Aide au Carême

Toute cette semaine nous avons suivi Jésus pas à pas : lundi chez ses amis à Béthanie, mardi avec ses apôtres, mercredi c’est la trahison par Judas, Jeudi lors de son dernier repas, de son arrestation et de sa nuit en prison, vendredi lors de son procès de la flagellation, du portement de croix et de son agonie sur la croix puis de sa mort et de sa mise au tombeau.
Beaucoup d’évènements nous sont racontés avec parfois beaucoup de détails. Puis samedi rien ! La tradition nous dit que Jésus est descendu aux enfers. Les enfers n’étant pas à confondre avec l’enfer, ici il s’agit du séjour des morts où attendent les justes de l’ancien testament. Il vient donc tirer tous les justes qui attendent de pouvoir entrer dans le Royaume, fermé depuis la faute originelle, ouvert par le sacrifice du Christ.
Mais bien sur l’évènement le plus important de la semaine c’est la résurrection ! Et là encore : Rien ! Pas de description merveilleuse ou surnaturelle ! Non, comme c’est le cas dans toute la Parole de Dieu, c’est la sobriété qui est de mise ! Ici la résurrection n’a pas de témoins, mais des signes pour permettre à celui qui veut croire de pose un acte de Foi ! Beaucoup aimerait que la Foi puisse être réductible à une simple équation mathématique, logique ! Mais non, toujours le Seigneur nous demandera un acte de Foi authentique ! Je suis vivant ! Le crois-tu ? Je suis ton Sauveur ! Le crois-tu ? Je t’aime et te veux heureux ! Le crois-tu!
Le tombeau est vide, les linges sont en place, c’est-à-dire qu’ils sont à la place qu’a occupé le corps, comme si le corps était devenu immatériel !
Vous pouvez croire, comme vont essayer de le propager les juifs que ses disciples sont venus le voler de nuit ! Vous pouvez aussi, comme moi et tant d’autres, croire que le Seigneur au terme de cette semaine sublime a donné sa vie pour la recevoir à nouveau, a donné sa vie pour que moi je puisse la recevoir ! Oui le Christ est ressuscité, je le crois, c’est ma joie et je vous la partage.
Je vous propose pour terminer par cette très belle séquence de Pâques.
À la Victime pascale, chrétiens, offrez le sacrifice de louange.
L’Agneau a racheté les brebis ; le Christ innocent a réconcilié l’homme pécheur avec le Père.
La mort et la vie s’affrontèrent en un duel prodigieux. Le Maître de la vie mourut ; vivant, il règne.
« Dis-nous, Marie Madeleine, qu’as-tu vu en chemin ? »
« J’ai vu le sépulcre du Christ vivant, j’ai vu la gloire du Ressuscité.
J’ai vu les anges ses témoins, le suaire et les vêtements.
Le Christ, mon espérance, est ressuscité ! Il vous précédera en Galilée. »
Nous le savons : le Christ est vraiment ressuscité des morts.
Roi victorieux, prends-nous tous en pitié ! Amen. Alléluia

Avec le dimanche des Rameaux, nous entrons dans la grande semaine : la semaine sainte ! Je vous invite à vraiment chercher à profiter de chacun des jours saints et de vous laisser enseigner par la Parole de Dieu. Suivez le Seigneur pas à pas et vivez avec lui chacun des jours saints.
Je ne ferais aujourd’hui que relever quelques détails des textes si riches de ce dimanche des Rameaux.
L’évangile de la bénédiction des rameaux est un évangile glorieux ! Jésus entre à Jérusalem depuis le mont des oliviers, comme le Messie annoncé ! La foule le reconnaît et est prête à recevoir son Seigneur. Suis-je prêt en ce début de semaine sainte à accueillir Jésus, tel qu’il est et non tel que j’aimerai qu’il soit ? Suis-je décidé à le suivre pas à pas, coûte que coûte ?
« Chaque matin, il éveille, il éveille mon oreille pour qu’en disciple, j’écoute. » Voilà une belle invitation d’Isaïe à nous laisser éveiller par la Parole de Dieu ! Merci mon Dieu pour ta Parole qui m’éveille à la vraie vie !
« Tu m’as répondu ! Et je proclame ton nom devant mes frères, je te loue en pleine assemblée. Vous qui le craignez, louez le Seigneur. » Maintenant avec le Psaume je suis invité à Louer Dieu, à ne pas craindre de rendre compte de ma foi, de ma joie de croire. Merci mon Dieu pour le cadeau de la foi.
« Afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse au ciel, sur terre et aux enfers » La prière n’est pas seulement un exercice de l’esprit au sens où nous pourrions déconnecter notre corps de notre âme. Nous prions avec notre corps ! Quelles sont les marques d’affection, d’amour, d’adoration que j’ai pour Jésus ? Peut-être que cette semaine je pourrais être attentif à cette prière corporelle qui doit exprimer ma prière intérieure.
« J’ai désiré d’un grand désir manger cette Pâque avec vous » Et si à chaque eucharistie, Jésus me disait la même chose ? Et moi est ce que je désire d’un grand désir partager cette Pâques avec lui ?
« Simon, Simon, voici que Satan vous a réclamés pour vous passer au crible comme le blé. Mais j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas. Toi donc, quand tu seras revenu, affermis tes frères. » Au cœur de sa Passion, le souci de Jésus n’est pas de sauvegarder sa vie, mais bien de sauver la nôtre, mais aussi de soutenir ses amis, de leur donner les moyens de traverser cette heure terrible ! Merci mon Dieu pour tant de délicatesse.
« Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume. » Jésus lui déclara : « Amen, je te le dis : aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis » J’aime beaucoup ce passage qui exprime avec tant de réalisme la miséricorde de Dieu. Merci mon Dieu pour cet amour fou que tu as pour nous.
Concluons par la collecte de ce dimanche.
Dieu, éternel et tout-puissant, pour donner aux gens humains, un exemple d’humilité, tu as voulu que notre sauveur prenne chair, et qu’il subisse la croix : accorde-nous, dans ta bonté, d’accueillir le témoignage, de sa force dans la souffrance et d’avoir part à sa Résurrection. Lui qui vit et règne pour les siècles des siècles. Amen.
Bonne semaine sainte à tous.

Chers amis, avec ce 5ème dimanche nous entrons déjà dans la Passion, le missel prévoit que les statues et les croix des églises puissent être voilée pour que chacun puisse se concentrer sur l’essentiel et puisse vivre de manière nouvelle le dévoilement de la croix le vendredi saint. A partir de lundi, les préfaces seront celles de la Passion et non plus celles du carême.
Dans la liturgie de ce dimanche voici quelques détails des textes pour vous aider à approfondir et à vivre cette semaine :
« Voici que je fais une chose nouvelle : elle germe déjà, ne la voyez-vous pas ? » Quelle est cette chose nouvelle ? Ne serait-ce pas la Rédemption ? Dans ma vie comment cette chose nouvelle opère-t-elle ? Est-ce que je permets à Jésus de renouveler quelque chose en moi ? Est-ce que j’en ai un désir ardent ?
« Ce bien qui dépasse tout : la connaissance du Christ Jésus, mon Seigneur » « j’ai moi-même été saisi par le Christ Jésus. » « Une seule chose compte : oubliant ce qui est en arrière, et lancé vers l’avant, je cours vers le but en vue du prix auquel Dieu nous appelle là-haut dans le Christ Jésus. » On comprend mieux la conversion de Saul en St Paul en lisant cette phrase. Il s’est laissé saisir par le Christ et voit en lui celui qui peut le combler, celui pour qui il est légitime de « quitter » et de faire des sacrifices, celui qui met en marche ou plutôt qui permet de s’élancer et de courir vers le but ! Où en suis-je de cette contemplation du but (objet du 2ème dimanche de carême) ? Ai-je besoin d’y revenir pour que mon désir, mon espérance soit réactivée ?
Jésus enseigne les foules qui est là pour l’écouter et se laisser enseigner, les scribes et les pharisiens eux sont là pour le mettre à l’épreuve, ils ne veulent pas de son enseignement, ce sont eux les enseignants ! Je suis comme cette foule et j’ai moi aussi le désir de me laisser enseigner par Jésus, par sa Parole ! Merci Jésus pour ton enseignement, merci pour ta Parole qui me nourrit jour après jour !
Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme, ils la place au centre, elle est coupable et doit être condamnée, ici il n’est pas question de procès, juste de condamnation ! Jésus est vraiment délicat, en se baissant il donne la possibilité aux scribes et aux pharisiens de se retirer, et à la femme de ne pas sentir le poids d’un regard qui la condamnerait. Ils insistent, alors Jésus les renvoie à leur conscience, à leur état de pécheur, et comme ils en ont une, finissent par partir, et le texte laissent entendre que la foule aussi est partie. Foule qui peut-être voulait elle aussi une application stricte de la loi. La femme est seule avec Jésus : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. » Voyez comment il relève (Va), tout en condamnant la faute (ne pèche plus). Laissons-nous réconcilier par celui qui est si délicat avec le pécheur, et qui souhaite tellement me voir débout et vivant !
Je conclu, cette fois encore par la collecte de ce dimanche.
Viens à notre secours Seigneur notre Dieu : accorde-nous de marcher avec joie dans la charité de ton Fils qui a aimé le monde jusqu'à donner pour lui sa vie. Lui qui vit et règne avec toi dans l'unité du Saint-Esprit, Dieu, pour les siècles des siècles. Amen

Chers amis pour ce 4ème dimanche de carême, dimanche de la joie, nous avons ce texte magnifique du Père miséricordieux. Je vous invite à bien le lire et le relire, parfois un texte que l’on a déjà entendu, on l’écoute distraitement : « ah oui je connais »… quelle tristesse, Dieu veut me parler, cette année, et moi je n’écoute pas.
Voici quelques lignes de réflexion pour notre semaine :
« Père donne-moi la part de fortune qui me revient ». En quoi l’héritage revient-il au fils ? De quel droit réclame-t-il une chose qui ne lui est pas due ? Un héritage est un cadeau que nos proches peuvent nous laisser, à leur mort… quel est le sens de le demander avant ? Quels sont les biens que Dieu me donne ?
« Le père leur partagea ses biens » Il est trop bon ce Père, pourquoi répond-il au caprice de cet enfant gâté ? Pourquoi est-il si bon ? En quoi Dieu le Père est-il bon pour moi ?
« Il partit pour un pays lointain, il dilapida sa fortune, une famine survint » Loin de ce bon Père, tout manque, y compris le nécessaire. Ai-je déjà ressenti ce manque, quand je me suis éloigné de ce bon Père ?
« J’ai péché contre le ciel et contre toi ». Dans le péché il y a celui que je blesse ici-bas, mon prochain et moi-même, mais il y a aussi Dieu. Par le péché je blesse son amour pour moi.
« Comme il était encore loin, son père l’aperçu, fut saisi de compassion et couru se jeter à son cou » Qui pourrait encore avoir peur d’un tel Père ? Pourquoi ai-je peur d’aller me confesser ? Pourquoi est-ce que je ne me laisse pas, moi aussi, prendre dans les bras d’un Père si bon ?
« Mettez-lui le plus beau vêtement » pour lui rendre sa dignité d’homme, « une bague au doigt » pour lui rendre sa dignité de fils et « des sandales au pieds » pour lui signifier qu’il est libre, même de partir à nouveau. Quel grâce d’être fils de Dieu ! Quelle joie !
« Il y a tant d’année que je suis à ton service » Est-ce qu’être fils consiste à être au service du Père ? C’est un peu court comme définition de la Filiation. Aucun des 2 fils ne l’est vraiment en fait ! Et moi, comment je vis ma filiation au Père ?
« Il fallait se réjouir » Quelle place à l’action de grâce dans ma vie ? Je nous invite à bien profiter de cette semaine pour rendre grâce chaque jour pour l’action de Dieu dans ma journée. L’évangile m’invite aussi à me réjouir de ce qui arrive de beau à mon prochain, j’en profite donc cette semaine, pour aussi rendre grâce pour ce qui arrive de beau à mon prochain.
Pour conclure prions avec la collecte de ce dimanche
Seigneur Dieu, par ton Verbe incarné tu as merveilleusement réconcilié avec toi le genre humain ; accorde au peuple chrétien de se hâter avec un amour généreux et une foi ardente au-devant des fêtes pascales qui approchent. Par Jésus le Christ notre Seigneur. Amen
Je vous souhaite une belle 4ème semaine de carême.

Chers amis nous poursuivons notre cheminement de Carême. Après avoir été conduit au désert par le Saint-Esprit, nous avons pu regarder en face les tentations de Jésus et sa transfiguration, pour avoir en tête le but : nous sommes faits pour la vie de Dieu, pour la résurrection. Dimanche prochain les textes mettent devant nos yeux, Moïse et la révélation que Dieu lui fait de son nom et de la mission qu’il veut lui confier. Dans l'évangile Jésus nous fait réfléchir sur le long terme
Comme première ligne de réflexion nous pourrions contempler le nom de Dieu : « Je suis celui qui est », « Je suis le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob ». Dieu est celui qui est, dans un éternel présent. Il est immuable et infini. Prenons le temps de méditer et de prier sur ce nom de Dieu, de le contempler.
Comme 2e ligne nous pouvons méditer sur la mission de Moïse. Il est Berger, il a échappé à la mort en Égypte parce qu'il avait tué un soldat égyptien. Dieu lui demande de délivrer son peuple. D'aller négocier avec pharaon pour qu'il libère son peuple, cette main d'œuvre gratuite et abondante. De plus Dieu lui annoncera qu'il endurcira le cœur de pharaon pour qu'il refuse de voir partir le peuple. Parfois nous avons l'impression que ce qui nous est demandé est trop difficile, au-dessus de nos forces. Contemplons Moïse : qui parce qu'il s'est remis entre les mains de Dieu, a su mener cette mission impossible à bien. Il n'est pas seul il travaille à l'œuvre de Dieu, il travaille avec Dieu.
Comme 3e ligne nous pourrions regarder avec l'évangile l'énergie que nous mettons à nous convertir, à arracher de nos vies les occasions du péché « si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même » nous dit Jésus. Le carême est ce temps propice, favorable pour la conversion. Où en sommes-nous de notre conversion ?
Comme dernière ligne, toujours avec l'évangile, nous pouvons regarder dans nos vies le fruit que nous portons : sommes-nous des figuiers stériles qu'il faut couper ou bien des figuiers qui portent du fruit. Les fruits étant les bonnes œuvres que nous faisons, tout ce que nous faisons pour que le Royaume de Dieu advienne
Prions avec la collecte de ce 3e dimanche « Seigneur Dieu, source de toute bonté et de toute miséricorde, tu nous as montré comment guérir du péché par le jeûne, la prière et le partage. Accueille favorablement l'aveu de notre faiblesse et puisque nous prenons humblement conscience de nos fautes, que ta miséricorde nous relève sans cesse. Par Jésus le Christ notre seigneur. Je vous souhaite une belle 3e semaine de Carême.

J'espère que vous avez vécu une belle première semaine de Carême. Peut-être, marquée par le combat, ne fût-ce que pour entrer véritablement dans ce carême. Ce deuxième dimanche qui arrive témoigne de la grande pédagogie de Dieu. Comme première dimension, je vous invite à prendre le temps d'approfondir, de bien fonder votre espérance. Voyez comment Dieu fait voir le but à Abraham, à la fois la promesse de la terre, mais aussi, bien sûr, la promesse de la descendance tant désirée. Parce qu'Abraham sait que Dieu ne saurait faire des promesses en l'air, il peut poursuivre son chemin. Son but est clair, suivre Dieu qui donnera la terre et la descendance. Le chemin, aussi ardu soit-il, peut être emprunté, car Abraham sait où il conduit. Dans l'Évangile, Jésus se montre sous son aspect glorieux à ceux qui auront la mission d'affermir leurs frères au temps de l'épreuve. Ils sauront désormais que Jésus est bien le Fils de Dieu. Pour eux aussi, le chemin sera difficile et semé d'embûches, mais ils le prendront parce qu'ils savent. Ils savent que Jésus est sauveur. Nous aussi nous savons. Nous savons que Jésus est vivant, qu'il est sauveur, et que tout le monde est concerné. Si je le veux, je peux être sauvé. Si je le veux, je peux être libéré. Ce n'est pas pour rien que le pape François a promulgué une année jubilaire sur l'espérance. Si je sais où je vais, et que je sais que là où je vais, c'est merveilleux, je peux emprunter le chemin, même s'il est périlleux et ardu. Deuxième dimension, l'élection divine. Jésus choisit Pierre, Jacques et Jean pour leur montrer sa gloire, et les neuf autres. Nous avons souvent cette tentation de nous comparer les uns les autres pour être sûr que je n'ai pas moins que les autres. Si j'ai plus, ça n'est pas grave. Mais si j'ai moins ou pas comme les autres, alors là c'est une injustice. Peut-être pourrions-nous travailler cette dimension cette semaine. Comment est-ce que j'accepte ces différences de traitement que semble faire Dieu ? Comment je vis ces choix de Dieu que je ne comprends pas toujours tout de suite ? Troisième dimension, il est bon que nous soyons ici. Pierre est bien. Il est bien sur la montagne de la transfiguration. Et s'il pouvait y rester un peu, les grâces que Dieu nous accorde ne sont pas faites pour être mises en conserve ou pour en être nostalgiques parce que nous ne parvenons plus à sentir à nouveau cette même grâce. Vivons pleinement des grâces et clins Dieu que le Seigneur nous fait. Mais aimons à retourner à notre quotidien, car là aussi, ou peut-être même, là surtout, le Seigneur est présent et nous attend. Quatrième dimension, celui-ci est mon fils que j'ai choisi, écoutez-le. Le Père nous invite, cette semaine encore, à donner une vraie place à sa Parole. Lisons-la, prions-la, qu'elle soit la nourriture qui nous rende capables de cheminer dans la joie vers la résurrection.
Concluons avec la collecte de ce dimanche. Tu nous as dit Seigneur d'écouter ton Fils bien-aimé. Fais-nous trouver dans ta parole les vivres dont notre foi a besoin et nous aurons le regard assez pur pour discerner ta gloire par Jésus le Christ notre Seigneur. Je vous souhaite une belle deuxième semaine de carême.