Le Saint du Jour RCF - page 8

Saint Ulric de Ratisbonne est un moine bénédictin du XIe siècle. Né à Ratisbonne, en Allemagne, dans une famille noble, il fonda deux monastères. Son œuvre magistrale, le nouveau coutumier de Cluny, sera adopté par tous les monastères de la réforme monastique.

Marie-Amandine de Schakkebroek était une religieuse de l'ordre des Franciscaines missionnaires de Marie. Elle est en morte martyr le 9 juillet 1900 dans le nord de la Chine, lors de la réaction anti-chrétienne des Boxers. Elle a été canonisée par Jean-Paul II en 2000. On commémore avec elle les nombreux martyrs de Chine qui furent exécutés entre 1648 et 1930.

Né au XIIIe siècle dans l'illustre famille des Montmorency, Thibaut de Marly choisit d'entrer dans l'abbaye cistercienne des Vaux-de-Cernay, dans les Yvelines. Élu père abbé, il vécut très humblement, n'hésitant pas à faire le ménage et à s'habiller d'un simple vêtement élimé. Ses frères lui reprochèrent de manquer de dignité pour une si grande abbaye de plus de deux cents moines ! Thibaut n'en changea rien car, disait-il, il ne faisait que suivre la règle de saint Benoît. On dit que par sa prière et son intercession il permit au roi Louis XI d'avoir une descendance.

Saint Ralph (ou Raoul) Milner vécut au XVIe siècle en Angleterre, à une époque où il ne restait qu'une centaine de milliers de catholiques. Pour les faire disparaître, la reine Elizabeth, fille d'Henri VIII, créa ce qu'on appelle "l'Inquisition anglaise". Défense était faite aux catholiques romains de sortir de leur village et d'assister à une messe romaine sous peine d'amande. Le jour de sa première communion, Ralph Milner, paysan illettré père de huit enfants, fut arrêté. Après sa sortie de prison, il se lia d'amitié avec un prêtre, Roger Dickenson. Refusant d'abjurer leur foi catholique, ils furent condamnés à mort. Il font partie des quarante martyrs d'Angleterre et du Pays de Galles canonisés en 1970.

Issue d'une famille pauvre d'Italie, Maria Goretti (1890-1902) était l'aînée de six enfants. Son père mourut alors qu'elle était encore jeune. C'est donc elle qui, pendant que sa mère travaillait aux champs, s'occupait de ses petits frères et sœurs. On la disait douce et généreuse. À onze ans, elle fut agressée par le fils des voisins qui voulait la violer. Devant la résistance de la jeune fille, il la frappa de quatorze coups de couteau. Maria succomba à ses blessures. Avant de mourir, elle pardonna à son agresseur.

Antoine-Marie Zaccaria vécut au XVIe siècle en Italie. Médecin reconnu, dévoué auprès des malades notamment lors d'une épidémie de peste, il décida aussi de s'occuper des âmes et devint prêtre. Il fonda la congrégation des Barnabites, du nom de leur église à Milan. Il choisit de vivre avec d'autres prêtres en communauté, dans une vie fraternelle, frugale et simple.

Né à Turin en 1901, Pier Giorgio Frassati est né d'un père intellectuel agnostique, fondateur du quotidien La Stampa, et d'une mère artiste peintre reconnue. Aimant passionnément l'alpinisme, il a fondé avec ses amis La Compagnie des types louches, une bande de jeunes avec qui il marche en montagne et qui se soutiennent spirituellement. Pier Giorgio Frassati était tertiaire dominicain et membre de la Société de Saint-Vincent-de-Paul, il rendait souvent visite aux personnes pauvres de la ville. Il est mort foudroyée par la poliomyélite à l'âge de vingt-quatre ans. Le pape François a annoncé sa canonisation pour 2025.

Saint Thomas, qui était l'un des douze apôtres, est connu pour avoir été dubitatif devant Jésus ressuscité. Mais on ne peut pas résumer saint Thomas à son incrédulité. Cet homme intrépide et loyal aurait parcouru la Mésopotamie, l'Iran, l'Inde et la Chine. Aujourd'hui au Kérala, sur la côte ouest de l'Inde, il existe une Église catholique syro-malabare, que l'on appelle aussi les chrétiens de saint Thomas.

Selon la tradition, saint Martinien était le geôlier de saint Pierre. Officier romain, il se serait converti au christianisme puis aurait été condamné à mort. Ses cendres furent transférées dans la basilique Saint-Pierre, à Rome, où elles sont toujours auprès de Pierre, au fond du transept droit.

Saint Thierry vivait près de Reims autour de l'an 500. Il était le fils d'un seigneur bandit de grand chemin. Il comprit le jour de son mariage qu'il voulait embrasser la vocation monastique. Mais sa jeune épouse ne l'entendait pas ainsi. Thierry alla donc demander conseil à l'évêque Remi. Celui-ci déclara nul ce mariage non consommé. Thierry partit non loin de Reims, sur le mont d'Hor, où il construisit un monastère.

Aujourd'hui, nous fêtons les Martial, variante du prénom Martin. Saint Martial vécut dans la deuxième partie du IIIe siècle et fut l'évangélisateur du Limousin. C'est l'un des sept évêques envoyés de Rome en Gaulle dans les années 250. Il est le premier évêque de Limoges, dont il fit un centre spirituel.

Saint Pierre, le premier des apôtres, et saint Paul, l'apôtre des nations, sont les piliers de l'Église de Rome. Pourtant, ils étaient humainement très différents et il y eut entre eux des tensions importantes. Le premier était un pêcheur de Galilée, au nord de la Terre sainte, il était marié et menait une vie plutôt ordinaire. Paul était un pharisien, un érudit très pieux. Tous deux ont vu leur vie bouleversée par Jésus.

Père et docteur de l'Église catholique, saint Irénée a aussi reçu le titre de "docteur de l'unité" par le pape François en 2022. Deuxième évêque de Lyon (de 177 à 202), il venait de Smyrne (aujourd'hui Izmir, en Turquie), où il est né vers 140. Toute sa vie il a combattu les hérésies avec douceur et compassion. Premier grand théologien de l'histoire de l'Église d'Occident, il était un passionné de la Bible.

Le Cyrille que l'Église catholique fête aujourd'hui est saint Cyrille d'Alexandrie. Décrit comme autoritaire et violent, il ne semble pas sympathique à nos contemporains. Il a lutté contre les hérétiques, les Juifs et les païens... Ce grand écrivain fut l'âme du concile d'Éphèse où furent proclamées l'unité de la personne du Christ et la maternité divine de Marie.

Saint Anthelme de Chignin fut au XIIe siècle, prieur de la Grande-Chartreuse, puis évêque du Belley.

Née à Aix-en-Provence, sainte Éléonore (ou Aliénor) de Provence, épousa très jeune le roi Henri III. Elle fut donc reine d'Angleterre, au XIIIe siècle. À la mort de son mari, elle devint bénédictine.

Cousin de Jésus, Jean-Baptiste est le seul saint, avec Marie, dont le calendrier liturgique célèbre à la fois la naissance, le 24 juin, et le martyre, le 29 août. Pourquoi un tel honneur ? Parce que Jésus dit de lui : "Parmi ceux qui sont nés d’une femme, personne n’est plus grand que Jean..." (Lc 7, 28) Il est de coutume immémoriale d'allumer de grands feux peu après le solstice d'été, quand les jours commencent à raccourcir. C'est au cours du VIe siècle que l'on a christianisé cette fête païenne. Mais la tradition perdure avec les feux de la Saint-Jean.

Au VIIe siècle, Audrey (ou Ethelrede) était la fille du roi des Angles. Elle avait fait le choix de se consacrer à Dieu mais on voulut la marier pour des raisons politiques. Elle épousa d'abord Tondberht, un vieillard malade, qui mourut sans que le mariage fut consommé. Son second mari accepta de respecter son vœu de virginité, mais quand il se ravisa, Audrey s'enfuit. Elle se réfugia sur l'île d'Ély, que lui avait donnée son premier mari. Elle y fonda une communauté dont elle fut la supérieure, avant d'être emportée par la peste. Aujourd'hui, cette île, située non loin de Cambridge, est un lieu de pèlerinage.

Homme complet de la Renaissance, saint Thomas More (1478-1535) brillait par son intelligence et son intégrité. Son essai, "L'Utopie", le rendit célèbre dans l'Europe entière. Lorsque le roi Henri VIII chercha à faire annuler son mariage, Thomas More, alors deuxième personnage du royaume, renonça sa charge. Et quand le même roi voulut être reconnu comme le chef suprême de l'Église d'Angleterre, il répondit avec la fameuse expression : "Non possumus". Il fut emprisonné à la tour de Londres et mourut en martyr décapité. Il est le patron des hommes politiques.

Au XVIe siècle, Louis, le fils aîné du marquis Ferdinand Ier Gonzague, était promis aux plus hautes destinées. À neuf ans, alors qu'il était page à la cour des Médicis, à Florence, il fit le vœu de mener une vie de chasteté, de prière de jeûne. Désireux d'entrer chez les jésuites malgré l'opposition de son père, Louis renonça à ses droits de prince héritier de Mantoue. En 1590, durant une épidémie de peste à Rome, il se consacra aux malades, jusqu'à en mourir à l'âge de 23 ans. Très vite, le culte du jeune homme se répandit.