Un marcheur lambda

ça y est ! Je suis en Turquie. 10e pays de mon pèlerinage, je l’attendais beaucoup. Voir énormément, on peut se le dire. Et pour le coup, c’est comme si avec mon sac j’attirai les gens. J’ai l’impression d’être un aimant. Et puis la langue, ça c’est un vrai truc. Alors parfois - et même souvent - les gestes viennent prendre le relais des mots pour mimer ce que la langue ne peut fournir. Ainsi, j’ai parfois l’impression de jouer au « Times Up ! » sur la route.

Turquie aujourd’hui, pour le reste on verra bien. Ce nouveau pays est rempli de mystères, de questions, d’interrogations. Donc on verra. C’est aussi l’occasion d’écrire les dernières lignes du chapitre grec. Mais au delà de tout ça : A Dieu vat !

Me voici aux abords de la frontière greco-turque. Une nouvelle frontière comme les 11 avant elle… mais est-ce vraiment le cas ? une frontière comme les autres ? Non, il s’y joue quelque chose… « zone militaire » non traversable à pied. Comme un tournant cette frontière semble annoncer un changement dans mon pèlerinage. Mais quoi au juste ? Je verrai bien et de toute manière Dieu pourvoira !

Bientôt en Turquie mais encore en Grèce, je prend le temps de M’abreuver des monastères et églises que je croise. Je sais que le prochain pays sera une sorte de désert chrétien. Il y aura des oasis c’est sur mais peu en vérité. En 2020, il n’y avait plus que 0,2% de la population qui l’était. Alors je prends ce temps et la fin de ces quelques jours avant mon passage pour engranger un maximum. Espérons que cela sera suffisant pour les 1600 km à venir…

Maintenant que l’on sait à peu près ce qu’est le Mont Athos, vient la question de ce que j’en ai tiré. Beaucoup de choses bien évidemment. Mais aujourd’hui, je vous livre cette réflexion à propos du roc que semble représenter la montagne sainte. Par son environnement et la vie qui y est menée : le Mont Athos se tient loin des tumultes du reste du monde… et c’est là que le ressenti de Dieu s’opère !

Moment important sur ma route, je m’en vais vous parler aujourd’hui du Mont Athos. Dans cette première partie : je vous pose le contexte. Qu’est ce que le Mont Athos ? D’où vient-il ? Quelles règles s’y appliquent et le différencient du reste de la Grèce (et du reste du monde par extension) ? La mythologie grecque en parle, Homère également… mais concrètement c’est quoi le Mont Athos ?

Quand on marche aussi longtemps et que l’on entend parler de gens qui - eux aussi - accomplissent un kilométrique incroyable, on peut avoir tendance à se comparer. Mais la route montre au contraire que la personne avec qui on doit se mesurer est nous même. La route n’est pas au fond une performance pour se différencier des autres… non, c’est entre nous et nous même que cela se danse. Cela remet les choses à leur place, l’ego dans sa cage.
Au fond, on en vient à réaliser que le plus grisant c’est de « faire mieux aujourd’hui qu’hier et demain, mieux qu’aujourd’hui ».

Aujourd’hui je vous parle de la Macédoine du Nord et plus précisément de son drapeau avec ses évolutions successives. Entre 1944 et 1995, le pays en changera pas moins de 4 fois. Pays discret et peu connu, bienvenu sur les terres de cette république slave qui tient à maintenir sa différence.

La semaine dernière, je vous expliquai que mon passage au Kosovo, s’était fait sans encombre. C’est ce que je pensai. Mais après avoir enregistrer le podcast, j’ai repris la route et quelques kilomètres plus loin, les choses ont pris une tournure bien différente de ce que j’aurai pu imaginer. En même temps, lorsque j’ai vu cette voiture de police s’approcher de moi et ralentir, j’ai vite senti que la journée allait différer de mes plans initiaux. Ha ! Une bonne journée que celle de ce vendredi 26 juillet…

Ca y est j’ai les deux pieds au Kosovo ! Nouveau pays. 7ème de la liste… j’en suis très heureux ! Mais aujourd’hui, je vais vous parler de ma dernière visite de Serbie, à savoir le monastère de la rivière noire. Lieu étonnant, ce gruyère spirituel, est sûrement le monastère orthodoxe le plus étonnant qu’il m’est été donné de voir. Un lieu très imposant par sa singularité ! Si vous passez en Serbie, n’hésitez pas deux fois !

Toujours en Serbie mais cette fois c’est différent. Un avant goût du Kosovo notamment. Arrivé à Novi Pazar depuis quelques jours, je découvre une ville où les musulmans sont majoritaires et cela se sent. C’est une belle découverte au sein de cette ville qui reste par son histoire, un mélange de pleins de choses et la résultante de l’entrelacement de différents peuples qui s’y sont succédés au fil des siècles.

J’en suis à 6 mois de pèlerinage. Alors, je crois que je peux esquisser avec vous, un premier bilan de ce que je vis chaque jour sur la route. Et quelle route : je suis en ce moment celle des monastères de Serbie… et c’est incroyablement beau ! Aller, on y va ?

Me voilà à Belgrade, capitale de la Serbie. J’y prends quelques jours notamment pour préparer la suite. Par suite, j’entends mon passage au Kosovo. Pas de tampons sur mon passeport… selon le consul la partie ne sera pas simple à jouer. Il semble me manquer les cartes gagnantes pour passer les Check point qui m’attendent et l’armée qui s’y trouve. Pourrais je passer sans encombre ? Vais je avoir droit à un interrogatoire en règle ? Beaucoup de questions foisonnent. Je verrai bien. Je crois que le temps se prononcera en temps voulu. Pour le moment ce ne sont que des interrogations aux points interrogatifs incertains.

Ca y est : je suis dans le 6e pays de mon pèlerinage. Les choses continuent à m’éloigner de chez moi et de ce que je peux connaître. Maintenant c’est l’alphabet cyrillique qui s’invite au tableau de ND de la route. Les premiers contacts ont été avec les moustiques, les moucherons et les champs. Beaucoup de champs… même dans les villes les machines agricoles se trouvent au milieu du bitume ! Les débuts de mes découvertes ne font que commencer et Belgrade arrive bientôt ! Tout un programme !

Me voilà sorti de Hongrie, bientôt de Croatie pour la Serbie. La route continue et pourtant de nouvelles choses encore se posent là.
D’abord, la possibilité de croiser des mines antipersonnel, trace du conflit des Balkans (1991-1995). Ensuite essayer de visiter le micro état de Verdis situé le long du Danube… mais rien de certains. Pour aucun des deux. Je verrai bien, je trace ma route et peut être que j’aurai de nouvelles choses à vous raconter. Qui sait ? Affaire à suivre donc !

Le temps. La Providence. C’est comme si sur la route, le premier permettait à la seconde d’agir. C’est en tout cas ce qui s’est passé il y a deux jours. Je sortais de la pharmacie et là, Rayane vient à ma rencontre… désemparé, il tente avec moi son ultime bouée de sauvetage.

Ca y est j’y suis ! Me voilà à la fin de la première portion de mon pèlerinage. La porte du chemin de saint Martin se ferme, celle de Jérusalem s’ouvre totalement. 2 jours sur place et beaucoup à raconter. L’accueil des gens sur place, la rencontre avec le maire de la ville, la messe dans l’église saint Martin… heureux et fier, je continue maintenant la route vers la Serbie…

Ca y est je suis en Hongrie ! Dernier pays dans ce chemin de saint Martin, je ne suis plus qu’à une centaine de kilomètres de mon but intermédiaire ! Ensuite ce sera le toboggan européen puis la Turquie, Chypre et la Jordanie pour atteindre Israël et Jérusalem. Dernière première ligne droite donc mais je me rend compte que j’ai toujours un peu mis ce chemin de côté dans ma tête, préférant penser à Jérusalem plus qu’à l’ancienne Sabaria. C’est vrai ça !? Mais pourquoi donc ?? En tout cas cette filiation a saint Martin sur la route semble avoir développer une volonté de lui ressembler sur un point : avoir cette volonté à toute épreuve pour servir le Christ !

Voici une petite illustration de l’action de la Providence dans mon pèlerinage. Après une journée exigeante (45 km), je repars mouillé. La pluie arrive et la nuit tombe, je ne sais pas où je vais dormir mais mon enthousiasme bat sa joie à plein ! La alors que j’ignore encore où je vais passer la nuit : une voiture s’arrête pour m’apporter les réponses que j’attendais dans les exiger. Merci encore à Jaka et Kathia qui m’ont fait un Acceuil royal et simple.

Journée de découverte de la capitale Slovène mais un peu particulière. Je le ressens comme ça en tout cas : c’est comme si j’avais du mal à profiter de ces journées touristiques… comme si ce n’était pas la place du pèlerin que je suis. L’objectif de l’itinérance du marcheur que je suis, prend parfois la place de la découverte. Et puis il y a cette image de la petite souris : comme si le pèlerin en était une, à passer à travers la vie des hommes. Elle traverse leur existence et emporte quelques miettes pour les alléger un peu plus…