Art & culture - Littérature RCF - page 11

Rediffusion d'un épisode de l'émission française Au pied de la lettre :
Mohican" d'Éric Fottorino (éd. Gallimard) et "Pleine terre" de Corinne Royer (éd. Actes Sud) sont deux livres poignants qui nous entraînent sur les traces d'histoires paysannes. Ils décrivent beauté du monde au plus près de la terre mais aussi les drames humaines qui se jouent dans les exploitations agricoles soumises à d'énormes contraintes.

Thomas Golsenne nous parle de Daniel Arasse, dont il fut l’élève. Plus précisément, nous explorons dans cette interview une thèse audacieuse de l’historien de l’art mort en 2003, défendue dans Le Portrait du Diable : l’observation d’un basculement idéologique, au XVe siècle, qui transforma la manière dont le mal fut représenté en peinture…

Face à l'omniprésence dans nos vies des écrans qui captent toujours plus notre attention Tanguy-Marie Pouliquen, professeur d'éthique sociale, nous invite à l'adoption d'une posture humanisante qui privilégie la relation aux contacts et l'intention à la distraction, afin de retrouver le sens de notre vocation humaine : être présent à la Présence.

Dans Les Grandissants (Labor et Fides), Marion Muller Colard, théologienne protestante, livre une relecture de la parabole du fils prodigue tissée d’un éloge d’un âge que l’on dit ingrat : l’adolescence…Ce temps précieux de conquête de notre souveraineté, où l’on s’affranchit de ce qu’on a reçu.

Frédéric Boyer partage sa conception de la littérature comme une voie d'entrée en relation avec l'Autre, et comme une tentative de conjurer la disparition à laquelle tout être est voué.

En arrachant le travail aux griffes du capital, le sociologue Bernard Friot démontre que le communisme existe déjà en France, et qu'il faudrait en généraliser la pratique. Il nous parle ici de son livre « Le travail, enjeu des retraites » (La Dispute, 2019) et témoigne de sa foi chrétienne, nourrie d'une profonde admiration pour Saint-Paul.

"Le Royaume est une façon d'être en relation qui laisse à chacun, à chaque chose l'espace de rayonner". Dans Jours de Royaume (Labor et Fides), Marie-Laure Choplin fait se côtoyer des souvenirs amoureux et des rencontres survenues dans le cadre de son service d'aumônière, au CHU de Grenoble. Elle en extrait avec finesse les silences féconds, les paroles échangées, parfois maladroites, et les éclaire de sa lecture éveillée des Ecritures. 

"La géographie n'est pas la seule pourvoyeuse de voyages". Christiane Rancé nous invite à prendre le large, avec pour seules repères la littérature et la prière, pour seul cap l'immensité. Dans Le Grand large (Albin Michel), elle explore le motif du voyage comme une allégorie de notre passage sur terre, en prenant appui sur des poètes aînés, au premier rang desquels Homère, Dante, Cervantès, Melville ou encore Rimbaud et Yves Bonnefoy...

Femme et évêque, pourquoi pas ? En candidatant à l'archevêché de Lyon en mai 2020, Anne Soupa a contribué à mettre au jour la gouvernance problématique de l'Eglise, excluant femmes et laïcs.

Retour avec Henri Quantin sur les récentes tribulations de la pratique religieuse par temps confiné, sous le patronage de brûlants écrivains catholiques des deux derniers siècles.

Simon de Cyrène, Joseph d'Arimathie, le jeune homme riche... Nous croyons les connaitre, mais qu'ont-ils  à nous dire ? André Querton, ancien diplomate et écrivain, interroge des figures connues des Evangiles en prolongeant leur histoire et en imaginant leur vie après le récit biblique. 

Marie, jeune femme chrétienne d'Irak, a été l'esclave sexuelle de Daesh pendant deux ans. La Putain du califat (Grasset) est le récit, saisissant, presque insoutenable, de l'enfer qu'elle a vécu. Benoît Kanabus, co-auteur de ce livre avec la journaliste Sara Daniel,  dresse l'état des lieux sordide des pratiques d'esclavagisme sexuel perpétrées par l'Etat Islamique, ainsi que de la persécution des Chrétiens d'Orient. 

Jules Verne ne fut pas seulement un écrivain prolifique, débordant d'imagination : il fut aussi un homme du 19ème siècle français, aussi  enthousiaste face à l'avenir qu'angoissé devant les bouleversements qui frappèrent la modernité industrielle. Avec le professeur de littérature Jean-Michel Gouvard, nous relisons le 19e siècle à la lumière de ce grand romancier.

L'extrême-droite a très tôt compris qu'internet était un champ de bataille favorable pour déployer ses idées. Sectes racialistes, coaching en virilité, propagande anti-migrants...  Comment comprendre ce phénomène sans précédent, et qui sont ceux qui lui donnent corps ? Nous répondons à cette question en compagnie du journaliste Paul Conge, auteur du livre ""Les Grands-remplacés: enquête sur une fracture française"" (éd. Arkhe).

Dans son premier roman, La Colère des Simples (Sans Escale), l'éditrice et écrivaine belge Pascaline David met en scène un couple prêt à tout pour préserver la forêt qui jouxte leur petite maison. Alors qu'ils menaient jusqu'alors une vie paisible, ils entrent en résistance contre un projet d'enfouissement de déchets nucléaires, et contre l'impunité des puissants. Le roman prend ainsi la forme d'un thriller écopoétique, aussi grave que ludique.

Dressons le bilan avec Matthieu Giroux de l'aventure qu'il a lancée il y a sept ans avec la revue antimoderne Philitt.

Philosophe juive, Hannah Arendt a consacré sa carrière académique à détricoter les causes du totalitarisme. Heidegger, lui, était membre du parti nazi et ses écrits sont entachés d'antisémitisme. Derrière cet apparent antagonisme, se dissimule une étrange histoire d'amour, et certaines idées philosophiques communes... En compagnie d'Emmanuel Faye, nous explorons la face sombre de ce duo incontournable. 

Les célibataires n'ont-ils aucune vocation? Quelle place leur donner dans la société et dans l'Eglise, et comment accompagner leur expérience de vie avec justesse et sans moralisme ou infantilisation? Olivier Bonnewijn, prêtre de la communauté de l'Emmanuel, nous guide à travers ces questions avec finesse et nous aide à voir la richesse du célibataire chrétien.

Avec Sous le ciel des hommes (éd. Sabine Wespieser), la romancière belge Diane Meur ébauche un drame social en forme de fresque humaniste et sensible. Nous démêlons avec l'auteure les multiples fils narratifs de ce roman polyphonique pour déceler la critique qui s'y loge : celle d'un monde hostile à l'homme, sauf en tant que consommateur.

Un promeneur solitaire sillonne Paris, la nuit, guidé par une mystérieuse silhouette. Par ses mots, il fait revivre les ombres du passé, les poètes, les combattants, mais aussi les anonymes. Car la littérature permet de déterrer les morts et de leur faire parcourir le monde une seconde fois...  Déambulation littéraire, aussi intime et qu'épique, dans la Ville Lumière avec Laurent Gaudé, auteur de Paris, mille vies (Actes Sud).