Au risque de la Parole RCF - page 3

La fin du chapitre 16 de l'évangile de Luc, il y est question de l'idolâtrie de l'image de soi qui s'oppose à la relation à l'autre.
Le chapitre se termine sur la parabole du riche et de Lazare : entre ces deux mondes il y a un abime infranchissable.

Au chapitre 4 de l'évangile de Jean au cours de la rencontre avec la Samaritaine, celle-ci s'écrie : "tu es un prophète !"

Encore quelques mots sur la parabole du fils retrouvé au chapitre 15 de l'évangile de Luc avec une insistance sur le rebond. Dieu joue au trempoline et le jeune homme trouve son être, tandis que le fils aîné lui aussi est invité à entrer dans la logique de la miséricorde.

Transition vers le chapitre 16 où l'argent peut devenir une idole. Entre les lignes l'évangéliste pointe le danger d'un coeur de pierre.

Cette émission hors piste nous introduit à toutes sortes de naissances avec le prologue de l'évangile de Jean.
Il s'agit notamment de la rencontre de deux traditions, la tradition grecque du "logos" et la tradition juive du "davar". D'où sortira la tradition chrétienne.
Par ailleurs, si l'accueil est essentiel nous butons sur le mystère du non-accueil, à savoir le mystère du mal.
Et le tout se termine par le "oui" de Marie qui est le prélude à la naissance que nous célébrons ces jours-ci.

La parabole de la pièce d'argent perdue est assez semblable à la parabole de la brebis perdue, sauf que le thème de l'importance de l'argent n'est pas fréquent dans les évangiles.
Le fils retrouvé est particulièrement célèbre. La demande intiale du fils est mal traduite. En réalité il demande à son père de lui "donner son être" ce que ni son père ni même Dieu ne peut faire. C'est la rentrée en lui-même qui lui indiquera le chemin du retour.

D'abord une mise en contexte : au tout début du chapitre 15 de l'évangile de Luc les exclus se rapprochent de Jésus pour l'écouter et les autorités réligieuses de l'époque murmurent avec hostilité.

Dans ce contexte tendu, Jésus raconte trois paraboles très célèbres.
Nous abordons aujourd'hui la parabole de la brebis perdue.

L'essentiel ici est que nous sommes recherchés.

Le chapitre 14 de l'évangile de Luc est marqué par le thème de la dernière place et par l'exigence de Jésus par rapport à lui-même. Libre il appelle à la liberté et à la dignité. C'est pour cela que Jésus a le souci d'éviter la fascination de la part de ses disciples.
Et tous comptes faits, la liberté (comme la peur ou le soupçon) est contagieuse.

Le chapitre 14 a deux fils rouges : le premier c'est choisir la dernière place et le deuxième se situe au chapitre 13 verset 22 : Jésus marche résolument vers Jérusalem.
D'abord la parabole des invités remplacés par des pauvres qui ne peuvent rendre.
Ensuite, Jésus se retourne - et donc s'arrête - et prononce des paroles radicales sans doute pour éviter un attachement aveugle.
Les versets 25 à 27 sont délicats avec un gros problème de traduction puisque une négation a été ajoutée dans la plupart des traductions.

Une guérison le jour du sabbat, épisode toujours en tension entre le fait historique et le contexte de la fin du premier siècle.
L'évangéliste enchaîne avec une parabole qui est souvent un événement de révélation. Ici encore nous sommes invités à sortir du fameux "eux et nous". L'agapè se situe au-delà de toute domination.

Dans cette émission de reprise nous resituons le texte de Luc entre deux questions également légitimes : la question historique d'une part et d'autre part le pourquoi d'une telle narration 50 ans après les faits relatés. Les deux questions se fécondent l'une l'autre.
Les discussions sont vivent autour de la synagogue.
Par ailleurs, nous situons ce récit évangélique entre deux assassinats : celui de Jean-Baptiste et ce lui de Jésus qui est conscient du risque qu'il court. A ce titre le verset 22 du chapitre 13 est essentiel.

Cet épisode souligne que Dieu est toujours du côté de la vie. Jésus rejette tout ce qui est signe de mort. Son attitude montre qu'il veut guérir toute une culture. Il veut enlever le fardeau que les autorités font peser sur le peuple et la foule ne s'y trompe pas.

Le chapitre 13 de l'évangile de Luc a un côté de plus en plus grave.
L'urgence de la conversion est affirmée avec force par Jésus, mais tout de suite après une courte parabole laisse entrevoir la patience de Dieu avec un très beau "peut-être"...
Au verset 22 l'évangéliste dit que Jésus est en route vers Jérusalem. Tout indique qu'il sait ce qui l'attend.

Les chapitres 11 et 12 de l'évangile de Luc sont traversés par quelques thèmes importants et surtout par le thème de la surabondance du coeur de Dieu. Avec quelques thèmes forts comme la vigilance ou même l'astuce. Jésus nous invite à entrer dans la logique de la fraternité qui exclut toute concurrence.

Le chapitre 12 de l'évangile de Luc se lit avec quelques fils rouges :
- le refus de Jésus du rôle de juge.
- la mise en valeur du partage, de l'éveil, du feu, de l'invitation à être malin et le "ne vous inquiétez pas".
- la traversée du mystère du mal et la surabondance de Dieu.

Au chapitre 12 de l'évangile de Luc, nous traitons deux thèmes :
- la logique du don à laquelle s'oppose la cupidité et toutes les formes d'exclusion.
- le fameux "n'ayez pas peur" ! Etre dans le lieu du don c'est accepter d'être sans pouvoir et paradoxalement cela conduit à entrer dans la logique de l'excès, de la surabondance.

Le chapitre 12 doit être lu dans le prolongement des propos véhéments de Jésus à l'encontre de tous ceux qui ont tendance à être propriétaires de la Parole.
Manifestement l'hostilité des autorités grandit et en même temps le succès de foule augmente lui aussi.
Plusieurs thèmes s'entrecroisent ici. Citons en trois : tout sera connu ; soyez sans crainte ; l'Esprit Saint. Tous ces thèmes trouvent leur unité dans l'idée de ne pas faire de la révélation une propriété.

Après son apostrophe aux pharisiens, Jésus s'en prend aux légistes avec la même véhémence. Ils devraient faire en sorte que l'esprit se coule dans le droit. Au lieu de cela ils ont dérobé au peuple les clés de la connaissance.
Jésus est véhément parce que ces responsables occultent le message enssentiel.
Tout ceci est structuré par le fameux "eux et nous", cette structure qui est profondément ancrée et qui engendre exclusion et donc violence.

Au chapitre 11 de l'évangile de Luc nous terminons le commentaire du "Notre Père" avec une réflexion sur le pardon.
Il y a ensuite une guérison. Un muet retrouve la parole et donc son humanité.