Jean-Marie Rausch

Mémoires de Jean-Marie Rausch

Emblématique maire de Metz de 1971 à 2008, ministre, sénateur, président du département de la Moselle et du conseil régional de Lorraine, Jean-Marie Rausch nous a quitté le 5 janvier 2024 à l'âge de 94 ans.

Nous vous invitons à réécouter la série d'interviews qu'il avait accordé à RCF Jerico Moselle et Thierry Georges pour l'émission "Mémoire Vivante de Lorraine".

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Episodes

  • Jean-Marie Rausch, jeune patron minotier, en 1957. Il a 28 ans. Photo ES 2006 à Paris avec Jacques Chirac, pour la présentation de la maquette du Centre Pompidou Metz..  Photo ES 03 / 03 2006 à Paris avec Jacques Chirac, pour la présentation de la maquette du Centre Pompidou Metz.. Photo ES
    5 janvier 2024

    Jean-Marie Rausch, 1929-2024 partie 1 : son enfance et ses passions.

    24 min
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    En 2011, Jean Marie Rausch accueillait chez lui Thierry Georges pour l’émission Mémoire Vivante sur RCF57. Jean Marie Rausch, fut le maire de Metz aux 6 mandats, de 1971 à 2008, soit trente-sept ans. Il était une figure politique lorraine qui détenait une longévité exceptionnelle, aux coudes à coudes avec les mandats de Jacques Chaban-Delmas à Bordeaux, ou encore Gaston Defferre à Marseille. En 1971, il fut le successeur de Raymond Mondon pour la mairie de Metz.
    Originaire de Sarreguemines, on le décrivait tour à tour comme autoritaire, non pas autoritariste; rude et distant (lorrain et timide); brutal dans certains projets; charmeur; négociateur (stratège).
    Il se décrivait comme “un homme timide au départ”. Une timidité qu’il a vaincu avec l’aide du curé de Notre Dame Roger Klaine, qui le fit participer à un stage de dynamique de groupe au séminaire de Versailles.
    Jean Marie Rausch se livrait, racontant son enfance au sein d’une famille de meuniers, près de Sarreguemines. Une histoire familiale animée par l’Occupation allemande, le moulin de son grand-père, ou encore sa première rencontre avec la politique. Enfant, il aimait écouter les conversations dans ses repas de famille qui étaient “très politisés”. Adolescent, il étudiait au lycée de Sarreguemines, alors sous occupation allemande, il avait 15 ans. Puis, après la Guerre, il rejoignait Paris pour faire des études.
    Jean Marie Rausch nous racontait qu’il était aussi un passionné de photographie, depuis que son oncle, à la fin de la Guerre, lui ait légué un appareil photo. Il collectionnait par la suite ces objets, qu’il essayait d'apporter dès qu’il se déplaçait.
  • Photo RL
    5 janvier 2024

    Jean-Marie Rausch, partie 2 : son moulin et la rencontre avec J.M Pelt

    26 min
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    Dans cette seconde partie de l’émission Mémoire Vivante, enregistrée en 2011, par Thierry Georges chez Jean Marie Rausch, l’ancien maire revenait sur ses années parisiennes, son tempérament de leader, sa rencontre avec Jean Marie Pelt ou encore avec Raymond Mondon.
    Jean Marie Rausch racontait que durant les années qu’il avait passé à Paris, il fit la rencontre de Orson Welles. Puis, à son retour en Moselle, il intégrait l'École de Meunerie.
    Il se considérait alors comme une personne avec un tempérament de leader, qui fut toujours élu, depuis son enfance. Il devint président de la meunerie, de la banque de la meunerie, mais aussi administrateur à l’union patronale en Lorraine.
    Quand il était de retour en Moselle, pour s’occuper du moulin, il restait connecté à l’actualité politique. Il lisait alors la revue Combat, il lisait Camus, se disant “lecteur de gauche”. Jean marie Rausch se disait Mendèsiste, se considérant de centre-gauche.
    Toutefois, il adhérait plus tard au Centre Démocrate de Jean Lecanuet. L’ancien maire disait qu’il voulait “se caser quelque part”, qu’il n’était pas “un homme de partis”. Car les partis, ça l’agaçait.
    Vers 1961-1962, Jean marie Rausch fit la rencontre de Jean Marie Pelt, un jeune professeur en pharmacie. De cette rencontre, naquit une amitié et une collaboration, qui eut comme point d’orgue l’écologie urbaine dans la ville de Metz, avec un poste d’adjoint à la mairie pour Jean Marie Pelt de 1971 à 1983. L’ancien maire de Metz tenait à louer l’influence de J.M Pelt sur la ville.
    Enfin, peu de temps avant son décès, Raymond Mondon, alors ministre des transports, glissait discrètement à Jean Marie Rausch s’il voulait bien lui succéder.
  • Jean-Marie Rausch en 1971, juste après son élection.  Photo/Archives RL
    5 janvier 2024

    Jean-Marie Rausch, partie 3 : ses débuts à la mairie

    27 min
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    Troisième partie de l’émission Mémoire Vivante, enregistrée en 2011 par Thierry Georges pour RCF 57, consacrée à l’ancien maire de Metz Jean Marie Rausch.
    Il ne s’est pas installé tout de suite à la mairie, aimait-il le rappeler. Bien qu’il était demandé à la mairie, Jean Marie Rausch attendait la validation par le conseil municipal. En attendant, il aimait rester à son moulin. Il se demandait même à ses débuts si son élection n’était pas un accident. Il ne pensait pas que son mandat durerait longtemps.
    A cette époque il était le plus jeune maire de France d’une ville de plus de 100 000 habitants.
    L’ancien maire racontait qu’en 1971, au moment de sa première élection à la mairie de Metz, il héritait d’une vieille ville, en manque d’entretien. Il fallait sauver les vieilles maisons et faire des efforts sur les espaces verts.
    Il fondait par la suite l’Institut européen de l’écologie, demandait par Jean Marie Pelt.
    Jean Marie Rausch a reçu quatre Présidents de la République à Metz : Pompidou, Giscard, Mitterrand et Chirac.
    Pompidou et lui ne s'appréciaient pas. De même que pour Valéry Giscard d'Estaing, Jean Marie Rausch soutenait alors Jacques Chaban-Delmas.
    En 1976, le maire de Metz anticipait la crise de la sidérurgie en misant sur le développement des nouvelles technologies. Il se voyait comme un pionnier, un visionnaire.
    Il n’a jamais été député, et il ne le regrettait pas. Le poste de sénateur, moins demandé, lui offrait plus de liberté dans les prises de décisions.
    Il fut tour à tour un proche de Jean-Jacques Servan-Schreiber, mais aussi un adversaire de Messmer. Ce dernier n’appréciait pas l’ancien maire de Metz, du fait de leur duel aux régionales et sous le gouvernement Chirac.
  • ean-Marie Rausch, le 8 février 2008 à Metz, alors maire sortant et candidat divers droite (DVD) aux municipales. (Pascal Bastien/Libération)
    5 janvier 2024

    Jean-Marie Rausch, partie 4 : ministre du commerce extérieur

    25 min
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    Quatrième partie de l’émission Mémoire Vivante consacrée à l’ancien maire de Metz Jean Marie Rausch. Une émission enregistrée en 2011 par Thierry Georges pour RCF 57.
    L’ancien maire de Metz racontait qu’en 1982, il fit installer le Conseil Régional de Lorraine à Metz, dans l’ancienne abbaye et église St Clément.
    Au cours de ses premiers mandats de maire, il s’opposait aux projets de reconversion des installations sidérurgiques abandonnées en Lorraine en parc d'attractions Les Schtroumpfs.
    Peu de temps avant l’année 1988, le premier ministre de l’époque, Michel Rocard, proposait à Jean Marie Rausch le ministère de la santé. Ce dernier refusait, avant de se voir proposer le ministère du commerce extérieur, qu’il acceptait. Le 29 juin 1988, il fut nommé ministre du commerce extérieur.
    Ce fut sa période la plus difficile, avec une surcharge de travail. Il cumulait les emplois de maire de Metz, de président de Région, et les visites internationales avec son poste au gouvernement.
    Finalement, il en concluait que le poste de ministre était très décevant, qu’il n’avait aucun pouvoir et que c’était la technocratie qui commandait.
    Le duel pour la présidence de la région Lorraine, entre Messmer et Jean Marie Rausch, était bien connu. L’ancien maire affichait des slogans marquants tels que “JMR : J’aime Ma Région” pour les élections de président de région en 1992.
  • François Mitterrand, signant le Livre d’or de Metz avec Jean-Marie Rausch lors de sa réception à l’hôtel de ville le 13 octobre 1981.  Photo a rchives RL
    5 janvier 2024

    Jean-Marie Rausch, partie 5 : postes de ministre, rencontre avec Mitterrand

    24 min
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    Cinquième partie de l’émission Mémoire Vivante consacrée à Jean Marie Rausch, présentée par Thierry Georges pour RCF 57, en 2011.
    Jean Marie Rausch racontait qu’en 1988, il devint ministre du commerce extérieur, sous le gouvernement Rocard. Ce poste était épuisant, avec de nombreux voyages en avion, et où il devait être un négociateur national. Il parvenait à être à l’aise car il avait l’expérience commerciale avec le moulin, et il parlait allemand ce qui l’aidait pour des entreprises d’outre-rhin.
    Il assistait à son premier conseil des ministres, supervisé par François Mitterrand, “un homme de protocole” selon l’ancien maire. Le Président appréciait Jean Marie Rausch, depuis le voyage du chef de l’Etat en Lorraine en 1982. Les deux hommes se sont souvent côtoyés durant cette période.
    Puis, Rocard confirmait sa démission en 1991, entraînant la démission de son gouvernement dont Jean Marie Rausch. L’ancien maire de Metz, se vit offrir un nouveau poste en tant que ministre délégué aux Postes et aux Télécommunications, sous le gouvernement Cresson, de 1991 à 1992. Il devint par la suite ministre délégué chargé du commerce et de l’artisanat seulement 6 mois, jusqu’en octobre 1992, avant d’être réélu sénateur.
  • Jean-Marie Rausch, alors maire de Metz, le 22 novembre 2007. (JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP)
    5 janvier 2024

    Jean-Marie Rausch, partie 6 : son ultime campagne

    25 min
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    Sixième et dernier épisode de l’émission Mémoire Vivante, consacrée à Jean Marie Rausch, présentée par Thierry Georges en 2011, pour RCF 57.
    Jean Marie Rausch affirmait qu’on ne s’amusait pas beaucoup si on faisait du jeu politique. C’était, selon lui, un jeu sérieux, au service des autres. Il n’aimait pas être surnommé le Duc de Lorraine, lui qui souhaitait simplement être lui-même.
    Il racontait sa dernière campagne, qu’il considérait comme sa campagne de trop, pour les municipales. Depuis 1995, il cherchait un successeur, et s’était vu contraint de se représenter en 2008. Cette année-là, les sondages le donnaient gagnant, et en tête de la droite. Il devait se représenter, sinon la droite serait battue et il aurait été considéré comme le bouc émissaire, on le lui aurait reproché de ne pas s’être représenté.
    Jean Marie Rausch était soucieux de l’image qu’il laisserait. Suite à cette ultime campagne, il abandonnait son bureau sans regrets, avec le sentiment d’avoir fait son temps. Il avait ainsi l’impression d’avoir accompli le devoir de sa vie.
  • Les reportages de la rédaction locale de RCF
    11 janvier 2024

    Réaction obsèques JM Rausch - Homélie de Robert Fery

    7 min
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    Retour sur l'homélie du chanoine Robert Fery, lors de la messe d'obsèques de Jean-Marie Rausch le 10 janvier 2024.

    Durant l’homélie, le chanoine Robert Fery a mis en avant la philosophie d’Emmanuel Mounier qui a marquée Jean-Marie Rausch ainsi que son engagement européen inspiré de Robert Schuman. Louant l’investissement et l’engagement de l’ancien maire de Metz, il l’a mis en parallèle avec les serviteurs ayant reçu les talents et les ayant fait fructifier, suite à la lecture de l’évangile de St Matthieu entendue au cours de la liturgie.
  • RCF Jerico Moselle se mobilise avec et pour la proximité
    10 janvier 2024

    10 janvier 2024 - Obsèques de Jean Marie Rausch à la Cathédrale de Metz

    123 min
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    Messe des obsèques de Jean Marie Rausch, maire de Metz pendant 37 ans, sénateur, ministre, président du conseil départemental de Moselle et de la région Lorraine.

    Messe présidée par Mgr Philippe Ballot le 10 janvier 2024 : un événement exceptionnel puisqu'il est la premère personnalité publique dont on célèbre les obsèques dans la cathédrale St Etienne depuis Raymond Mondon et Robert Schuman.

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