Au risque de la Parole RCF - page 9

Le baptême de Jésus est raconté dans la lumière de la vie de l'Eglise primitive. Il y a pour Luc l'évidence de cette vie tranfigurée par la résurrection. La génalogie de Jésus est rébarbative sauf si on la rapproche du genre littéraire des Toledots : il s'agit de faire de l'histoire sans gommer les noms, de ne pas gommer les visages et surtout ceux des résistants donc des prophètes de tous horizons.

Jonas est à Ninive. Presque malgré lui il a proclamé le message de Dieu. Mais il le sent bien Dieu va préférer la miséricorde alors que lui, Jonas, il est et reste dans la logique de la vengeance. Tout à sa colère il va vivre le curieux épisode du ricin qui le protège et puis qui se déssèche. Ses échanges avec Dieu sont toujours aussi vifs. A la fin Dieu lui pose (et nous pose) une question décisive.

Au chapitre 3, St Luc raconte le choc de la prédication de Jean-Baptiste avec une citation du prophète Esaïe qui appelle à la conversion. Le péché majeur est certainement l'orgueil, le mensonge et la prétention. Les foules vont sur les bords du Jourdain et non au Temple, ce qui ne devait pas plaire aux autorités. Les foules questionnent et Jean Baptiste répond très concrètement. Ce qu'il dit est toujours marqué par la double exigence évangélique : justice et bonté. Une parole d'attente et d'espérance.

Encore un mot sur la 2e antithèse pour souligner à quel point la pureté peut être ambivalente. Et dire que le coeur pur est un projet. La 3e antithèse soulève la question de savoir quelle est la bonne distance entre le prescrit et les situations concètes. L'Ecriture est appelée à la rescousse avec le Deutéronome et Malachie. Il y a tout de même l'incise "sauf en cas d'union illégitime" qui est sans doute la trace de difficultés concrètes dans la communauté de Matthieu.

La première partie de cette émission est consacrée à un rappel et une insistance sur la conception de la résurrcetion que nous allons défendre à partir de St Paul : 1e épître aux Corinthiens chapitre 15 versets 12 à 14. Ensuite, comme annoncé, nous entamons le chapitre 3 de St Luc, autrement dit la vie publique de Jésus. (Nous aborderons les évangiles de l'enfance en fin de lecture.) Nous y découvrons le St Luc historien et puis la présentation de Jean-Baptiste qui est visité par le "dire" de Dieu : un événement enraciné dans une lignée de paroles créatrices.

Au chapitre 5 de St Matthieu. Les antithèses. Toujours en lien avec les béatitudes. Jésus se situe à la racine du mal, la racine de la violence avec la première antithèse et ici dans la deuxième antithèse la racine c'est la convoitise. Ce sont les moments où nous pouvons encore arrêter ce qui est destucteur en nous. On sent aussi combien Jésus souffre en évoquant certaines violences : c'est bon de l'entendre quand il est littéralement hors de lui.

2e émission sur l'épisode des disciples d'Emmaüs. Nous commençons notre lecture cursive de St Luc dans la lumière de la résurrection. Au cahpitre 24. Trois idées forces : - Jésus se fait proche des disciples et les écoute. - Et puis la question que Jésus pose : Ne fallait-il pas que le Chrsit souffrit...?" Il fallait sans doute qu'il passât au travers de l'en-bas. Allusion au beau livre de Maurice Bellet "La taversée de l'en-bas" - Enfin ce qui est décisif c'est le geste de rompre le pain et en même temps il disparaît : insaisissable...

Il importe de repérer les mécanismes de la violence. Il est toujours possible d'inverser le cours des choses si on s'y prend à temps. Il importe d'être attentif à ces mouvements intérieurs qui nous habitent. Il faut donc travailler sur notre coeur et sur notre intériorité. Les antithèses ici rejoignent les béatitudes qui ouvraient le sermon sur la montagne. La première rejoint la béatitude des doux et la deuxième la béatitude des coeurs purs.

Introduction à la lecture cursive de St Luc. Définition de la démarche qui va se calquer sur le vécu des premiers chrétiens, eux qui ont vécu d'abord quelques 40 ans dans la lumière de la résurrection avant la mise par écrit des évangiles. Voilà pourquoi nous commençons par l'épisode des disciples d'Emmaüs. Une place importante sera donnée à un texte plus ancien de St Paul en 1 Cor 15 verset 12. Première section où l'on voit Jésus rejoindre les disciples et marcher avec eux.

Au chapitre 5 de St Matthieu, la première antithèse sur la violence : les racines de la violence qui se cachent dans la violence verbale. Des échos avec le chapitre 3 versets 3 à 12 de l'épitre de St Jacques et puis avec Genèse 9 où il est question d'alliance. Insistance du texte sur le mot "frère". Méditation sur la réconciliation et le pardon au sens spirituel et au sens psychologique.

Jonas est à Ninive. Presque malgré lui il a proclamé le message de Dieu. Mais il le sent bien Dieu va préférer la miséricorde alors que lui, Jonas, il est et reste dans la logique de la vengeance. Tout à sa colère il va vivre le curieux épisode du ricin qui le protège et puis qui se déssèche. Ses échanges avec Dieu sont toujours aussi vifs. A la fin Dieu lui pose (et nous pose) une question décisive.

Les antithèses du chapitre 5 de St Matthieu sont célèbres : "On vous a dit et moi je vous dis..." Dans la première de ces antithèses c'est la progression des peines qui étonne. En fait Jésus se place à la racine de la violence. En fait, les paroles subtilement méchantes sont vraiment les racines du mal par contagion. Un commentaire d'un Père de l'Eglise peu connu, Dorothée de Gaza, illustre cela avec la belle image de la braise.

Jonas a connu un épisode mystérieux : a-t-il vraiment séjourné dans le ventre d'un poisson ? Le voilà sur une plage. un homme - ou un ange ? - s'occupe de lui donner à manger et de le conduire à...Ninive. Là, Jonas proclame le message qui lui a été confié et - stupeur - les ninivites l'écoutent et se mettent à jeûner. Mais Jonas qui pressent que Dieu va faire miséricorde s'entête dans sa logique de vengeance. Certains commentateurs disent que l'histoire de Jonas est celle d'une double conversion. Et bien Jonas, lui, est toujours enfermé dans une théologie de la punition.

Jonas a connu un épisode mystérieux : a-t-il vraiment séjourné dans le ventre d'un poisson ?
Le voilà sur une plage. un homme - ou un ange ? - s'occupe de lui donner à manger et de le conduire à...Ninive.
Là, Jonas proclame le message qui lui a été confié et - stupeur - les ninivites l'écoutent et se mettent à jeûner.
Mais Jonas qui pressent que Dieu va faire miséricorde s'entête dans sa logique de vengeance.
Certains commentateurs disent que l'histoire de Jonas est celle d'une double conversion. Et bien Jonas, lui, est toujours enfermé dans une théologie de la punition.

Au chapitre 5 de St Matthieu, l'autorité de Jésus et la première antithèse. Jésus n'est ni un casseur ni un législateur, il propose une nouvelle posture. Le royaume c'est la rencontre. La violence c'est aussi la langue qui tue. Avec des échos multiples dans les psaumes.

2e épisode de l'histoire du prophère Jonas. Jonas n'a vraiment pas envie d'écouter l'appel de Dieu. Au lieu d'aller à Ninive comme demandé, il part dans la direction opposée. Il embarque sur une mer calme, mais la tempête va le rattraper. Cette tempête est le signe de la colère de Dieu. Les marins vont le lancer par dessus bord. La tempête aussitôt s'apaise... Cet épisode est raconté d'après Martine Lafon. Ce récit est suivi de quelques réflexions qui mettent en valeur le message spirituel de ce livre délicieux.

Au chapitre 5, les antithèses sont célèbres. Deux clés : 1. le verset 20 "Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens..." Jésus ne condamne pas cette justice-la, mais souhaite la surpasser. 2. Le critère sera toujours les deux commandements d'amour (voir au chapitre 22) La conclusion du discours sur la montagne pose question: "vous serez parfaits". Non au sens moral mais au sens de ceux qui sont allés jusqu'au bout d'eux-mêmes.

En attendant la lecture cursive de St Luc prévue pour le début novembre, Pierre-Paul Delvaux vous propose le récit des aventures du prophète Jonas. Premier épisode sur 4 : la fuite et la tempête. Jonas est attachant, entier, sensuel et râleur. Son histoire nous fait sourire et c'est déjà beaucoup. Mais il y a mieux encore : en effet à travers son dialogue parfois véhément avec Dieu nous découvrons qui est ce Dieu que nous caricaturons si volontiers.

Pierre-Paul Delvaux nous porpose de réécouter la dernière émission diffusée avant le confinement. Sa rediffusion se justifie par le fait que Soeur Marie Raphaël y expose la structure générale du discours. Comme tous les discours de Matthieu celui-ci est très construit : en 7 parties avec une introduction et une conclusion. Les thèmes du royaume et de la justice constituent les fil rouges de ce discours.

Juste après le baptême l'Esprit de Dieu a poussé Jésus au désert pour y être tenté. Jésus va revivre l'aventure de son peuple (au désert, du temps de Moïse) et connaître des tentations ou des épreuves - c'est le même mot - très semblables.