RCF42

Ondes poétiques RCF - page 7

présentée par Claude FOURNIER, Odile HOW SHING KOY, Danielle VAGINAY(51967), Anne-Chantal Berger, André TARDY

Faire découvrir, redécouvrir, aimer la poésie.

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Episodes

  • RCF42
    17 avril 2025

    Poésie de Emile Verharen

    3 min
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    Emile VERHAREN, poète belge des 19ème et 20ème siècles,
    épouse en 1891 Marthe Massin, peintre connue pour ses aquarelles, dont il avait fait la
    connaissance deux ans plus tôt, et s’installe à Bruxelles. Son amour pour elle s'exprime dans
    trois recueils de poèmes d'amour:Les Heures claires,Les Heures d'après-midi et Les Heures du
    soir dont je vous lirai quelques poésies
    VOICI :
    Fut-il en nous une seule tendresse
    Recueil les heures claires, écrit en 1896

    Fut-il en nous une seule tendresse,
    Une pensée, une joie, une promesse,
    Que nous n'ayons semée au-devant de nos pas ?
    Fut-il une prière en secret entendue,
    Dont nous n'ayons serré les mains tendues
    Avec douceur sur notre sein ?
    Fut-il un seul appel, un seul dessein,
    Un vœu tranquille ou violent
    Dont nous n'ayons accéléré l'élan ?
    Et, nous aimant ainsi,
    Nos cœurs s'en sont allés, tels des apôtres,
    Vers les doux cœurs timides et transis
    Des autres,
    Ils les ont conviés, par la pensée,
    A se sentir aux nôtres fiancés,
    A proclamer l'amour avec des ardeurs franches,
    Comme un peuple de fleurs aime la même branche,
    Qui le suspend et le baigne dans le soleil ;
    Et notre âme, comme agrandie, en cet éveil,
    S'est mise à célébrer tout ce qui aime,
    Magnifiant l'amour pour l'amour même,

    Et à chérir, divinement, d'un désir fou,
    Le monde entier qui se résume en nous.

    Dans la maison où notre amour a voulu naître , poésie extraite du recueil «les heures
    d'après-midi écrit en 1905
    Dans la maison où notre amour a voulu naître,
    Avec les meubles chers peuplant l'ombre et les coins,
    Où nous vivons à deux, ayant pour seuls témoins
    Les roses qui nous regardent par les fenêtres.
    Il est des jours choisis, d'un si doux réconfort,
    Et des heures d'été, si belles de silence,
    Que j'arrête parfois le temps qui se balance,
    Dans l'horloge de chêne, avec son disque d'or.
    Alors l'heure, le jour, la nuit est si bien nôtre
    Que le bonheur qui nous frôle n'entend plus rien,
    Sinon les battements de ton cœur et du mien
    Qu'une étreinte soudaine approche l'un de l'autre.

  • RCF42
    16 avril 2025

    Poésie de Emile Verharen

    3 min
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    Voici deux poésies d' Emile VERHAREN, issues du recueil»les flamandes», «cuisson du pain
    « et «la cuisine» , des poèmes plus légers à déguster sans modération.
    Cuisson du pain
    Les servantes faisaient le pain pour les dimanches,
    Avec le meilleur lait, avec le meilleur grain,
    Le front courbé, le coude en pointe hors des manches,
    La sueur les mouillant et coulant au pétrin.
    Leurs mains, leurs doigts, leur corps entier fumait de hâte,
    Leur gorge remuait dans les corsages pleins.
    Leurs deux poings monstrueux pataugeaient dans la pâte
    Et la moulaient en ronds comme la chair des seins.
    Le bois brûlé se fendillait en braises rouges
    Et deux par deux, du bout d'une planche, les gouges
    Dans le ventre des fours engouffraient les pains mous.
    Et les flammes, par les gueules s'ouvrant passage,
    Comme une meute énorme et chaude de chiens roux,
    Sautaient en rugissant leur mordre le visage.
    La cuisine
    Au fond, la crémaillère avait son croc pendu,
    Le foyer scintillait comme une rouge flaque,
    Et ses flammes, mordant incessamment la plaque,
    Y rongeaient un sujet obscène en fer fondu.
    Le feu s'éjouissait sous le manteau tendu
    Sur lui, comme l'auvent par-dessus la baraque,
    Dont les bibelots clairs, de bois, d'étain, de laque,
    Crépitaient moins aux yeux que le brasier tordu.
    Les rayons s'échappaient comme un jet d'émeraudes,
    Et, ci et là, partout, donnaient des chiquenaudes
    De clarté vive aux brocs de verre, aux plats d'émail,
    A voir sur tout relief tomber une étincelle,
    On eût dit - tant le feu s'émiettait par parcelle -
    Qu'on vannait du soleil à travers un vitrail.

  • RCF42
    15 avril 2025

    Poésie de Emile Verharen

    3 min
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    Emile VERHAREN, poète belge de la mélancolie, a beaucoup écrit sur son pays. Je vous lis «à
    la Belgique», extrait du recueil «les ailes rouges de la guerre» écrit en 1916.

    A la Belgique
    Hélas, depuis les jours des suprêmes combats,
    Tes compagnes sont la frayeur et l'infortune ;
    Tu n'as plus pour pays que des lambeaux de dunes
    Et des plaines en feu sur l'horizon, là-bas.
    Anvers et Gand et Liège et Bruxelles et Bruges
    Te furent arrachés et gémissent au loin
    Sans que tes yeux encor vaillants soient leurs témoins
    Ni que tes bras armés encor soient leur refuge.
    Tu es celle en grand deuil qui vis avec la mer
    Pour en apprendre à résister sous les tempêtes
    Et tu songes et tu pleures, mais tu t'entêtes
    Dans la terreur et dans l'orgueil de tes revers.
    Tu te sens grande immensément, quoique vaincue,
    Tu fus loyale et claire et ferme, comme au temps
    Où l'honneur sous les cieux s'affirmait éclatant
    Où la gloire valait vraiment d'être vécue.
    Ton pauvre coin de sol où demeure debout,
    Face à l'orage, un roi avec sa foi armée,
    Tu le peuples encor de canons et d'armées,
    Pour le tenir tragiquement jusques au bout.
    Tu te hausses si haut que tu es solitaire
    Dans la gloire, dans la beauté, dans la douleur
    Et que chacun t'exalte et t'admire en son cœur,
    Comme un peuple jamais ne le fut sur la terre.
    Qu'importe à cet amour l'angoisse de ton sort
    Et qu'Ypres soit désert, et Dixmude, ruine,
    Et qu'aussi vide et creux qu'une sombre poitrine,
    S'élève au fond du soir l'immense beffroi mort.
    A l'heure où cette cendre est encor la Patrie
    Nous l'aimons à genoux avec un tel élan
    Que de chacun des murs saccagés et branlants,
    Nous baiserions la pierre éclatée et meurtrie.
    Et si demain l'homme allemand sournois et fou
    Achevait de te mordre en son étreinte blême,
    Douce Belgique aimée, espère et crois quand même :
    Ton pays mis à mort est immortel, en nous.

  • RCF42
    14 avril 2025

    Poésie de Emile Verharen

    3 min
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    Émile Verhaeren est un poète symboliste, écrivain et dramaturge belge des XIXe et XXe siècles. Né en
    1855, il crée une poésie marquée par ses idées anarchistes, et chante la beauté des villes.
    La poésie « L'Escaut « que je vais lire est un hymne à ce fleuve européen de 355km de long qui travers
    la France, la Belgique et les Pays Bas.
    L'ESCAUT
    Tu es doux ou rugueux, paisible ou arrogant,
    Escaut des Nords - vagues pâles et verts rivages -
    Route du vent et du soleil, cirque sauvage
    Où se cabre l'étalon noir des ouragans,
    Où l'hiver blanc s'accoude à des glaçons torpides,
    Où l'été luit dans l'or des facettes rapides
    Que remuaient les bras nerveux de tes courants.
    T'ai-je adoré durant ma prime enfance !
    Surtout alors qu'on me faisait défense
    De manier
    Voile ou rames de marinier,
    Et de rôder parmi tes barques mal gardées.
    Les plus belles idées
    Qui réchauffent mon front,
    Tu me les as données :
    Ce qu'est l'espace immense et l'horizon profond,
    Ce qu'est le temps et ses heures bien mesurées,
    Au va-et-vient de tes marées,
    Je l'ai appris par ta grandeur.
    Mes yeux ont pu cueillir les fleurs trémières,
    Des plus rouges lumières,
    Dans les plaines de ta splendeur.
    Tes brouillards roux et farouches furent les tentes
    Où s'abrita la douleur haletante
    Dont j'ai longtemps, pour ma gloire, souffert ;
    Tes flots ont ameuté, de leurs rythmes, mes vers ;
    Tu m'as pétri le corps, tu m'as exalté l'âme ;
    Tes tempêtes, tes vents, tes courants forts, tes flammes,
    Ont traversé comme un crible, ma chair ;
    Tu m'as trempé, tel un acier qu'on forge,
    Mon être est tien, et quand ma voix
    Te nomme, un brusque et violent émoi
    M'angoisse et me serre la gorge.

    Escaut,
    Sauvage et bel Escaut,
    Tout l'incendie

    De ma jeunesse endurante et brandie,
    Tu l'as épanoui :
    Aussi,
    Le jour que m'abattra le sort,
    C'est dans ton sol, c'est sur tes bords,
    Qu'on cachera mon corps,
    Pour te sentir, même à travers la mort, encor !

  • RCF42
    11 avril 2025

    Fleurs de Printemps 5/5

    4 min
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    Vendredi 11 avril
    « Les fleurs du printemps sont les rêves de l'hiver racontés, le matin, à la table des anges » a
    écrit le poète libanais Khalil Gibran. Ces premières fleurs qui apparaissent annoncent le
    renouveau de toute la nature.
    Colette avec sa prose si poétique rappelle ses souvenirs de violettes, puis évoque les premiers
    frémissements du printemps que nous attendons avec impatience, dans deux extraits des
    Vrilles de la vigne.

  • RCF42
    10 avril 2025

    Fleurs de Printemps 4/5

    3 min
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    Jeudi 10 avril
    « Les fleurs du printemps sont les rêves de l'hiver racontés, le matin, à la table des anges » a
    écrit le poète libanais Khalil Gibran. Ces premières fleurs qui apparaissent annoncent le
    renouveau de toute la nature.
    Sabine Sicaud s’émerveille devant « La glycine » et ses nuances de bleu.

  • RCF42
    9 avril 2025

    Fleurs de Printemps 3/5

    4 min
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    Mercredi 9 avril
    « Les fleurs du printemps sont les rêves de l'hiver racontés, le matin, à la table des anges » a
    écrit le poète libanais Khalil Gibran. Ces premières fleurs qui apparaissent annoncent le
    renouveau de toute la nature. Trois fleurs emblématiques du printemps ont été chantées par les
    poètes :Francis Ponge « Le mimosa », William WordWorth « Les jonquilles » et Maurice
    Carême « Le muguet ».

  • RCF42
    8 avril 2025

    Fleurs de Printemps 2/5

    3 min
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    Mardi 8 avril
    « Les fleurs du printemps sont les rêves de l'hiver racontés, le matin, à la table des anges » a
    écrit le poète libanais Khalil Gibran. Ces premières fleurs qui apparaissent annoncent le
    renouveau de toute la nature. Et c’est le thème des poèmes « Ronde de printemps » de Marie
    Krysinska et de « Fleurs d’aurore » de Nérée de Beauchemin.

  • RCF42
    7 avril 2025

    Fleurs de Printemps 1/5

    3 min
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    Lundi 7 avril
    « Les fleurs du printemps sont les rêves de l'hiver racontés, le matin, à la table des anges » a
    écrit le poète libanais Khalil Gibran. Ces premières fleurs qui apparaissent annoncent le
    renouveau de toute la nature.
    C’est le thème des poèmes, « Premier sourire de printemps » de Théophile Gautier et de
    « Lilas » de Sybille Rembard

  • RCF42
    4 avril 2025

    Moments café 5/5

    4 min
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  • RCF42
    3 avril 2025

    Moments café 4/5

    2 min
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  • RCF42
    2 avril 2025

    Moments café 3/5

    2 min
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  • RCF42
    1 avril 2025

    Moments café 2/5

    3 min
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  • RCF42
    31 mars 2025

    Moments café 1/5

    2 min
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  • RCF42
    28 mars 2025

    Gaëlle JOSSE - Et recoudre lle soleil

    3 min
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  • RCF42
    27 mars 2025

    Gaëlle JOSSE - Et recoudre lle soleil

    4 min
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  • RCF42
    26 mars 2025

    Gaëlle JOSSE - Et recoudre lle soleil

    5 min
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  • RCF42
    25 mars 2025

    Gaëlle JOSSE - Et recoudre lle soleil

    5 min
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  • RCF42
    24 mars 2025

    Gaëlle JOSSE - Et recoudre lle soleil

    4 min
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  • RCF42
    19 mars 2025

    Le printemps des poetes 2025 - lMercredi -2ème

    3 min
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    Mercredi 19 mars

    Dans le cadre de la poésie volcanique et explosive, Claude Fournier lit « Auschwitz est mon manteau » de Ceija Stojka, poétesse autrichienne, déportée à l’âge de 10 ans avec sa famille, laquelle a survécu aux camps de la mort.
    Ensuite André Tardy lira un extrait de Pierre Lemaître, extrait du roman »Au-revoir là-haut « . Sur le front pendant la guerre de 1914.. Des obus.. des cratères.

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