pape François renouvelle le mois d'octobre, mois de la mission, en donnant avec la jovialité et le sens pédagogique que nous lui connaissons des pistes pour tous vivre à notre place de disciples-missionnaires: "Tout chrétien est missionnaire dans la mesure où il a rencontré l’amour de Dieu en Jésus Christ. Ton cœur sait que la vie n’est pas la même sans lui, alors ce que tu as découvert, ce qui t’aide à vivre et te donne une espérance, c’est cela que tu dois communiquer aux autres" (La Joie de l'Évangile 120-121). Nous faisons nôtre la prière d'offrande proposée par le Réseau Mondial de Prière du Pape - France, qui a organisé un pèlerinage à Paray-le-Monial ce week-end.

Pour mettre en place le développement durable, nous demandons l'aide de Dieu, de la Vierge Marie et de Saint Joseph : ils nous font voir le monde "avec des yeux plus avisés" et "travailler avec générosité et tendresse pour prendre soin de ce monde que Dieu nous a confié" (Pape François, Laudato si' 241 et 242). L'émission poursuit la lecture de l'ouvrage "Une écologie du bonheur" du professeur Éric Lambin, de l'U.C.L. (Éd. du Pommier, 2014). Son chapitre 6 aborde les "villes paradoxales" : une ville est "antinature" mais permet aussi des économies d'échelle et augmente donc l'efficacité écologique de nos économies". Il y est question d'hygiène, de construction d'égouts, d'accès à l'eau potable, de la purification de l'eau, de pollution. Il recommande surtout que les professionnels de la santé publique aient un mot à dire dans la planification urbaine. Les 1-3 octobre aura lieu à Paray-le-Monial un pèlerinage aux sources de la spiritualité du Coeur de Jésus. Portons cette rencontre dans la prière. Ou si vous voulez encore vous y inscrire, vous pouvez téléphoner à Thierry Monfils, s.j., 00 352 621 17 38 85.

Éric Lambin enseigne à l'U.C.L. et est membre de l'Académie des Sciences de Belgique. Dans son ouvrage "Une écologie du bonheur" (Paris, Le Pommier, 2014, 301 p.), il invite à voir comment le bonheur humain dépend étroitement de l'interaction avec l'environnement naturel. Oui, il faut bannir des comportements irresponsables dans le mépris de la planète et des populations démunies; mais il faut surtout choisir positivement un bonheur plus authentique et durable, multiplier les occasions d'exprimer notre amour de la nature, vivre un plus grand respect des animaux, une mondialisation fraternelle et un altruisme véritable car "le développement du sens de l'Autre un bon investissement pour le bonheur humain.

Ce mois-ci, le Pape François nous invite à prier et servir pour un mode de vie écologiquement durable. L'Abbé Philippe Moline, prêtre diocésain à Warnach près de Bastogne (qui a fêté ce dimanche 5 septembre à Martelange ses quarante ans de sacerdoce) présente la dimension écologique de la communauté de Warnach; celle-ci repose aussi sur quatre piliers : prière, service, renaturation et poésie. Le néologisme de Jean-Marie Pelt, auteur de "L'homme renaturé" (1977), inspire l'Abbé Philippe pour qui le semi-nomadisme de Jésus peut inspirer notre manière de nous déplacer, valorisant les circuits courts et le tourisme près de chez soi. Il plaide aussi pour le recours aux produits locaux et invite à renoncer à des possibles qu'ouvre l'ultra-libéralisme somme toute nocif pour la planète.

Nous poursuivons notre lecture priante de La Joie de l'Évangile, cette exhortation apostolique du Pape François (24 novembre 2013), qui présente sa manière de mettre L'Église en processus de réforme. Un aspect en est l'accompagnement : l'accompagnement est un service d'Église qui peut aider un croyant à chercher et trouver Dieu. Parler à quelqu'un aide à découvrir le sens de sa vie. C'est aux numéros 169-173 de l'exhortation que nous trouvons cet enseignement sur l'accompagnement. Il conduit à savourer "le plaisir d'être peuple" à l'image de Jésus, qui est présenté dans sa proximité à l'égard des gens (268-269).

Que dire aux personnes qui présentent un intérêt pour l'Évangile ? Le Pape François souligne l'importance de toujours avoir à l'esprit l'essentiel du message chrétien et qui fait l'objet de la "première annonce" (kérygme, mot grec de la proclamation ou de l'annonce). Le Pape François énonce "son" kérygme: "Jésus-Christ t'aime, il a donné sa vie pour te sauver, et maintenant il est vivant à tes côtés chaque jour pour t'éclairer, pour te fortifier, pour te libérer" (La Joie de l'Évangile 164). Ce kérygme est ce qu'il y a de plus solide à donner comme nourriture en catéchèse; il inspire aussi l'attitude des personnes qui proposent la foi de l'Église, dans la "proximité, l'ouverture au dialogue, la patience, l'accueil cordial qui ne condamne pas" (165). Il est proposé ensuite de faire découvrir les signes liturgiques de notre foi comme aussi "le chemin de la beauté" qui aide à suivre le Christ dans l'aventure d'une vie.

Nous poursuivons la lecture priante de l'exhortation apostolique du Pape François La Joie de l'Évangile (24 novembre 2013) qui donne des points de repère pour l'Église appelée à se réformer à la lumière de l'Évangile. Le chapitre 1 de la Joie de l'Évangile donne l'horizon de la transformation missionnaire de l'Église: une Église en sortie, centrée sur Dieu et sur le cœur de son message (l'amour, la miséricorde), l'Église maison ouverte du Père où les pauvres sont à la première place et où le vrai souci est de permettre à tous de découvrir l'amitié de Jésus-Christ.

Nous poursuivons la lecture priante de l'exhortation apostolique du Pape François La Joie de l'Évangile (24 novembre 2013) qui donne des points de repère pour l'Église appelée à se réformer à la lumière de l'Évangile. Le chapitre 1 de la Joie de l'Évangile donne l'horizon de la transformation missionnaire de l'Église: une Église en sortie, centrée sur Dieu et sur le cœur de son message (l'amour, la miséricorde), l'Église maison ouverte du Père où les pauvres sont à la première place et où le vrai souci est de permettre à tous de découvrir l'amitié de Jésus-Christ.

L'intention du Pape François pour le mois d'août est l'Église et son nécessaire processus de réforme; la réforme est l'orientation missionnaire où nous voyons que tout chrétien y est un sujet actif dans l'Église. "Tout chrétien est missionnaire dans la mesure où il a rencontré l’amour de Dieu en Jésus Christ" (la Joie de l'Évangile 120). Être disciple-missionnaire de Jésus-Christ conduit à rencontrer les gens, à entrer dans un dialogue de personne à personne: "Il ne faut pas penser que l’annonce évangélique doive se transmettre toujours par des formules déterminées et figées, avec des paroles précises qui expriment un contenu invariable. Elle se transmet sous des formes très diverses" (La Joie de l'Évangile 129). L'une des formes dont nous pouvons porter la mission de l'Église est l'intercession: "L’intercession est comme ‘du levain’ au sein de la Trinité. L’intercession émeut le cœur de Dieu, mais, en réalité, c’est lui qui nous précède toujours, et ce que nous sommes capables d’obtenir par notre intercession c’est la manifestation, avec une plus grande clarté, de sa puissance, de son amour et de sa loyauté au sein de son peuple." (283).

Noël Barré, prêtre ouvrier aujourd'hui à la retraite, partage son expérience de combats collectifs, avec des grèves, pour allonger les pauses (passer de dix minutes à un quart d'heure pour huit heures de travail) ou pour obtenir une augmentation des salaires élémentaires. Il présente aussi Culture et liberté, une association qui a pour but le développement culturel du monde du travail; elle offre une mise à jour de l'écriture, des exercices pour la prise de parole, une initiation à la vie citoyenne, des atouts pour une formation professionnelle, une découverte de la vie (internationale), des approches de la relecture. Cette pédagogie iIlustre bien ce que propose le n° 203 de Fratelli Tutti sur le dialogue social: les membres de cette association sont invités à prendre en charge leur formation, à énoncer leur propre histoire. Le Pape François parle de l'enseignement social de l'Église non pas comme une doctrine en surplomb, mais comme l'expression d'une histoire partagée. Pour certains militants ouvriers, c'était une surprise de découvrir qu'un prêtre était capable d'entrer dans cette manière de faire. Réagir pour la démocratie, est une plateforme regroupant vingt associations, dont les membres cherchent un chemin ensemble.

Pour commenter ce défi de l'amitié sociale, Joseph Boudaud, jésuite prêtre ouvrier aujourd'hui à la retraite, aborde les luttes syndicales, où les enjeux de l'emploi, du barrage aux licenciements et de la hausse des salaires allaient de pair avec la revendication de dignité des travailleurs, ce qui passe par une co-propriété de l'outil. Ayant adhéré à la CFDT, Joseph a exercé aussi le métier de juge dans le conseil des prud'hommes. Il a été bénévole dans une Maison de chômeurs, qui aide à retrouver des liens sociaux, à défendre leurs droits. Joseph se découvre aussi une affinité de pensée avec le Pape François qui dit avoir appris des mouvements populaires la priorité des trois t : le travail, le toit et la table. Aujourd'hui ces luttes s'expriment dans les manifestations du climat.

En 1965, Noël Barré et Joseph Boudaud, prêtres jésuites, ont été envoyés dans la Mission ouvrière, dans un esprit fraternel, pour rejoindre des personnes aux périphéries de la société.

L'amitié sociale est une expression nouvelle que le Pape François appelle à ancrer dans les situations sociales, économiques et politiques conflictuelles. Illustrant cela, Joseph Boudaud, jésuite prêtre ouvrier à la retraite, évoque les relations de voisinage; il habite en appartement depuis 53 ans tout près de la Gare du Mans. Joseph souligne l'importance des concierges comme acteurs d'amitié sociale, la discrétion et la patience nécessaire pour entrer en contact, en résistant à notre curiosité naturelle. L'amitié sociale est un cadeau qui vient au terme d'une longue présence. Elle se met en place grâce à des personnes relais, à des petites relations dans des groupes parfois très restreints mais ouverts.