10 mars 2024
Boèce introduction à la Consolation, Pierre Magnard. Seconde partie
4ème de couverture de la réédition (2022) par Peeters : Bien que la Consolation de Philosophie de Boèce, l'un des textes les plus lus durant tout le Moyen Âge, soit aussi l'un des plus traduits et des plus glosés, surtout en français, depuis deux siècles environ, nous avons voulu en varier l'approche, à la fois quant au vécu et à la démarche intellectuelle de l'auteur, ainsi que quant à sa place dans l'histoire de la pensée philosophique, littéraire et théologique. C'est tout particulièrement le cas sur le plan de l'expression, puisque pour la première fois la métrique boécienne s'y trouve serrée d'aussi près, traitée avec autant de précision et rendue avec autant de rigueur. La préface du volume entreprend par ailleurs d'accéder à l'ouvrage par un angle original. Enfin, une bibliographie cumulant le rétrospectif et le prospectif, sinon exhaustive du moins très fouillée, permettra au lecteur exigeant de confronter, de prolonger et de diversifier nos recherches. Citons, pour compléter, ce texte de Marc Fumaroli quant à La Consolation de Boèce : «La Consolation» a été composée dans sa prison par un condamné à mort. L'admiration que cette œuvre latine du VIe siècle a suscitée sans interruption depuis ne doit pourtant rien, ou peu de chose, aux circonstances vraiment tragiques de sa composition. C'est un chef-d’œuvre à la fois de la littérature et de la pensée européennes ; il se suffit ; il resterait tel, même si nous ignorions tout de celui qui l'a conçu entre deux séances de torture, dans l'attente de son exécution. Mais puisque ce chef-d’œuvre n'est pas anonyme, il ne perd rien non plus à être replacé dans ses circonstances : il devient aussi le témoignage de la grandeur à laquelle un homme peut s'élever par la pensée, face à la tyrannie et à la mort. (Marc Fumaroli)
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