Second fils du roi de Pologne, saint Casimir manifeste très tôt un détachement vis-à-vis des honneurs, de l'argent et du pouvoir. En 1483, il refuse d'épouser la fille de l'empereur Frédéric III, pour se consacrer à Dieu. Prince intelligent, généreux et assidu dans la prière, Casimir récite tous les jours un hymne à la Vierge Marie. Il meurt en odeur de sainteté, en 1484, à l'âge de 26 ans.

Saint Guénolé est le fondateur de l'abbaye de Landévennec, haut lieu spirituel de la Bretagne, près de Brest. Né au Ve siècle, près de Saint-Brieuc, Guénolé est entré dès l'âge de dix ans dans une abbaye. À 24 ans, alors qu'il était décidé à partir pour l'Irlande, pour vénérer les reliques de saint Patrick, celui-ci lui apparut. Il lui demanda de fonder en Bretagne un nouveau monastère.

Saint Charles le Bon, Charles Ier de Flandres, était le fils de saint Canut, roi du Danemark. Très pieux, homme doux, il institua la trêve de Dieu, qui interdit de se battre du mercredi soir au lundi matin. Il est mort assassiné comme son père, le 2 mars 1127 à Bruges.

Né en Bretagne au Moyen Âge, saint Aubin est entré à l'abbaye de Nantilly, près de Saumur, dont il est devenu le père abbé à 35 ans à peine. Avec sagesse et diplomatie, il a su rétablir la charité fraternelle et la qualité des célébrations liturgiques. Appelé à Angers en 529 pour y être évêque, il sut maintenir l'ordre dans une époque difficile. Il réussit notamment à interdire les mariages incestueux.

Le bienheureux Daniel Brottier a marqué par sa bonté. Ordonné prêtre en 1899, son nom est attaché aux Orphelins apprentis d'Auteuil, dont il fut le refondateur. Né en 1876, il a d'abord été prêtre missionnaire au Sénégal, puis aumônier militaire durant la Première Guerre mondiale. Il a été béatifié par Jean Paul II le 25 novembre 1984.

Né à Carthage en 540, saint Léandre fut le précepteur du fils du roi d'Espagne, alors que le pays était envahi par les Wisigoth et que son souverain adhérait à l'arianisme. Ferme dans son enseignement et fidèle à l'unité de la foi, Léandre, devenu évêque de Séville, a marqué le troisième concile de Tolède, qui scella le retour du roi d'Espagne dans le sillage de Rome.

Né en 353 à Thessalonique, dans une riche famille grecque, Porphyre choisit la pauvreté. Il mena une vie austère dans une grotte insalubre aux bords du Jourdain. Miné par une tumeur au foie, il partit pour Jérusalem. Mais après une guérison miraculeuse, il décida de rester en Terre sainte. Plus tard, il fut nommé archevêque de Gaza.

Homme très original et anticonformiste, Robert d'Arbrissel vivait au XIe siècle. À une époque trouble, où l'Église était gangrenée par la dépravation des mœurs et les querelles de pouvoir et d'argent, il a choisi la pauvreté. Avec son austérité, ses vêtements, sa liberté de ton, il était comparé à saint Jean-Baptiste, prêchant dans le désert. Il fonda deux monastères dans la forêt de Fontevraud, un pour les hommes, un pour les femmes. Comble de l'originalité - ou de la sainteté - il nomma à leur tête une femme, comme mère abbesse.

Saint Ethelbert est le premier roi anglo-saxon à s'être converti au christianisme au VIIe siècle. Il épousa sainte Berthe de Kent, une princesse mérovingienne chrétienne, arrière-petite-fille de sainte Clotilde. Sous son influence, il accepta de recevoir le moine Augustin de Cantorbéry envoyé par le pape. Touché par son enseignement, Ethelbert décida de se convertir et fut baptisé le jour de la Pentecôte 597.

Dans sa jeunesse, saint Polycarpe a connu l'apôtre Jean, dont il a été le disciple. Nommé évêque de Smyrne, il a transmis la tradition johannique notamment au jeune Irénée, futur évêque de Lyon. Il est mort martyr en 167, sous la persécution de Marc-Aurèle.

Une chaire, c'est une cathèdre, une chaise en bois à haut dossier. La fête de la chaire de saint Pierre nous rappelle la primauté des évêque de Rome, dont le premier fut saint Pierre, désigné par Jésus comme le chef des apôtres. Aujourd'hui, le pape François est le 265e successeur de Pierre.

Saint Pierre Damien fut un grand réformateur. Issu d'une famille pauvre et orphelin jeune, il doit à l'un de ses frères d'avoir pu étudier - ce pourquoi il accola son nom, Damien, au sien. Devenu ermite dans un monastère de l'ordre des camaldules, il fut en relation avec les grandes monastères de son époque. En 1057, il fut nommé cardinal d'Ostie et soutient les papes dans leur action réformatrice de l'institution ecclésiale. Ses nombreux ouvrages, lettres et sermons ont fait de lui un docteur de l'Église.

Jacinthe Marto (1910-1920) fait partie des trois voyants de Fatima, au Portugal. Elle fut canonisée avec son frère François, le 13 mai 2017 par le pape François, lors du centenaire des apparitions. Elle mourut à 10 ans de la grippe espagnole. Elle nous a laissé cette prière que l'ange lui a enseignée : "Mon Dieu, je crois, j'adore, j'espère et je vous aime. Je vous demande pardon pour tous ceux qui ne croient pas, qui n'adorent pas, qui n'espèrent pas et qui ne vous aiment pas."

Au XIVe siècle, en Italie, Conrad, le seigneur de Plaisance était un amateur de chasse. Alors qu'il suivait un sanglier, il mit le feu au fourré où la bête était cachée. Mais un vent violent se leva et provoqua un incendie qui brûla toutes les moissons. Comme il fallut trouver un coupable, on choisit un pauvre paysan qu'on voulut exécuter. Pris de remords, le seigneur Conrad se dénonça et offrit toute sa fortune en dédommagement. Il entra chez les tertiaires franciscains en Sicile. Il vécut 40 ans dans la prière et le service des malades.

Née le 7 janvier 1844 à Lourdes, Bernadette Soubirous était la première enfant de François Soubirous et Louise Castérot. Dotée d'un joyeux caractère, bien que de santé très fragile, la jeune pyrénéenne avait une forte personnalité. À 14 ans, elle ne savait ni lire ni écrire et souffrait de crises d'asthme. Un jour, le 11 février 1858, elle partit chercher du bois sur les berges du Gave. Là, elle fut confrontée au mystère : un bruit comme un coup de vent, une lumière, une présence... La Vierge Marie lui est apparue au creux du rocher de Massabielle. Dix-huit apparitions ont eu lieu entre février et juillet 1858. Devenue religieuse à Nevers, Bernadette est morte à 35 ans, le 16 avril 1879.

Alexis Falconieri était un marchand florentin du XIIIe siècle, contemporain de saint François d'Assise. Avec six amis, riches marchands de 30 à 35 ans, ils se retrouvaient pour servir les malades er les pauvres. En 1245, ils décidèrent de donner tous leurs biens pour marcher à la suite du Christ. On les appela les Servites de Marie. En 1887, le pape Léon XIII canonisa collectivement les sept amis.

Julienne a vécu au premier siècle. Ses parents voulaient la marier au préfet de Nicomédie (ville de Turquie aujourd'hui appelée Izmit). Mais la jeune fille désirait se consacrer à Dieu. Elle fut mise à mort par son propre fiancé. Ces histoires de vierges martyrs ont du mal à nous rejoindre. Mais la sainteté est à la portée de tous, nous dit le pape François : "Nous sommes tous appelés à être des saints en vivant avec amour et en offrant un témoignage personnel dans nos occupations quotidiennes, là où chacun se trouve." (Exhortation apostolique Gaudete et exsultate)

Claude La Colombière était un jésuite du XVIIe siècle. Né près de Lyon dans une famille bourgeoise, il entra à 17 ans dans la Compagnie de Jésus. De tempérament doux et de santé délicate, il fut envoyé en 1675 à Paray-le-Monial, où il rencontra Marguerite-Marie Alacoque. La visitandine était alors en proie à de nombreuses critiques et au doute. Mais dès qu'elle le rencontra, la religieuse reconnut "le fidèle serviteur et parfait ami" que Jésus lui avait annoncé en apparition.

Nous savons tous que saint Valentin est le patron des amoureux, mais savez-vous pourquoi ? On raconte l'histoire du prêtre et médecin Valentin, évêque de Terni, en Italie, qui mariait en cachette des chrétiens emprisonnés pour leur foi. Et qui fut décapité un 14 février, au IIIe siècle. Mais cette histoire tient surtout de la légende. C'est une confusion entre différentes légendes du Moyen Âge qui l'a fait devenir patron des amoureux.

Aujourd'hui nous fêtons les Béatrice, dont le nom signifie "rendre heureux". La bienheureuse Béatrice est née dans un château du Dauphiné, à Ornacieux en 1260. Dès 13 ans, elle choisit une vie austère et entre à la chartreuse de Parménie. Elle était décrite comme douce dans ses paroles, exemplaire dans les offices, le silence, les lectures, les travaux. Elle attestait de son ardent amour pour Jésus crucifié. À la fin de sa vie, elle fonda une nouvelle chartreuse dans la Drôme, la chartreuse d'Eymeux. Elle y vécut dans une grande sobriété et connut de nombreuses extases mystiques.