Concile de Nicée

Au cours des 4 premiers siècles, de nombreuses réunions d’évêques, généralement régionales ou locales, ont animé le monde chrétien. Ces synodes ou conciles étaient le mode de prise de décision que privilégiaient les chrétiens. Mais en 325 l’empereur Constantin provoque un choc dans l’Empire puisque c’est lui qui convoque -et non un évêque, comme habituellement- un concile œcuménique, c’est-à-dire « mondial »

Le concile de Nicée, dont Constantin espérait une unification des doctrines et des pratiques de l’Église, avait plusieurs objectifs. Son déclenchement est dû à une querelle théologique qui a agité la ville d’Alexandrie : le prêtre Arius prêchait que le Fils de Dieu « n’avait pas toujours été ». Il n’était donc pas l’égal du Père. La polémique atteint alors des sommets : l’empereur intervient

Constantin avait convoqué tous les évêques du « monde », c’est-à-dire, pour lui, de l’Empire romain. Mais, malgré les facilités matérielles qu’il leur a procurées, la plupart des évêques qui se sont déplacés étaient originaires de l’Orient. Il faut dire que certaines contrées étaient très éloignées du nouveau cœur de l’Empire : Constantinople, mais aussi que les questions théologiques qui allaient être abordées n’intéressaient pas beaucoup les occidentaux...

Mais qui étaient donc ces évêques présents au concile de Nicée ? De quelles personnalités était-il composé ? Une réunion d’évêques il y a 1700 ans ne ressemblait pas du tout à ce que nous pouvons nous représenter aujourd’hui. Les débats ont parfois été vifs, les arguments mis à l’épreuve. Certains évêques menaient les débats, d’autres tentaient de les suivre...

Des décisions importantes ont été prises à Nicée, en particulier en matière de doctrine. Mais l’unanimité du vote final cachait des différences profondes entre les participants. Pour harmoniser, approfondir, unifier, il a fallu une suite. D’autres conciles seront convoqués. Par ailleurs, la nouveauté de l’intervention de l’empereur a entraîné une nouvelle conception des rapports entre l’Église et l’État. L’Église sort transformée de l’aventure de Nicée