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Au-delà des abus · RCF Alsace
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Au-delà des abus · RCF Alsace - page 4

Emission présentée par Marie-Jo Thiel

L'Église catholique face aux abus sexuels sur mineurs, publié chez Bayard en 2019 propose un tour exhaustif de la douloureuse crise qui ébranle l'Église. Son auteure, Marie-Jo-Thiel, médecin, philosophe, théologienne, éclaire chaque semaine cette lecture de façon très pédagogique.

Au-delà des Abus, chaque lundi à partir de 19h10 sur RCF Alsace.

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Episodes

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    le rôle des mères dans les familles incestueuses

    5 avril 2021
    Dans environ 90 % des cas, l’inceste est le fait d’hommes (père, frère, oncle) mais les femmes sont parfois complices, ou du moins silencieuses alors qu’elles « savent » la réalité des abus. Les mères ont par rapport aux enfants un rôle de protection qui persiste jusqu’à un certain degré même quand elles savent l’existence des abus ; mais au-delà, dans les familles incestueuses, ce lien s’étiole en raison de la structure psychique pathologique de ces femmes, et/ou parce qu’elles ont été elles-mêmes victimes d’abus sexuels et/ou incestueux. Se met ainsi en place une sorte de contrat transgénérationnel de type « cessez-le-feu » : comme si ces femmes cherchaient un compromis : « je ne dirai rien si tu laisses mes enfants tranquilles ». Malheureusement, cela ne fonctionne pas… Les auteurs d’abus sont souvent indifférents face à leur compagne ou épouse… Et pour les victimes, on leur enjoint le silence : « tu vas faire éclater la famille ». Un enfant ne pourra pas s’en sortir tout seul (Voir les émissions précédentes avec le Prof. Anne Danion, pédopsychiatre).
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    Familles incestueuses ?

    29 mars 2021
    Après avoir été un sujet tabou durant des siècles, l’inceste s’impose aujourd’hui comme une réalité indéniable. Et parfois, ne faut-il pas parler de « familles incestueuses » ?
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    Alcool et psychotropes dans les violences sexuelles 3/3

    15 mars 2021
    On parle de la « pilule du viol », mais en fait tous les psychotropes, toutes les molécules agissant sur le cerveau perturbent plus ou moins le comportement humain et la mémoire, et peuvent potentiellement libérer les barrières sociales et favoriser un passage à l’acte. Ces substances qui modifient le fonctionnement cérébral comprennent, outre l’alcool, des substances parfois prises à titre thérapeutique ou récréatif : la codéine, l’héroïne, la morphine et les opiacés (en général), le cannabis, la cortisone…, les médicaments anxiolytiques, hypnotiques… Et puis certains champignons utilisés pour procurer des transes chamaniques ou d’autres substances connues depuis l’aube de l’humanité… L’effet est dose-dépendant et on répartit aujourd’hui ces produits en artificiels ou naturels. Associés à l’alcool, et éventuellement à du sucre, le mélange peut devenir explosif et les effets (désinhibiteurs et amnésiants) spectaculaires, imprévisibles…
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    Alcool et psychotropes dans les violences sexuelles 2/3

    8 mars 2021
    Alcool et psychotropes ont un rôle désinhibiteur mais aussi amnésiant. Les consommations d’habitude de ces produits ont des effets comportementaux et les sujets peuvent ne pas s’en souvenir : l’auteur d’abus tout comme la victime peuvent avoir des « blancs » dans leurs souvenirs, ce qui ne facilite pas le travail de la justice. Dans l’alcoolisme chronique, les effets sont atténués, le sujet ne perd pas ses moyens mais perd l’intelligence sociale, donc le contact avec autrui jusqu’à la « démence éthique ». La barrière par rapport aux autres est levée. Et le buveur d’habitude est ainsi guetté par toutes les transgressions : non seulement sexuelles, mais aussi au volant, dans les finances, en famille (inceste)… On parle de « démence éthique » au sens de perte du sens moral, et cela peut s’observer en neuro-imagerie, jusqu’aux démences frontales…
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    Alcool et psychotropes dans les violences sexuelles 1/3

    1 mars 2021
    Toutes les études chiffrées (CRAVS, INSERM, CNRS, thèses, rapports, publications diverses) montrent une corrélation nette entre usage d’alcool et de psychotropes dans les violences sexuelles
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    La cyberpédopornographie

    22 février 2021
    La cyberpédopornographie a pris un très grand essor depuis l’existence d’Internet. La recherche d’images est ancienne.
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    Le florilege des paraphilies

    15 février 2021
    L’enjeu des paraphilies est de comprendre leur pourquoi. Un double pourquoi : pourquoi ce type de paraphilie et pas un autre. Et pourquoi ce besoin de répétition de l’acte ?
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    Quels profils psychologiques, pour quels abus?

    8 février 2021
    Les auteurs d’abus sexuels présentent divers profils psychologiques.Le DSM ou la CIM proposent des typologies :
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    Paraphilies et agressions sexuelles

    1 février 2021
    Quel que soit le type de paraphilie, le passage à l’acte peut être impulsif ou de type prédateur.Les auteurs d’abus sexuels sont démasqués par leur type de passage à l’acte. La prévention n’en est pas facilitée pour autant : elle est rarement primaire ; plus fréquemment secondaire. Le sujet qui a une structuration psychique perverse est difficile à repérer avant le passage à l’acte. Son rapport à autrui est distordu. Et le cadre législatif est ici décisif pour la prise en charge. Il ne convient cependant pas de traiter cet homme (femme) comme un justiciable (ce n’est pas le rôle du médecin), mais de trouver, derrière l’agression, l’être humain et examiner dans quelle trajectoire personnelle s’inscrit l’acte répréhensible.
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    Caractérisation de l'acte sexuel

    25 janvier 2021
    "Peut-on imaginer une « classification » de profils d’auteurs d’abus sexuels ? Une typologie ne trouve pas sa justification en elle-même, mais plutôt parce qu’elle a deux buts : 1. La détermination d’un profil de passage à l’acte et donc évaluer une certaine dangerosité ; 2. La psychopathologie qui pourrait permettre de relier l’agression sexuelle à une pathologie sous-jacente ouvrant à la prise en charge. Les typologies ont cependant donné lieu à des inventaires à la Prévert, reliant l’agression sexuelle à des paraphilies. Les classifications circonstancielles sont peut-être les plus intéressantes en distinguant les passages à l’acte impulsifs du type « ça m’a pris »… et les passages à l’acte très préparés, relevant du prédateur où domine la jouissance d’avoir le pouvoir sur l’autre."
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    Les premiers pas de la psychiatrie en lien avec les auteurs d'abus

    18 janvier 2021
    Avec cette émission, Marie-Jo Thiel acceuille un nouvel invité, Pr J.G. Rohmer, psychiatre au CHU de Strasbourg et responsable du CRAVS. C'est l'occasion d'évoquer la figure des auteurs d'abus (sexuels et autres). Depuis quelques décennies, les abus sexuels et autres sont mieux reconnus. Les passages à l'acte n'en restent pas moins mystérieux. Cette émission avec un nouvel invité en la personne de J.G. Rohmer, psychiatre, responsable du CRAVS (Centre Ressource pour les auteurs de violences sexuelles) est l'occasion d'évoquer certaines évolutions durant le 20e siècle et spécialement les dernières décennies, mais aussi comment un jeune médecin a eu l'occasion de s'orienter vers la psychiatrie et finalement dans un travail auprès des patients sortant de prison ou en sursis, mise à l'épreuve, service de probation pour réinsertion, un travail en lien avec le système judiciaire qui à Strasbourg, a été inauguré par le prof. Michel Patris et la magistrate Josiane Bigot. C'est l'occasion d'insister sur un changement de paradigme: le passage d'un rapport de méfiance à une relation de confiance.
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    Le fantasme de la peur de passer à l’acte

    11 janvier 2021
    Certaines personnes ont peur de passer à l’acte et viennent consulter pour se débarrasser de leurs fantasmes. Certaines unités psychiatriques tout comme le CRAVS Alsace ou le réseau Dunkelfeld (surtout en pays germanophones) accueillent de telles personnes. Certes, il faut vérifier que l’on n’a pas affaire à des auteurs qui sont effectivement passés à l’acte mais sont dans le déni. Pour les personnes qui sont traversées par des fantasmes sans être passées à l’acte, elles sont plus fréquentes qu’on ne croit, mais ces fantasmes peuvent être permanents ou uniques ou cycliques, revenant régulièrement jusqu’à torturer intérieurement. Les reconnaître, en parler pour les dédramatiser (non les déculpabiliser) et leur donner sens, c’est déjà être sur la voie de la guérison.
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    Fantasmes et pulsions

    4 janvier 2021
    Le passage à l’acte pédocriminel est-il conditionné par des fantasmes ? des pulsions ? Le fantasme est une production intellectuelle commune à tous les humains. Il appartient à la réalité psychique. La complication surgit quand la réalité psychique se mêle à la réalité extra-psychique, que l’on prend les fantasmes de l’autre pour les siens et inversement… Tout passage à l’acte pédocriminel n’est pourtant pas précédé par des fantasmes ; certains disent : « c’était une pulsion », donc un acte non mentalisé. Et dans ce cas, le travail psychique est bien plus difficile… Quand un enfant de 3-4 ans est abusé par un adulte, il n’a pas de mots ni d’images pour dire ce qui s’est passé... La pulsion est complexe : elle est à la fois envie, désir, fantasme, recherche de plaisir, d’aller au-delà… et la compulsion est la répétition d’actes contre lesquels le sujet a du mal à lutter (joueur compulsif, achat compulsif…)
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    La transgression des règles

    28 décembre 2020
    Pourquoi un être humain en vient-il un jour à transgresser les règles morales et juridiques pour abuser d’un mineur, d’une personne vulnérable ? En effet, les règles juridiques et morales doivent permettre la vie en société. Mais l’obligation de les suivre engendre de la frustration… et le désir de transgresser. Deux situations sont possibles : transgresser pour transgresser par plaisir ; ou transgresser par attirance jouissive intrinsèque pour l’acte interdit. Mais pourquoi se focaliser sur un enfant, un être vulnérable ? La même logique conduit l’auteur de la transgression à se dire non pas « pourquoi un enfant » mais : « pourquoi pas un enfant ? ». L’attirance pédophile fait le reste.
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    Le drame de l’inceste

    21 décembre 2020
    "L’inceste peine toujours à se faire reconnaître. Il n’existe pas en tant que tel dans le code pénal. Et pourtant c’est un immense drame. Dans plus de 80% des cas d’abus sexuels sur un mineur, l’agresseur appartient au milieu familial : père mais aussi mère incestueux, frère, oncle, beaux-pères et éventuellement (et les familles recomposées multiplient les risques). Le plus souvent il s’agit d’agresseurs masculins sur des filles… Comment aider un enfant, une jeune à signaler un proche alors qu’il/elle sait trop bien qu’un tel signalement conduira son agresseur en prison et qu’il/elle se sentira coupable de « détruire » sa famille ? Comment répondre à ces situations en sachant que certaines familles sont très destructrices ? Tragique de l’inceste."
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    La psychiatrie aveugle sur les abus sexuels ?

    14 décembre 2020
    La psychiatrie a mis beaucoup de temps à s’intéresser aux abus sexuels. Même durant la période libertaire des années 1960-70 (Matzneff, Duvert, Scherer…), pourquoi ? Chaque époque confère une prééminence à certaines théories psychiatriques (cf. émission du 7.12.20) comme si l’histoire bégayait ! Durant le dernier siècle, les évolutions dans la connaissance des maladies ont été considérables, tout comme l’explosion technologique. En même, en psychiatrie, on ne peut réellement parler d’objectivité comme en sciences dures. Et la psychiatrie n’a pas non plus joué le rôle d’éveilleur des consciences comme on aurait pu s’y attendre puisqu’elle était sollicitée devant les troubles des victimes abusées… Elle n’a répondu qu’à partir du moment où la société lui a demandé de le faire !
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    L’avènement de la psychiatrie dans l’histoire

    7 décembre 2020
    Si la psychiatrie s’intéresse aujourd’hui à la compréhension et à la prévention des actes d’abus, son avènement est à la fois ancien et récent.
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    Le cadre psychiatrique des abus sexuels

    30 novembre 2020
    Les abus sexuels sont inclus dans un cadre nosographique qui les décrit et parfois les rapproche d’autres pathologies psychiatriques connus.
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    Des causes culturelles et contextuelles

    23 novembre 2020
    Si les abus procèdent de multiples causes, peut-on dire aussi qu’ils dépendent du contexte culturel, de la permissivité ambiance, d’une culture du plaisir ?
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    D'autres causes encore...

    16 novembre 2020
    Peut-on parler aussi de causes génétiques, biologiques, éducationnelles, culturelles pour "expliquer" des passages à l'acte agressifs ?

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