Classique, opéra, danse : chaque lundi à 7h40, un nouveau coup de cœur culturel d'Exit Mag, l'agenda gratuit des sorties lyonnaises, signé Luc Hernandez.
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Le coup de cœur d'Exit Mag de cette semaine va à Mourad Merzouki, le plus baroque des chorégraphes hip-hop. Originaire de Saint-Priest, Mourad Merzouki a développé et institutionnalisé le hip-hop comme personne avant lui, que ce soit avec sa compagnie Käfig ou son festival Karavel qui a lieu chaque automne à Bron au Pôle Pixel.
Mais Mourad Merzouki a aussi toujours aimé croiser les genres et les esthétiques, éviter les ghettos pour mieux mélanger les publics. Après Boxe Boxe Brazil avec le quatuor Debussy par exemple ou Folia en ouverture des Nuits de Fourvière - un spectacle qui continue de tourner à travers le monde 5 ans après - c'est aujourd’hui autour des Quatre saisons de Vivaldi, le tube absolu de la musique baroque, qu’il a conçu son nouveau spectacle.
Les Quatre saisons et la musique de Vivaldi chorégraphiée par Mourad Merzouki, c’est ce jeudi 11 avril à 20h à l’Auditorium.
C'est le plus grand tube de la musique classique : le Boléro de Maurice Ravel est à l’affiche du dernier film d’Anne Fontaine, dans lequel on découvre comment il a été créé.
Ravel ne croyait en effet pas du tout au succès de cette musique qu’il voulait expérimentale, répétitive, et pas du tout une espagnolette comme elle est jouée trop souvent.
Mais en croyant signé son échec le plus cinglant, il aura finalement composé en 1928 la musique classique la plus jouée au monde aujourd’hui.
Et le Boléro a une histoire particulière avec l’Orchestre national de Lyon. C’est avec lui que l’ONL a connu son premier disque d’or en 1984 grâce à Serge Baudo, le premier grand directeur musical de l’orchestre. Avec le chiffre colossal de 100 000 exemplaires vendu, il s’agissait alors du tout premier CD de l’histoire de la musique classique à devenir disque d’or.
Aujourd'hui, l'ONL continue de rendre hommage au compositeur qui a donné son nom à l'Auditorium de Lyon, en jouant régulièrement le Boléro. C'est le cas cette semaine, vendredi 5 et samedi 6 avril, avec un concert pas comme les autres, dédié aux enfants de CP et de CE1 pour faire découvrir les différents pupitres de l’orchestre.
L'opéra le plus connu de Tchaïkovski, "La Dame de pique", est donné dans une nouvelle production à l’occasion du festival Rebattre les cartes à l’Opéra de Lyon. Du grand opéra russe classique en six tableaux historiques avec un orchestre et des chœurs flamboyants. Mais comme toujours chez Tchaïkovski, le faste apparent cache une âme slave beaucoup plus mélancolique et les effusions romantiques de La Dame de pique laissent place à l’inquiétude et au désenchantement à travers des pages orchestrale qui en font un authentique chef-d’œuvre.
La Dame de pique de Tchaïkovski mise en scène par Timofeï Kouliabine et dirigée par Daniele Rustioni, c’est à l’Opéra de Lyon jusqu’au mercredi 3 avril.
Les Idoles, le nouveau duo à suivre qui fait danser les visages
Chandra Grangean et Lise Messina du collectif Les Idoles signent leur premier spectacle avec REFACE, ou comment apprendre à faire danser… les visages !
Pour sa 14e édition, le festival Écrans Mixtes envahit la Maison de la Danse pour une journée spéciale, et consacre une rétrospective à un cinéaste anglais pionnier du cinéma queer, Derek Jarman.
Lescop s’était fait connaître comme un petit frère d’Étienne Daho avec son tube La Forêt. Dix ans plus tard, il revient avec son Rêve parti en tournée sur le toute nouvelle scène de La Rayonne, à Villeurbanne, samedi 9 mars à 19h.
Pour les vacances, Mini World Lyon fait bouger les dinosaures pour le plus grand plaisir des enfants, tandis que le musée des Confluences vous transporte en forêt avec les oiseaux sous l'objectif de Vincent Munier.
Le Munstrum théâtre, le jeune collectif de Louis Arene et Lionel Elsinger, est désormais associé aux Célestins pour y produire un cabaret queer et haut en couleurs, incroyablement inventif.
Ils viennent d’y produire la semaine dernière 40° sous zéro, un spectacle glaçant mais très chaud, inspiré par deux courtes pièces du dramaturge argentin Copi. Ou comment réinterpréter l’art du vaudeville avec masques et combinaisons grossissantes en guide de transformisme. De drôles de créatures se côtoient sur scène dans un décor kitch et futuriste, y compris un chien en forme de boule de poils qui arbitre les disputes les plus folles, dans des situations d’une radicalité poétique extrême.
Mais le Munstrum théâtre ne tombe jamais dans l’hystérie ou la provocation gratuite : la grande salle des Célestins, archi-pleine avec un public de tous âges, riait d’ailleurs aux éclats devant les éclaboussures burlesques de personnages à la fois monstrueux et monstrueusement drôles. Sans doute aussi grâce à la joie colorée des costumes du grand couturier Christian Lacroix, faisant naître tout un imaginaire sous nos yeux, à la fois comique et fantastique, dans une atmosphère toujours baignée de musique.
Il s’agit bien de cabaret et donc de musique avec 40° sous zéro : mais sous les masque du vaudeville, il s’agit bien d’offrir une véritable réflexion politique dans un rire cathartique qui invite autant à la libération qu'à l'introspection. À travers tous les moyens du théâtre, y compris une chorégraphie finale inoubliable pour faire renaître ces drôles de créatures sur la musique de Flavien Berger.
Les représentations de 40° sous zéro se sont terminées la semaine dernière : mais le Munstrum théâtre sera de retour en mars prochain pour un autre spectacle, Les Possédés d’Illfurth, totalement différent. Il s'agira cette fois d'un seul en scène du comédien Lionel Elsinger, inspiré par l’histoire vraie de son grand-père dans son petit village d’Alsace, qui a dû faire face à plusieurs cas de possession dans sa propre maison. Autant dire que Les Possédés d’Illfurth seront l’occasion idéale pour découvrir le cabaret de l’étrange du Munstrum théâtre, entre démons et merveilles, mais toujours en musique.
INFOS | Les Possédés d’Illfurth par le Munstrum théâtre et Lionel Elsinger, du 20 au 30 mars prochain au théâtre des Célestins
Tiphaine Raffier adapte Némésis, la grande fresque de Philip Roth
Avec Némésis, la jeune metteuse en scène Tiphaine Raffier adapte le dernier roman de Philip Roth dans une grande fresque théâtrale sur l’Amérique, à la fois intime et spectaculaire. À voir jusqu'au 9 février dans la grande salle du TNP à Villeurbanne.
Barbe-Bleue, la grande comédie d’opéra signée Laurent Pelly
Les deux font la paire : Laurent Pelly reprend une de ses plus belles réussites avec le Barbe-Bleue d’Offenbach, son compositeur fétiche qui a lui permis de révolutionner l’opéra par l’art de la comédie. À voir jusqu'au 4 février à l'Opéra de Lyon : immanquable !
André Dussollier revient pour un seul en scène consacré aux grands textes des auteurs qu’il aime particulièrement, intitulé "Sens Dessus dessous". Un spectacle surprise dans lequel il vous faudra écouter les extraits à l’aveugle…
Un spectacle vraiment Sens Dessus dessous donc, à déguster avec gourmandise le 26 janvier au Toboggan à Décines-Charpieu, et les 27 et 29 janvier au Radiant-Bellevue à Caluire-et-Cuire.
Valère Novarina signe la grand spectacle de la rentrée au TNP avec Les Personnages de la pensée, un cabaret poétique en forme de comédie politique, porté par une joyeuse troupe d’acteurs musiciens.
À voir du 23 au 27 janvier dans la grande salle du TNP à Villeurbanne.
Michel Sardou repart en tournée. L'occasion de s’intéresser à ses textes, notamment à propos de l'Afrique, beaucoup plus subtils et nuancés qu'on ne le dit souvent…
Le Messie, c’est le plus connu des oratorios de Haendel avec son célèbre Hallelujah, et pourtant ce n’était à l'origine qu’un concert de charité. Les Grands Concerts vous en proposent leur version pour Noël.
Écouter Le Messie est toujours un événement, surtout en période de fêtes de Noël. Cette année, ce sont les grands concerts de la Chapelle de la Trinité qui vous en donne l’occasion, avec un jeune chef français, Gaétan Jarry, à la tête de l’Orchestre Royal de Versailles. Ce sera le jeudi 21 décembre à 20h à la Chapelle de la Trinité, et c’est une joie !
Nanni Moretti monte sa première mise en scène de théâtre au TNP avec Diari d’Amore de Natalia Ginzburg. Un diptyque de deux courtes pièces drôles et cruelles qui font la part belle aux actrices. À voir jusqu’au 7 décembre au Théâtre National Populaire de Villeurbanne.
Woman Of The Year, c’est l’autre comédie musicale du mythique duo John Kander et Fred Ebb, les auteurs de Cabaret et Chicago. Jean Lacornerie et Gérard Lecointe ressuscitent ce joyau féministe du 29 novembre au 2 décembre sur la scène du Théâtre de la Renaissance d'Oullins pour les fêtes.