
Au risque de la Parole RCF - page 2
présentée par Pierre-Paul Delvaux
"Parce que lire un grand texte, c’est être le propre lecteur de soi-même."
Dans cette émission de Au risque de la Parole, Pierre-Paul Delvaux propose une lecture cursive de l’Evangile de Luc avec José Reding, théologien du diocèse de Namur.
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- Le discours après la Cène est sans doute le sommet de l'Evangile de Jean. C'est le moment où Jésus annonce son départ nécessaire pour laisser place à une autre présence, celle de l'Esprit et sa joie imprenable.
C'est bien l'avènement d'un nouvel être de liberté et de joie.
L'ultime révélation de sa vérité est l'unité - non pas l'unité sous une autorité quelle qu'elle soit - mais le rassemblement dans l'être, la plénitude de l'être.Droits image: RCF Liège - A côté des différents acteurs, Jésus, les disciples, les autorités et la foule, nous assistons à l'entrée d'un nouvel acteur : Satan qui entre dans le coeur de Judas.
L'argent est évidemment central dans cet épisode.
Nous nous attardons aussi sur le verbe "livrer" qui est ambivalent, puisqu'il est utilisé à la fois pour le don de soi et pour la trahison.
Ce don de soi c'est aussi le mouvement par lequel on se désaisit de soi pour naître à soi-même.Droits image: RCF Liège - Le chapitre 21 de Luc est marqué par l'épisode de la veuve et ses deux petits sous en contraste avec les annonces apocalyptiques.
Nous avons déjà mis ces textes en résonances avec un texte de Grossman et cette fois c'est à la fois avec Georges Bernanos et avec le chapitre 17, chapitre appelé la "petite apocalypse de Luc" par les spécialistes.
L'essentiel de notre commentaire tourne autour de la figure de "fils de l'homme".Droits image: RCF Liège - Au chapitre 16 de St Jean, Jésus parle à ses disciples de l'affliction et de la joie qu'ils vont vivre. Le passage sera difficile. Il s'agit d'un dépassement. Pour mieux se faire comprendre Jésus utilise l'image de la femme qui accouche : elle est triste parce que son heure est venue, mais ensuite elle est tout à la joie d'avoir mis un homme au monde.
Notre chemin dans la foi est semblable au travail d'un accouchement. S'accoucher est la meilleure définition de la foi.Droits image: RCF Liège - Le chapitre 21 s'ouvre avec les deux piècettes données par le veuve : une petite bonté sans idéologie. Le reste du chapitre ressort du genre apocalyptique.
Au milieu de ces difficultés, l'espérance - une espérance faite d'une humble bonté - nous dit qu'un futur est possible. C'est aussi la découverte d'un Dieu qui est avec nous.Droits image: RCF Liège - Le chapitre 21 est curieux. Il commence par la scène de la veuve qui glisse deux piècettes dans le tronc du temple et il se poursuit avec une série d'annonces apocalyptiques - c'est la grande apocalypse de Luc. Pour y trouver une cohérence, nous avons eu recours à un texte de Vassili Grosmann, un russe qui a vécu l'apocalypse de Stalingrad. Mais cette apocalypse est illuminée par ce qu'il appelle "la petite bonté sans idéologie". Et c'est cette petite bonté, célébrée par Jésus, qui nous conduit sur les chemins de l'espérance. Au-delà des discours et des commentaires savants.Droits image: RCF Liège
- Nous sommes toujours à l'épisode de l'impôt du à César. Dans ce chapitre 20 il est beaucoup question du pouvoir et de la vérité. Jésus est très net quand la loi confisque le sens et le met en dehors de la vie. C'est priver la vie de la vie. C'est la même chose quand certains sacralisent la lignée. Les autorités confisquent la clé. Et le chapitre 20 se termine par la colère de Jésus.Droits image: RCF Liège
- C'est le début du grand discours après la Cène. Les disciples sont affolés. Dans cette première partie le discours va être rythmé par les questions des disciples : Pierre, Thomas et Philippe pour cette émission. A chaque réponse Jésus s'efforce d'élever la compréhesnion des disciples. L'essentiel est de dire que le départ de Jésus est nécessaire pour aboutir à une nouvelle présence, celle de l'Esprit.Droits image: RCF Liège
- En Luc 20, nous relisons un passage très connu : l'impôt du à César. Jésus est en butte avec le mensonge, avec des faux jetons. Il comprend leur fourberie. Les mots de l'évangéliste sont très forts.
Mais cet épisode nous mène plus loin qu'un piège et un contre piège, en effet il nous amène à une réflexion sur la vérité au plan social et au plan politique. C'est bien sur cette question que le procès de Jésus se déroulera.Droits image: RCF Liège - Dans cette émission le Père José Willibald trace à grands traits le plan de ce discours après la Cène, un discours touffu, avec des répétitions, des refrains, des pietinements. Il y a quelque chose de musical dans ces textes.
C'est déroutant. Mais il y a un grand thème, c'est celui de l'amour, terme qui revient 30 fois dans les chapitres 13 à 17.
En outre Jésus s'efforce de mener ses disciples le plus hauit possible dans la compréhenion fine de son message. Une chose surnage : la necessité du départ de Jésus pour qu'il puisse revenir sous la forme de l'Esprit.
Un texte très trinitaire en fait.Droits image: RCF Liège - Le père José est souffrant. Ce n'est pas sa voix mais sa pensée, sa traduction et son commentaire de cette scène magistrale racontée au premier livre des Rois chapitre 19. "Fais-nous voir quel Dieu tu es..." Et bien, Dieu n'est pas dans le spectaculaire mais bien dans le bruit de fin silence ou dans le silence tenu, selon la traduction du père José. Un grand moment de découverte.Droits image: RCF Liège
- Au début du chapitre 20 dans l'évangile de Luc, les tensions se font de plus en plus vives. La question est toujours la même : "par quelle autorité fais-tu cela ?"
La première scène est caractérisée par la mauvaise foi.
Ensuite, l'épisode des vignerons homocides est très direct et les autorirtés ne s'y trompent pas.Droits image: RCF Liège - Après son entrée triomphale à Jérusalem sur un âne, Jésus pleure sur Jérusalem et puis il chasse les marchands du temple.
Il est intéressant d'aller au-delà de l'anecdote.
La lecture de ces deux épisodes est éclairée par un texte du philosophe allemand Ernst Bloch. Il y a en chacun de nous un lieu d'extraterritorialité, un secret caché au fond de nous-mêmes.
Dans le passage qui nous occupe il est question de visitation : il y aurait pour chacun de nous une heure de visitation. Il ne faut pas la manquer.Droits image: RCF Liège - Ces chapitres sont traversés par cette question essentielle : Par quelle autorité fait-il cela ?
Ici nous avons affaire à une scène qui a un décor royal, mais le roi se présente sur un ânon et cela en résonance avec l'annonce des prophètes en particulier avec le texte du prophète Zacharie au chapitre 9 verset 9.
Tout se passe donc ici dans la lignée prophétique : les préparatifs et l'entrée elle même. Il faut évidemment tenir compte des deux scènes qui vont suivre : Jésus pleure sur Jérusalem et il chasse les marchands du Temple.Droits image: RCF Liège
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